Bourgogne en 21
Posté par othoharmonie le 2 août 2010
Parmi les traditions de notre Bourgogne (21)
Nous avons bien sûr nos traditions viticoles
Tourisme œnologique et viticole de Bourgogne et de Côte d’or :
Pommard mais aussi Chassagne Montrachet, Meursault, Puligny-Montrachet, Volnay, Santenay, Gevrey Chambertin, …
De grands noms de la Côte d’or, autant d’étapes sur la route des grands vins de Bourgogne, autant de vins disponibles à l’achat et en vente aux Châteaux.
les cérémonies viticoles en 21
Les Trois Glorieuses
Cette fête est marquée par trois événements majeurs : la rencontre avec la Confrérie des Chevaliers du Tastevin dont je vous ai déjà parlé, la vente des vins des Hospices de Beaune et la Paulée de Meursault, repas traditionnel où chaque convive apporte son vin.
Le chapitre de la confrérie des Chevaliers du Tastevin
Dans les années 1930, la mévente des vins ruinait toute la région, d’où cette idée lancée par quelques vignerons visionnaires : on invita le monde entier à venir le déguster au château du Clos de Vougeot, autour de la confrérie des Chevaliers du Tastevin.
Cette nouvelle confrérie se réunit au clos de Vougeot lors de banquets nommés chapitres. Pour l’occasion, la confrérie est habillée de pourpre et d’or à la mode rabelaisienne, et reçoit diverses personnalités d’honneur des mondes politique, littéraire, artistique et scientifique. Celles-ci sont intronisées après une cérémonie rituelle et burlesque au cours de laquelle elles prennent connaissance de leurs devoirs en tant que futurs chevaliers.
En 1950, la confrérie crée le tastevinage : il s’agit d’accorder l’estampille de la confrérie à une sélection de vins de Bourgogne.
La vente des Hospices de Beaune
Mondialement connus, les Hospices de Beaune représentent l’une des premières fortunes hospitalières de France. La vente des vins provenant de ce domaine d’exception permit durant des siècles de soigner gratuitement les malades et d’accueillir les personnes âgées.
Aujourd’hui, les fonds recueillis permettent l’entretien et la modernisation des installations hospitalières. C’est pourquoi on peut encore parler de « vente de charité ».
Issues de la récolte de l’année, les cuvées mises en vente le lendemain portent le nom des généreux donateurs.
La Paulée de Meursault
L’origine du mot « paulée » provient vraisemblablement du patois paule, qui signifie « pelle ». Il s’agirait de la dernière pelle de raisins versée dans le pressoir symbolisant la fin des vendanges. À midi, se déroule le banquet où chacun apporte à déguster ses meilleures bouteilles. Au cours du repas, on décerne un prix littéraire à un écrivain connu. L’heureux veinard repart avec 100 bouteilles de meursault.
La Saint-Vincent tournante
Autrefois, dans chaque village existait une confrérie des Vignerons, compagnie d’entraide de la corporation. Chaque confrérie fêtait dignement le saint patron des vignerons, saint Vincent.
En 1938, les Chevaliers du Tastevin donnent un nouveau souffle à ces fêtes en réunissant l’ensemble des confréries des Côtes de Nuits et de Beaune. La Saint-Vincent tourne chaque année, le dernier week-end de janvier, de village en village. Elle revient dans chaque commune à peu près une fois par génération. L’événement est donc d’importance pour le village organisateur.
Boissons typiques de la Bourgogne
Le COMMUNARD
(également appelé le « Cardinal ») est composé d’1/4 de crème de cassis de Dijon et de 3/4 de Bourgogne Pinot Noir ou de Bourgogne Passetoutgrain.
(C’est un apéritif).
LE FOND DE CULOTTE
(« Le fond de culotte ne s’use qu’assis ») est composé d’1/4 de crème de cassis de Dijon et de 3/4 de Suze. C’est un apéritif.
Le kir traditionnel est composé d’1/3 de crème de cassis de Dijon et de 2/3 de vin blanc aligoté. C’est un apéritif.
Variantes : Remplacer la crème de cassis par de la crème de mûres ou de la liqueur de framboises, ou encore par de la liqueur de pêches de vigne.
+++++++ Histoire du Kir :
Le Chanoine Kir n’a pas inventé la fameuse boisson à laquelle il donna son nom. Mais il eut la bonne idée d’offrir un blanc-cassis (blanc-cass) comme apéritif à tous les visiteurs qu’il recevait en tant que maire de Dijon, dans les Cuisines ducales.
En 1952, il donne à la famille Damidot, propriétaire de la société dijonnaise Lejay-Lagoutte, le droit d’utiliser son nom à des fins commerciales. Pour ne pas peiner les concurrents liquoristes de Dijon, Félix Kir leur donne ensuite la possibilité de faire de même, mais l’antériorité joue en faveur des Damidot, de Lejay-Lagoutte. Douze années de procès sont nécessaires pour permettre à cette société de se voir reconnaître, une fois rendu l’arrêt de la cour de cassation du 27 octobre 1992, l’appartenance exclusive de la marque « Un kir ». Depuis, Lejay-Lagoutte est en droit d’attaquer tous les établissements qui propose sur leur carte un kir maison.
A la Libération, le chanoine est élu maire de Dijon. Conseiller général, député de la Côte-d’Or de 1945 à 1967, il est le Doyen d’âge de l’Assemblée Nationale de 1953 à 1967. Il meurt le 26 avril 1968. Il a 92 ans.
Ce commandeur de la Légion d’Honneur (1957) restera pour les Bourguignons un personnage au charisme affirmé.
LE MARCASSIN :
Le (très dangereux) marcassin est composé d’1/4 de crème de cassis de Dijon et de 3/4 de Marc de Bourgogne.
LE RATACASSE :
Le (dangereux) ratacasse est composé d’1/4 de crème de cassis de Dijon et de 3/4 de ratafia.
LE ROSE PAMPLEMOUSSE :
Le rosé-pamplemousse (également appelé « ro-pam ») est composé, comme son nom l’indique, de rosé (de Marsannay de préférence) à environ 9/10 et de sirop de pamplemousse à environ 1/10. C’est un apéritif, à consommer frais de préférence.
Le TEMERAIRE ou encore LE KIR ROYAL :
Le Téméraire est composé d’1/4 de crème de cassis de Dijon et de 3/4 de Crémant de Bourgogne (alors que son cousin champenois, le Kir Royal, est composé de crème de cassis et de Champagne). C’est généralement un apéritif, mais il peut être dégusté en digestif.
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