Le chemin le moins fréquenté
Posté par othoharmonie le 13 juillet 2010
Titre : | Le chemin le moins fréquenté |
Auteur : | PECK Scott |
Le chemin le moins fréquenté
C’est le chemin qui mène à soi
De quoi ça parle
L’ouvrage de Scott Peck a été écrit en 1978, l’auteur est un psychiatre américain à orientation analytique qui ne fait aucune distinction entre le spirituel et le mental donc aucune distinction entre évoluer spirituellement et évoluer mentalement, pour lui c’est la même chose. Il pense que l’évolution personnelle implique un travail complexe et ardu qui dure toute la vie et considère que la psychothérapie peut être une aide substantielle mais qu’elle n’est pas fondamentale. Il se situe hors tout courant dogmatique, ne se déclare ni Freudien, ni Jungien, ni Adlérien et défend la pluralité des voix vers l’évolution spirituelle.
La première partie de son ouvrage est consacrée à la discipline.
Il considère celle-ci comme un outil de base dont nous disposons pour apprendre à affronter les problèmes et à les résoudre avec succès pour s’enrichir et évoluer. C’est grâce à la discipline que l’homme peut se confronter à ses problèmes et à leurs résolutions et grâce aux difficultés de la vie que nous évoluons mentalement et spirituellement. Les gens sages savent, non seulement, ne pas avoir peur de leurs problèmes, mais les acceptent de bon cœur avec la souffrance qu’ils impliquent.
Pour lui, la plupart des hommes ont tendances à contourner les difficultés de la vie plutôt qu’à faire face ; il considère avec Jung que la névrose est toujours un succédané d’une souffrance légitime.
L’objectif de Scott Peck est donc d’élaborer une façon d’aborder la douleur de manière constructive. Il fait pour cela appel à quatre techniques de discipline : retarder la satisfaction, accepter la responsabilité, se consacrer à la vérité, et trouver l’équilibre. Nous reviendrons sur chacun de ces points pour les développer.
L’auteur
L’auteur est psy et alimente son essai de nombreux exemples qui rendent la lecture très vivante. Je suis plutôt d’accord avec lui sur ce que doit être une relation entre un psychothérapeute et son patient, sur le degré d’implication que suppose une telle thérapie. Il témoigne également du nombre de patients qui préfèrent reculer devant les remises en causes familiales, matérielles, affectives… que supposent un vrai questionnement.
A toute personne qui souhaiterait engager une thérapie, je propose ces deux citations :
« Ce que tu ne peux pas donner te possèdes »
« Il faut du courage pour être heureux«
Avis de l’auteur
L’amour est donc une forme de travail ou bien une forme de courage. C’est le courage ou le travail ayant pour but l’évolution spirituelle. Si une action n’est ni du travail ni du courage, ce n’est pas un acte d’amour. L’un des principaux aspects que peut prendre l’acte d’amour est l’attention. L’amour est un phénomène à double sens par lequel le receveur donne et le donneur reçoit ; être attentif à l’autre à son écoute est une façon d’aimer l’autre, il faut pour cela mettre entre parenthèses de façon temporaire ses préjugés, ses références, ses désirs pour comprendre de l’intérieur le monde de son interlocuteur ; puisque la véritable écoute est un acte d’amour, elle ne peut être plus appropriée que dans la vie à deux. L’auteur met sur le compte de l’écoute l’amélioration considérable qui peut se manifester en début de thérapie sur le compte de l’écoute, les patients étant le plus souvent véritablement écoutés pour la première fois. La qualité de l’attention est proportionnelle à l’intensité de la concentration pendant ce laps de temps. L’acte d’amour demande de réagir contre la paresse par le travail ou contre la peur par le courage ; le courage n’est pas l’absence de peur mais l’action malgré la peur la réaction contre la résistance qu’engendre la peur de l’inconnu. Pour l’auteur, la plupart des patients en psychothérapie ont des difficultés à affronter carrément et librement la réalité de la mort. La mort peut devenir, comme pour Don Juan de Carlos Castaneda, notre alliée toujours redoutable mais source intarissable de sages conseils. Lorsque nous refusons la mort c’est la nature changeante des choses que nous refusons et nous nous détournons alors inévitablement de la vie.
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