Votre esprit peut vous guérir – Le principe universel de la guérison. (si vous avez des difficultés, alors pour mieux comprendre les pouvoirs de votre esprit, reportez-vous S.V.P à mon second blog : http://channelconscience.unblog.fr/ catégorie : Allan Kardec)
- 7 – Accepter ou refuser les soins médicaux
Une question qui a souvent embarrassé celui qui s’est converti à la guérison spirituelle est la suivante : « Dois-je renoncer entièrement aux soins médicaux traditionnels ? »
On peut y répondre soit négativement, soit positivement. Nous savons que nous opérons de concert avec une Loi parfaite qui sait comment guérir n’importe quel état, aussi grave qu’il puisse nous paraître. Mais, d’autre part, tous les hommes n’ont pas la même hauteur ou la même profondeur de conscience, et cela doit être pris en considération. En disant cela, nous ne renonçons pas à notre point de vue que tout état peut être guéri uniquement par l’action mentale.
Il est difficile pour certaines personnes après toute une vie de confiance dans les techniques médicales, de s’élever immédiatement jusqu’aux sommets de la compréhension. Dans bien des cas, la vision spirituelle est une question de développement, c’est moins fréquemment une question de révélation instantanée. L’homme qui paraît avoir le mieux compris l’infaillible travail de la Loi divine paraît aussi avoir observé une attitude saine, raisonnable envers les malades. Jésus n’a pas toujours employé la même méthode de guérison, bien qu’il ait toujours utilisé le même principe.
1. Le niveau d’acceptation
Jésus prenait les gens au niveau où il les trouvait. En certains cas, il énonçait sa parole et ils étaient guéris, en d’autres cas il touchait les malades. Dans un cas au moins, il usa de moyens matériels ; lorsqu’il oignit d’argile les yeux de l’homme aveugle. Il savait que l’argile ne possédait en elle-même aucune vertu capable de guérir, mais il reconnut que cet homme avait besoin de la béquille d’un support matériel et n’hésitait pas à s’en servir. Mais plus profondément, Jésus savait aussi que la guérison était accomplie par l’activité d’un Principe guérisseur identique à celui qui guérissait lorsqu’il énonçait sa parole.
Ceux qui venaient à lui différaient grandement en leur niveau mental d’acceptation. Quelques-uns furent guéris à distance, dans des contrées avoisinant le lieu où il se trouvait, d’autres se tenaient éloignés et l’imploraient, d’autres encore se pressaient autour de lui. Une pauvre femme sentit qu’elle serait guérie si elle pouvait seulement toucher le bord de son vêtement. Admettons que les gens diffèrent en leur perception spirituelle et varient en leur capacité de recevoir la guérison, et en même temps rappelons-nous que nous avons affaire à une Loi parfaite, susceptible d’opérer d’une façon parfaite là où le niveau d’acceptation est élevé.
Nous ne saurions être de l’avis de ces maîtres refusant de traiter une personne qui consule par ailleurs un médecin, ou bien qui, sous une forme ou une autre, suit un traitement ou emploie une médication qu’elle s’est ordonnée à elle-même. Le praticien devrait se rappeler qu’il peut avoir lui-même une conscience très élevée alors que le malade peut avoir des tendances à la peur subjectives et profondes qu’il peut ne pas avoir reconnues, tendances qui le poussent à recourir en partie à quelque moyen matériel. Tout ce qui facilite la réceptivité du patient à l’égard de l’idée de santé constitue une aide pendant le traitement, bien que le praticien sache que son propre travail se fait entièrement dans l’Esprit, comme Jésus le reconnut en traitant l’homme aveugle.
Si nous admettons dans l’univers l’existence d’un Principe universel de la guérison, nous devons convenir que toutes les fois qu’un médecin se sert de moyens matériels et obtient des guérisons, celles-ci ne peuvent résulter que du contact avec ce Principe et ne sauraient provenir d’aucun pouvoir guérisseur inhérent au simple intermédiaire que fut la médication. Si Jésus permit à la femme de toucher son vêtement et aida la foi faible de l’homme en se servant d’argile, il nous paraît raisonnable de permettre à la personne traitée d’entrer en contact avec le Principe guérisseur par un quelconque moyen matériel, si un soutien de ce genre est nécessaire à sa foi. Certains médecins préfèrent laisser un patient souffrir plutôt que de le voir guéri par des moyens spirituels, de même – malheureusement – certains praticiens spiritualistes préfèrent le laisser souffrir plutôt que de le voir secouru par des moyens médicaux. Cette attitude de chacun d’eux est quelque peu étroite et intolérante, révélant leur ignorance de toute la science de guérir. Heureusement, ces gens sont une minorité dans les deux professions.
Puisqu’il n’y a qu’un seul Principe guérisseur dans l’univers, il s’ensuit que la guérison physique et la guérison spirituelle doivent être les pôles opposés d’une seule et même chose. Dans le passé, il y eut beaucoup de malentendus des deux côtés. Chacun devrait tâcher d’acquérir une compréhension totale de la méthode de l’autre parce que l’intolérance est toujours basée sur l’ignorance. Les deux méthodes ne sont nullement diamétralement opposées ; il ne devrait donc y avoir aucune hostilité réelle entre elles. Elles peuvent paraître indépendantes et distinctes l’une de l’autre, comme deux puits de pétrole voisins forés dans le sol ; cependant, quelque part au-delà de la portée de notre vue il faut que ces puits pénètrent en la même nappe pétrolifère.
Vitamines, oligo-minéraux et autres compléments alimentaires peuvent être souhaitables, alors que d’autres méthodes mécaniques ou médicamenteuses peuvent aider la guérison. Elles peuvent supprimer des défauts ou obstacles mécaniques et fournir un objet sur lequel la foi puisse se concentrer afin que le principe guérisseur soit à même d’agir. De cette façon, elles dirigent l’esprit de celui qui souffre vers l’attente de la guérison, parce que l’instruction et l’art du médecin impressionnent certaines personnes par l’idée qu’il sait comment les rétablir et que, lorsqu’il applique sa méthode, leur pensée se tourne dans la direction et l’attente confiante de la santé.
2. Coopérer avec la Vie
A présent que nous avons dit cela, nous pouvons en revenir à notre thèse originale en déclarant que la grande Loi de l’Intelligence n’a besoin d’aucune aide matérielle. Il est des millions d’exemples où, sans aucune intervention matérielle et uniquement par la coopération intelligente avec la Loi de l’Intelligence, des gens furent complètement et définitivement guéris de maladies telles que cancer, arthrite, paralysie, hypertension, troubles cardiaques, anémie, ulcères, calculs biliaires, épuisement nerveux, diabète… en vérité tout état de déformation dont l’homme souffre manifestement. L’intermédiaire qui guérit dans chacun de ces cas fut un homme ou une femme sans dons exceptionnels, ayant acquis une compréhension claire de l’inflexibilité de la Loi et ayant gagné la calme assurance intérieure que cette Loi d’Intelligence peut être mise en mouvement par quiconque se soucie de croître en la connaissance spirituelle jusqu’au point où l’on pourra diriger le cours de cette énergie universelle nommée « pensée » dans le sens de la guérison.
Les gens qui se guérissent eux-mêmes ou guérissent autrui ne sont pas des magiciens , mais des gens tout simples qui ont cessé de résister à l’univers et ont mis en coopération avec lui la vie de leur propre pensée. Ils ne sont ni des saints, ni des dieux de marbres sur des piédestaux, mais des êtres ordinaires, s’efforçant d’atteindre au bonheur comme font tous les humains, beaucoup trop conscients souvent de leurs défaillances et de leurs péchés. S’oubliant eux-mêmes, oubliant leurs faiblesses ou leurs forces, ils sont saisis d’une confiance embrassant toute choses en l’Intelligence qui construisit et soutient leur corps, et animés d’une ferme conviction que l’Intelligence accomplit un travail créateur en vertu d’une Loi aussi certaine que celle de la gravitation ou de l’électricité.
3. Bannir vanité et humilité
Deux extrêmes sont à éviter : la vanité et l’humilité exagérée. Toutes deux témoignent que l’esprit de la personne est dirigé sur elle-même au lieu d’être dirigé sur la grande Intelligence créatrice. Au moment où une personne commence à clamer : « Je suis un grand guérisseur ! », au lieu de dire : « Ceci est une grande Loi de l’Intelligence », elle montre qu’elle a oublié où se trouve la puissance qui la rend capable de guérir. Cette personne est alors tel l’éclat d’une lumière électrique luisant et par sa propre source d’énergie et s’affaiblissant à mesure que sa batterie individuelle s’épuise.
Le praticien devrait ressembler à une lumière électrique en contact permanent et direct avec l’usine génératrice et nourrie par un flux continu d’énergie qui n’est pas due à sa propre fabrication, qui ne s’épuise jamais quel que soit le nombre de fois où l’on recourt à elle. Il nous faut avoir foi en notre faculté de guérir une autre personne ou de nous guérir nous-mêmes, mais cette foi doit toujours être située en l’Intelligence divine, jamais en notre propre petite intelligence.
L’autre extrême est représenté par la personne doutant constamment d’elle-même et qui se déprécie : « J’ai une volonté faible, ou peu d’éducation, ou je n’ai pas de personnalité, je n’ai pas la parole facile ; il n’est pas question pour moi de penser que je pourrais aider les autres ou m’aider moi-même« .
Quelques-uns parmi ceux ayant eu le plus de succès dans le domaine de la guérison sont des personnes anonymes, tranquilles, muettes, sans diplômes académiques, mais qui ont une confiance inébranlable en cette grande Loi de guérison de l’Intelligence. Leur esprit n’est pas concentré sur lui-même, mais il se met au niveau de l’univers, voyant la main de Dieu allumer les étoiles, jongler avec les planètes, déverser vie et vitalité inépuisables sur toutes les formes qui vivent et croissent à travers l’univers. Elles ont cessé de se considérer elles-mêmes comme insignifiantes ou inéduquées. Elles se sont vues en possession de l’Intelligence divine, unes avec cette Intelligence universelle qui fait vibrer et palpiter la vie de la terre.
De même qu’il n’y a pas de grands ou petits problèmes ou de grandes et petites maladies, il n’y a pas dans l’Intelligence d’individus grands ou petits. Tous ont accès à l’océan d’Intelligence en sa totalité. La seule limitation est celle qu’hommes et femmes s’imposent à eux-mêmes. Toute personne qui lit ceci a autant de droit de guérir, peut accéder aussi librement à l’Intelligence divine que la pus grande célébrité dans le domaine de la guérison mentale et spirituelle. La Loi n’agit pas en faveur de quelques élus. Tous sont favorisés.
4. La foi n’est pas une croyance aveugle
La vraie foi implique deux choses ; elle repose sur une compréhension claire et intelligente du Principe de base de la guérison, et sur une calme assurance intérieure de la Puissance qui guérit. Aussi longtemps que la connaissance de ce Pouvoir et sa confiance en celui-ci sont plus grandes chez le praticien que sa peur de l’état en présence duquel il se trouve, il peut guérir. Lorsque la peur de la situation qu’il doit affronter a plus de poids que la Force guérisseuse, il ne peut pas guérir. Ces affirmations peuvent bien avoir l’air simplistes, peut-être frisant la tautologie, mais elles sont fixées en cette forme se répétant presque afin qu’elles s’établissent dans l’esprit du lecteur, étant donné qu’elles sont des éléments fondamentaux de la guérison.
Ici, il serait bon d’expliquer pourquoi nous employons le terme « guérison spirituelle et mentale ». L’activité mentale est l’intermédiaire par lequel s’opèrent les guérisons, mais c’est l’Intelligence de l’Esprit qui agit ainsi. L’énergie peut s’appliquer à trois niveaux différents, chacun plus élevé que le précédent. Par exemple, l’énergie physique transmise par l’effort musculaire peut affecter la matière inerte. Nous pouvons ramasser une pierre, la lancer, usant d’énergie physique. La forme plus élevée qui vient ensuite est l’énergie mentale qu’on appelle pensée. L’énergie mentale domine l’énergie physique parce qu’elle opère à un niveau supérieur. L’énergie spirituelle est la forme la plus haute de l’énergie et peut imposer son autorité à l’énergie mentale et à l’énergie physique, comme nous l’avons indiqué précédemment. Ainsi, on peut travailler entièrement sur le plan mental comme le fait le psychologue et faire du bon travail. Toutefois, lorsqu’on procède de façon à introduire la conception spirituelle dans sa pensée, le travail en est transporté au niveau le plus élevé possible de l’accomplissement.
Il est à remarquer que tous ceux qui, à travers les pages, ont fait le meilleur travail dans ce domaine, furent ceux dont la vision spirituelle fut la plus haute. Nous avons exposé antérieurement que l’Esprit travaille sur le plan de nos conceptions mentales ; par conséquent tel homme ou telle femme capable de faire pénétrer en sa conscience la plus haute conception de Dieu trouvera que l’effet satisfaisant de ses traitements correspondra à ce développement spirituel. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque nous reconnaissons la merveilleuse compréhension de l’Intelligence, et que nous nous élevons d’un degré dans notre savoir, en reconnaissant que ce Grand Constructeur – l’Intelligence – est sous la direction de l’Esprit. Nous nous représentons l’Esprit comme l’unique Principe conscient de soi dans l’univers, l’Intelligence n’étant pas consciente d’elle-même. « L’Esprit est la Cause première, il existe par lui-même et renferme en lui toute vie« . Il a la faculté de vouloir, de choisir et de diriger. L’Intelligence obéit, se laisse diriger vers une activité spécifique, mais elle ne peut ni vouloir ni choisir. L’acte créateur et initiateur est toujours celui de l’Esprit ; il est ensuite recueilli et façonné par l’Intelligence, qui est l’élément subjectif universel.
5. La force spirituelle de la pensée
Partant de ces considérations, nous plaçons notre confiance entière en la compréhension infinie de l’Intelligence et en son aptitude à accomplir tout ce qui doit être fait, mais nous reconnaissons qu’elle est changeante en son action, créant constructivement ou destructivement selon le choix fait en notre pensée consciente. D’autre part, nous reconnaissons l’immuabilité de l’Esprit, qui est l’éternel JE SUIS, reposant à jamais en la Perfection. L’Esprit, donc, est la norme véritable selon laquelle nous modelons notre pensée. L’Esprit se voit réfléchi Lui-même dans l’univers, inchangé, invariable. Donc, lorsque nous disons qu’il n’y eut jamais réellement d’imperfection en notre corps, nous nous élevons au point de vue de l’Esprit et déclarons ce que l’Esprit n’a cessé de voir, c’est-à-dire l’éternelle perfection de l’homme. C’est donc ce que nous faisons savoir à l’Intelligence : qu’elle manifeste cette perfection toujours vue par l’Esprit et que, ayant débarrassé notre conscience d’images fausses, nous pouvons voir aussi.
Ainsi, quand nous traitons aussi bien du point de vue spirituel que du point de vue mental, nous voyons un éternel effacement de la fausse image parce que la seule chose qui puisse se manifester est ce que voit l’Esprit. Pour cette raison, la guérison spirituelle est permanente alors que la guérison mental peut l’être ou peut ne pas l’être. Ce qui est guéri par un traitement spirituel ne revient jamais, ne peut pas revenir parce que cela est disparu en la contemplation éternelle de l’Esprit. « De leurs péchés et de leurs iniquités je ne me souviendrai plus« .
La force spirituelle de la pensée a un pouvoir sur toute chose dissemblable d’elle, sur toute résistance apparente. Aux jours de notre ignorance, nous pensions à des conditions tout aussi écrasantes et nous nous inclinions de peur devant elles. Mais par l’entrée en ligne de la conception de l’Esprit, nous savons que la vérité que nous annonçons est irrésistiblement supérieure à toute condition. Aucune image laide n’est assez énorme ou horrible pour offrir une résistance, parce qu’elle est une image irréelle et que l’Esprit ne voit que la perfection au point même où l’ignorance voit la laideur. Réalisons que cette pure Essence de l’Esprit est en nous, effaçant tout ce qui est différent d’Elle-même, car : « Ce n’est pas par la force [la force physique de l'homme] ni par la puissance [la force mentale de l'homme], mais par Mon Esprit, dit le Seigneur« .
6. L’univers est une Présence vivante
Nous vivons en un univers spirituel.
Le docteur Bucke dit : « L’univers est une Présence vivante« ; en contemplant le corps, nous devrions conserver cela dans notre esprit, parce que le corps est un corps spirituel, habité par l’Esprit dans chaque cellule, le corps est une Présence vivante. Lorsque nous le considérons comme tel, nous sommes capables de désavouer toute sensation paraissant apporter un message de détresse, car nous pouvons affirmer qu’il ne peut rien y avoir que la présence de l’Esprit à l’endroit même où quelque chose d’autre semble essayer de manifester sa présence.
Pendant de nombreuses années, une femme avait souffert de maux de tête atroces. Son docteur qui, par hasard, se trouvait être son voisin, lui avait dit qu’il ne pouvait plus rien contre sa migraine. On lui suggéra de considérer son corps comme une pure substance spirituelle, de raisonner avec elle-même jusqu’à ce qu’elle fût convaincue que l’Esprit ne saurait ressentir aucune douleur, et de procéder ainsi lorsque aucune migraine ne se manifestait. Elle commença par faire cela quotidiennement. Au lieu d’un nouvel accès tous les quelques jours, comme antérieurement, il n’y eut aucune récidive du mal pendant plusieurs semaines lorsque, après une soirée de bridge, elle souffrit d’une nouvel accès.
Elle se laissa aller quelque temps, puis décida que la conception qui avait éloigné la migraine pendant si longtemps devrait avoir quelque effet maintenant. Elle se calma aussi bien qu’elle put – car elle endurait des douleurs intolérables – et se mit à se raisonner, se persuadant qu’il ne saurait y avoir aucun trouble à l’endroit du mal parce que, exactement au point où semblait siéger la douleur se trouvait toute la plénitude de Dieu. Elle continue à répéter tranquillement cette vérité, qui était un fait absolu, jusqu’à ce que, en vingt minutes environ, la douleur dût partie. Douze ans plus tard, lorsqu’elle mourut, elle n’avait jamais eu une autre migraine. « Non par la force, ni par la puissance, mais par mon esprit, dit le Seigneur« .
Parlant de migraines, relatons le cas d’un jeune homme qui en avait fréquemment. Il avait l’habitude de prendre, quand il en souffrait, deux comprimés d’aspirine d’heure en heure pendant trois heures consécutives. C’était la seul chose efficace qu’il avait trouvée. Après qu’on lui eu enseigné la vérité sur la guérison spirituelle, il téléphona un jour, disant qu’il avait une nouvelle migraine et désirant savoir ce qu’il devait faire. On lui conseilla à peu près ce qui avait été conseillé à la femme de l’exemple précédent. Il téléphona encore au bout d’une heure, disant que cela n’avait produit aucun effet. Il fut ressenti que si l’on pouvait endormir un peu sa douleur, son esprit pourrait être mieux dirigé ; il fut fait une chose qui horrifierait certains praticiens en lui suggérant de prendre un seul comprimé d’aspirine et de continuer son traitement spirituel. Le lendemain il arriva au bureau, rapportant que le traitement avait bien agi.
Parfois, on est trop près de sa propre souffrance pour être capable de se traiter soi-même avec succès. Alors que nous savons posséder une Loi parfaite travaillant pour nous, la souffrance peut être si grande que nous nous trouvons dans un état conscient très imparfait. En pareil cas, un peu d’aide matérielle peut être utile en diminuant l’angoisse de celui qui souffre, de telle sorte que mentalement il puisse suffisamment se détacher de ses sensations pour atteindre le calme mental nécessaire à un traitement heureux.
7. L’expérience de la douleur
Rappelons-nous que nous sommes les héritiers d’une mémoire raciale puisqu’il n’existe qu’une seule Intelligence. Toutes les expériences de la race humaine sont enfouies en cette Intelligence unique, car rien jamais ne se perd. La race humaine a une grande expérience de la douleur et de la maladie. Peu à peu la douleur s’associa à la peur dans notre conscience, parce que la douleur était un signe avant-coureur de la mort. Pour cette raison, douleur et angoisse sont susceptibles de nous secouer violemment, rendant difficiles nos efforts pour nous détacher de la peur.
L’individu qui développe cette nouvelle attitude envers la maladie, apprend comment agir vis-à-vis de ses diverses difficultés. Graduellement, à mesure que son conscient s’éclaire et que sa vision spirituelle se consacre à un seul but, il obtiendra une maîtrise croissante sur son esprit, ses peurs, ses différents états physiques. On ne doit pas se décourager quand on ne s’élève pas tout de suite à de grandes hauteurs. Bien des personnes font des progrès rapides les premiers jours et les premières semaines de leur recherche de cette nouvelle maîtrise mais, de temps en temps, il arrive qu’on éprouve quelque difficulté à ajuster sa pensée à ces nouvelles conceptions. On peut alors trouver un encouragement en pensant que d’habitude le progrès est beaucoup plus rapide qu’il ne paraît l’être.
L’intelligence subjective est tout à fait éducable et le processus de la rééducation progresse sous la surface à tout moment. Une seule pensée suffit pour changer toute une vie. Une idée claire, fermement poursuivie, est suffisante pour l’état physique d’un individu ; par conséquent, celui-ci devrait s’en tenir sans broncher à sa nouvelle croyance, car aussi sûrement que le jour suit la nuit, il croîtra lui-même en une connaissance qui le rendra capable de devenir le maître de sa pensée au lieu d’en rester l’esclave, et de même que sa pensée sera guérie, son corps le sera parce que la santé est un état physique aussi bien que mental.
8. La santé est un mode de vie
En faisant ressortir les faits concernant l’activité spirituelle dans la guérison, nous pourrions aller plus loin et dire que l’état de santé implique un mode de vie aussi bien qu’une croyance. Beaucoup de gens se servent de cette croyance pour se débarrasser de quelque ennui, toutes les fois qu’ils se trouvent dans une situation difficile. La Loi de l’Intelligence opère d’une façon tellement neutre que chaque fois qu’elle est dirigée consciemment vers l’actions, elle tourne sa grande force créatrice dans la direction choisie par nous : aussi, les traitements sporadiques que ces gens se donnent à eux-mêmes – ou qu’ils se sont fait donner par d’autres – produisent-ils souvent de bons résultats. Mais ce n’est qu’une manière d’agir de second ordre. La personne vivant de cette façon laisse échapper beaucoup de choses, parce qu’elle reçoit le don sans apprendre à connaître le donateur. Elle ne fait jamais l’expérience de ces rapports pleins de délices qui se nomment « Connaître Dieu« . Il se peut qu’elle ait sur Dieu des notions de toutes sortes, mais le Dieu impersonnel devient personnel pour celui qui jette son être entier dans cette recherche spirituelle de la présence de Dieu.
Tout en admettant comme vrai que l’on puisse se servir de cette croyance pour obtenir de temps en temps certaines choses, il faut reconnaître que ce contact occasionnel avec l’Esprit ne mène qu’à de rares accomplissement et à une absence de satisfactions plus profondes de la vie. Jésus le fit remarquer dans l’un de ses discours. Alors qu’il était entouré d’une foule soucieuse d’apprendre si elle pouvait se servir de cette Loi pour obtenir de la nourriture, des vêtements et un abri, il lui assura qu’il était tout à fait possible de le faire, mais il dirigea leurs regards plus haut en leur montrant que ces choses, fussent-elles désirables, n’étaient rien comparées à la vie plus élevée et plus satisfaisante vécue en la recherche consciente de la Vie de l’Esprit. Et il termina en leur rappelant que s’ils voulaient chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, toutes les autres choses seraient à eux automatiquement.
9. Il n’existe nulle contrainte
Il est nécessaire de nos jours de cultiver le mode de vie qui, en soi, produit logiquement la santé et le bonheur. Et de peur que le lecteur ne trouve à ces paroles un arrière-goût de sermon, qu’il nous soit permis de dire que nous ne nous en référons pas au vieux message évangélique résumé en ces mots : « Mettez-vous en ordre avec Dieu« . Cet appel signifiait généralement qu’il fallait tourner une page nouvelle, cesser de fumer, renoncer au jeu et à quelques autres prétendus péchés. Il exerçait une contrainte.
Nous désirons affirmer qu’il n’existe nulle contrainte dans cette vie nouvelle plus large. Jésus discutait rarement de morale – il y eut, en son temps, des milliers de maîtres qui, eux, en discutaient. Il essaya de montrer une vie dans laquelle s’éclairait la vision mentale et spirituelle de l’individu, et qui en s’éclairant lui permettait, au cas où quelque chose devenait pour lui un obstacle, de s’en apercevoir et d’éloigner cet obstacle, non parce qu’il était contraint d’agir ainsi, mais parce qu’il avait reconnu que l’on trouvait les joies les plus profondes de la vie lorsqu’on rapprochait sa pensée de la pensée de l’Esprit. Tel est le mode vie qui garantit à l’homme qu’il sera libéré de la maladie.
10. L’union avec Dieu
En d’autres termes, puisque l’Intelligence de Dieu active toute chose dans l’univers, puisqu’elle tient liés les atomes dans ces écris et fait croître chaque brin d’herbe, puisqu’elle contrôle l’action du soleil qui maintient en vie cette planète, puisqu’elle digère notre nourriture et fait battre notre cœur, puisqu’elle contrôle nos nerfs de façon que nous puissions voir, entendre et nous mouvoir, ne serait-ce pas une bonne idée que de consacrer du temps à découvrir tout ce qui serait possible à son sujet, non dans un sens théologique quelconque, mais afin de réaliser une coopération plus grande avec elle ? L’homme étant créé comme une expression de l’Esprit, ne trouverait-il pas son bonheur le plus élevé en réalisant le but pour lequel il est créé ? Etant donné que la Loi de l’univers opère pour le plus grand bien de toute chose en ce monde, l’homme ne voudrait-il pas connaître son bien suprême en mettant sa pensée et ses actions à l’unisson avec ce qu’il peut apprendre à considérer comme l’Intelligence de l’Esprit ?
Cela n’est pas une question d’ordre théologique, mais le genre de problème qu’une personne raisonnable sachant penser chercherait logiquement à résoudre. Le savant agit ainsi dans son domaine particulier. S’il veut obtenir la coopération de particules de matière, il lui faut s’établir là où il peut les observer, s’efforçant de déduire de cette observation les lois de leur activité. Lorsqu’il a satisfait son désir de connaître les causes fondamentales de leur activité, il se met alors à porter son attention sur les moyens les meilleurs de les contrôler. Il découvre ainsi que lorsqu’il coopère avec elles, à leur tour elles coopèrent avec lui. Par conséquent, nous avons progression et invention.
Le même procédé est nécessaire dans la vie de la pensée. Dieu ne se cache pas lui-même. Il peut être connu. La seule coopération que nous obtiendrons jamais de Dieu est ce qui naît de notre coopération avec Lui, coopération exactement pareille à celle du savant avec la matière. C’est cela que nous entendons implicitement par « connaissance de Dieu ».
11. L’ Amour en action
S’il nous était permis de continuer en un sens non théologique, nous dirions qu’il est un mot qu’emploient dans leur union avec Dieu tous ceux qui possèdent une vision élevée et un grand accomplissement spirituel. Ce mot est Amour. Peut-être les trois mots les plus grands qui furent jamais prononcés sont-ils : « Dieu est Amour ». L’Amour est la nature même de Dieu et non quelque vague émotion ; c’est une force qui guérit, une force dynamique, extraordinaire. La création, la guérison, la perfection entières sont une expression de l’Amour. L’Amour est un agent créateur. En d’autres termes, toute la prodigalité de Dieu est une conséquence de l’Amour de Dieu. La grande Loi de l’univers, en laquelle sont incluses toutes les lois de moindre importance, est simplement l’Amour de Dieu en action. « L’Amour est l’accomplissement de la Loi« . C’est la grande force irrésistible dans l’univers, qui balaye les obstacles apparents et apporte santé, bonheur et prospérité à toute âme individuelle qui s’ouvre à ce Flot divin.
Rien ne complète le caractère comme le fait l’amour. Rien n’accroît aussi pleinement la force de la vie que ne le fait l’amour. L’amour guérit toute situation, toute maladie. On peut donner tous ses biens aux pauvres, posséder tout le savoir, sacrifier son corps afin qu’il soit brûlé… sans lui cela ne servira de rien. Rappelez-vous que nous parlons non du sentiment exubérant souvent appelé amour, mais du désir intense du bien-être d’autrui qui caractérise la nature de Dieu. Ce même Amour auquel nous permettons de nous combler et de se répandre sans restriction sur toute âme vivante brisera toutes les barrières et apportera aux autres et à nous-mêmes l’accomplissement du désir de nos cœurs.
Il y a une différence entre aimer (love) et se sentir attiré (like) par une personne. Les gens disent parfois : « Vous ne pouvez pas aimer tout le monde. Certains sont si mesquins ou si agaçants qu’il est impossible de les aimer« . Précisons nos termes. On se sent attiré par l’extérieur d’une personne mais on aime l’être intérieur. Il es vrai que certains sont irritants. Nous pouvons ne pas aimer leur extérieur, et nous n’avons pas besoin de le faire. Nous aimons quelqu’un quand nous souhaitons pour lui tout ce que nous souhaitons pour nous-mêmes. Nous souhaitons pour nous-mêmes une santé florissante, assez d’argent et du bonheur intérieur. Nous aimons notre voisin comme nous-mêmes quand nous souhaitons pour lui ces mêmes choses.
Nous pouvons ne pas souhaiter l’inviter chez nous, mais ne permettons pas à cette antipathie que nous inspire son extérieur d’entrer dans nos souhaits pour lui. Il peut avoir commis vis-à-vis de nous des actes déloyaux, méchants, ou s’être montré si peu sûr que nous ne pouvons lui confier les choses auxquelles nous tenons. Mais quand même nous le tiendrions éloigné de ces choses, nous devrions toujours être soucieux de maintenir en dehors de nous ce qui nous irrite. Quand nous permettons aux choses irritantes de pénétrer à l’intérieur, elles deviennent une part de nous. Quand nous répandons l’amour, il annule tout ce qu’est cet homme ; quand nous répandons la haine, elle annule tout ce qu’est Dieu.
Nous pouvons reconnaître que cette personne qui nous déplaît est Esprit au fond d’elle-même, tout autant que nous le sommes. Nous aimons l’être intérieur spirituel, même quand nous évitons la manifestation extérieure imparfaite. Nous pardonnons les choses méchantes et toutes les fois que cette personne pénètre en notre conscient nous lui souhaitons tranquillement tout le bien du monde. Nous ne saurions revendiquer notre bien et, en même temps, exclure un autre du sien. Très souvent notre refus de permettre à son attitude désagréable de pénétrer en notre conscience intime, associé à notre choix conscient de l’aimer, est la force guérisseuse qui agit sur lui et arrache le masque extérieur imparfait, révélant l’être véritable caché sous ce masque. Ainsi donc « nous aimons nos ennemis ». Chaque fois que surgit la pensée inhérente à la race humaine de rendre le mal par le mal, nous usons de ce pouvoir donné par Dieu de choisir consciemment, afin de nous détourner de l’esprit de critique, de condamnation et de colère, et de faire un choix définitif nous décidant à répandre notre amour vers notre ennemi.
12. Rayonner l’amour
Tous sont nos frères. Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu » et hait son frère, il est un menteur. Car s’il hait son frère qu’il a vu, comment peut-il aimer Dieu qu’il n’a jamais vu ? Cette personne qui nous déplaît tant est une incarnation de Dieu ; nous devons donc l’aimer parce que c’est la seule forme sous laquelle nous voyons Dieu à travers les yeux du corps.
L’un des principes fondamentaux d’un traitement couronné de succès est qu’il nous faut entourer de tout notre amour la personne que nous traitons. Nous ne pouvons jamais être l’instrument de la guérison d’un autre si nous ne l’aimons beaucoup. Et si nous laissons un petit coin de notre cœur habité par une haine particulière envers quelqu’un, nous ne pouvons saturer d’amour ceux que nous essayons d’aider, pas plus que nous ne pouvons mettre dans un seau d’eau une goutte de couleur noire, nous attendant à ce que celle-ci reste à la place où nous l’avons posée.
La haine empoisonne mais l’amour guérit. Voilà sans doute pourquoi Jésus, sachant que les membres d’un groupe son enclins à permettre à leurs irritations de grandir, employa une parole forte lorsqu’il dit : « Je vous commande de vous aimer les uns les autres ».
Lorsque nous entourons toute personne que nous traitons de notre amour spirituel, il ne s’agit pas d’un sentiment vain qui s’évapore, mais d’une force puissante parce qu’elle est une force de Dieu. Elle est aussi nettement définie qu’un flot d’eau orienté à travers un tuyau dans une direction précise et elle purifie son objet.