Portrait
Posté par othoharmonie le 10 août 2010
Vous trouverez ici, différentes techniques
issues du livre du Docteur Wayne W.DYER
Techniques audacieuses mais simples pour prendre en main les schémas malsains de notre comportement.
Vous allez me dire : « Pourquoi malsains ? »
Tout simplement parce que nous pouvons tous nous corriger avant de vouloir corriger les autres.
Je m’en vais dresser le….
PORTRAIT D’UNE PERSONNE QUI A ELIMINE
TOUTES SES ZONES ERRONEES
Tout d’abord il faut savoir que ces gens là sont bien trop occupés à être pour remarque ce que font leurs voisins.
Une personne exempte de zones erronées peut paraître relever de la fiction. Pourtant, être dégagé de tout comportement autodestructeur n’est nullement un concept mythique. C’est, bien au contraire, une réelle possibilité. Il est à notre portée d’accéder à la plénitude de soi et la santé mentale peut être un choix.
Nous allons voir, comment vivent les gens dont aucune zone de brouillage n’obère ni la pensée ni la conduite. Ce sont là, nous le constaterons, des personnes qui ne ressemblent pas au commun des mortels et dont la marque distinctive est une faculté surprenante de dynamisme créateur.
Tout en étant très semblables à monsieur tout-le-monde, ces personnes possèdent des qualités particulières qui ne sont d’ordre ni ethnique, ni socio-économique, ni sexuel. Elles ne correspondent exactement à aucun moule, à aucun profil professionnel, à aucune classification géographique, culturelle ou financière. Elles ont quelque chose de spécial, mais échappent aux facteurs extérieurs traditionnels servant généralement à cataloguer les gens. Elles peuvent appartenir à l’un ou l’autre sexe, être riches ou pauvres, noires ou blanches, habiter n’importe où, faire n’importe quoi. Elles constituent un groupe disparate, mais ont un trait commun : Elles sont exemptes de zones erronées.
Comment reconnaître ces personnes ?
Regardons-les, écoutons-les et voici ce que nous découvrirons.
D’abord, et c’est le plus frappant, nous verrons des gens qui aiment pratiquement tous les aspects de la vie – des gens qui sont contents de faire ce qu’ils font, quoi que ce soit, et qui ne perdent pas leur temps à se plaindre et souhaiter que les choses aillent autrement. La vie les enthousiasme et ils tiennent à en tirer le maximum de satisfactions. Ils aiment les pique-niques sur l’herbe, le cinéma, la lecture, le sport, les concerts, la ville, la campagne, les animaux, la montagne – ils aiment pour ainsi dire Tout !
Ils aiment l’existence. Si nous nous trouvons en présence d’êtres de cette espèce, nous ne les entendrons jamais grogner, ronchonner, ni même, plus passivement, soupirer. S’il pleut, ils sont contents. S’il fait chaud, ils ne récriminent pas. Dans les embouteillages, à une soirée ou tout seuls, ils prennent les choses comme elles viennent. Ils ne prétendent pas que ce soit grisant, mais ils acceptent raisonnablement les circonstances et ils ont la rare capacité de prendre plaisir aux réalités du moment. Si nous leur demandons ce qu’ils n’aiment pas, ils ont beaucoup de mal à vous donner une réponse sincère. Ils n’ont pas assez de bon sens pour s’enfermer quand il pleut parce qu’ils trouvent que la pluie est quelque chose de beau qui mérite d’être vécu. Ils aiment la pluie. Ils ne se mettent pas en colère contre les flaques ; ils les regardent, les contournent et se font une raison parce qu’elles font partie de la vie.
Aiment-ils les chats ? Oui.
Les ours ? Oui Les vers de terre ? Oui.
S’ils n’accueillent pas avec une joie délirante les désagréments tels que la maladie, la sécheresse, les moustiques, les inondations et tutti quanti ils ne passent pas tous leurs instants à geindre et à se lamenter sur ces aléas. Quand il faut sortir d’une situation donnée, ils se mettent à l’œuvre – et de bon cœur. Nous aurons toutes les peines du monde à trouver quelque chose qu’ils détestent faire. En vérité, ils sont amoureux de la vie, ils la dévorent à belles dents et en tirent toutes les joies possibles.
Les gens sains et accomplis ne se sentent pas culpabilisés et ne connaissent pas l’angoisse dont souffrent ceux qui se bloquent en ressassant le passé. Ils peuvent, certes, avoir commis des erreurs, mais se promettent d’éviter à l’avenir tel ou tel comportement négatif plutôt que de perdre leur temps à se lamenter. Ils ne se mettent pas martel en tête sous prétexte qu’ils réprouvent ce qu’ils ont pu faire à telle ou telle époque de leur existence. Etre affranchi de tout sentiment de culpabilité est l’une des marques distinctives des êtres sains.
Ils ne pleurent pas sur le passé et ne cherchent pas à culpabiliser les autres en leur posant des questions ineptes dans le genre : « Pourquoi n’avez-vous pas agit différemment ? » ou « N’avez-vous pas honte ? ». Ils tiennent pour acquis que ce qui est fait est fait et que ce n’est pas en se rongeant qu’on y changera quoi que ce soit. Ne pas se sentir coupable ne leur demande aucun effort et, parce que c’est pour eux normal, ils n’incitent jamais autrui à se sentir coupable de quelque chose.
A leurs yeux, s’en vouloir ne fait que renforcer l’image négative que l’on a de soi et ils trouvent beaucoup plus payant de tirer des leçons du passé que de le stigmatiser. Nous ne les verrons jamais manipuler les autres en leur reprochant d’avoir mal agi et nous ne les manipulerons pas davantage en usant de cette tactique ; ils ne se mettront pas en colère – ils se contenteront de nous ignorer. Ils passeront leur chemin ou changeront de conversation, voilà tout. Les techniques qui réussissent si bien avec la plupart des gens échouent lorsque l’on a affaire à des individus sains.
Au lieu de se rendre malheureux, et les autres avec eux, en se culpabilisant, ils poursuivent leur route tranquillement.
Pareillement, les personnes exemptes de zones erronées ne sont pas tourmentées. Des événements qui feraient perdre la tête à bien des gens les affectent à peine. De tels êtres refusent de se tracasser et ne connaissent pas les angoisses de ceux qui ont un tempérament bileux. Ils sont incapables de vivre dans les transes. Ce n’est pas dans leur nature. Ils ne sont pas forcément et à demeure d’un calme marmoréen, mais ils répugnent à se torturer pour des choses à venir et sur lesquelles ils ne peuvent rien. Ils sont fortement polarisés sur l’instant présent et il semble qu’une voix intérieure soit là pour leur rappeler qu’à chaque jour suffit sa peine.
Ils ne vivent ni dans le passé, ni dans l’avenir ; ils vivent aujourd’hui.
Ils n’ont pas peur de l’inconnu et ils recherchent les expériences nouvelles et inédites. Ils cultivent l’ambiguïté. Ils savourent l’instant présent en toutes occasions, sachant que c’est là toute leur fortune. Ils n’établissent pas de plans en vue d’un événement à venir et laissent de longues périodes d’inactivité s’écouler en attendant cet événement. Le laps de temps qui sépare les événements est tout aussi digne d’être vécu que les événements eux-mêmes et ces personnes connaissent l’art suprême de savoir savourer tous les plaisirs de la vie quotidienne.
Pas question pour elles de tergiverser et, bien que notre culture réprouve leur façon de se conduire, elles sont inaccessibles au remords. Elles butinent le bonheur au jour le jour et quand le futur est là, elles font de même. Elles jouissent de tout ce qui se présente parce qu’elles savent qu’il est doux d’attendre. C’est une manière de vivre naturelle, très proche de celle de l’enfant ou de l’animal. Contrairement à la plupart des gens qui passent leur existence à se morfondre dans l’attente d’une joie qu’ils seront incapables de saisir au vol, elles s’appliquent à jouir du présent dans toute sa plénitude.
Les êtres mentalement sains sont remarquablement indépendants. Ils vivent hors du nid et si vif que soit l’amour qu’ils portent à leurs proches, ils estiment que l’indépendance est supérieure à la dépendance. Ils fondent leurs relations sur le respect du droit qu’a chacun de prendre lui-même ses décisions. Ils n’obligent pas ceux qu’ils aiment à se soumettre à telle ou telle échelle de valeurs. Le prix qu’ils accordent à la vie privée peut donner aux autres l’impression vexante d’être éconduits. Ils aiment parfois être seuls et n’hésitent pas à employer des moyens drastiques pour protéger leur intimité. Nous ne les verrons pas multiplier les relations sentimentales. Leur amour est sélectif, ce qui ne l’empêche pas d’être profond et total.
Il est difficile pour ceux qui sont dépendants ou qui n’ont pas la même santé mentale de les apprécier parce qu’ils ne font pas de concessions quand leur liberté est en cause. Ils n’admettent pas que quelqu’un d’autre ait besoin d’eux, trouvant que c’est également néfaste pour les deux parties. Ils tiennent à ce que ceux qu’ils aiment soient indépendants, qu’ils fassent leurs propres choix et vivent pour eux-mêmes. S’ils goûtent le contact avec autrui, ils veulent par-dessus tout, que les autres marchent sans béquilles. Aussi, dès que l’on commence à s’appuyer sur eux, ils disparaissent, émotionnellement d’abord, physiquement ensuite, ce qui est le signe de relations adultes. Ils refusent de dépendre des autres et que les autres dépendent d’eux. Il n’y a pas plus attentif qu’eux avec les enfants mais, très tôt, et sans lésiner avec l’amour qu’ils leur portent, ils les encouragent à compter sur eux-mêmes.
Ces individus heureux et intégrés manifestent une rare indifférence envers l’approbation. Ils n’ont besoin ni d’applaudissements ni de louanges. Contrairement à la plupart de leurs semblables, ils ne recherchent pas les honneurs. L’opinion d’autrui les laisse absolument froids et ils ne prêtent pour ainsi dire aucune attention à ce que disent ou font les autres. Ils n’essaient ni de les choquer ni d’avoir leur caution. Ils sont si intériorisés qu’ils se moquent éperdument du jugement que l’on porte sur leur comportement.
Ce n’est pas qu’ils méprisent l’approbation et la louange : simplement, elles ne leur sont pas nécessaires. Leur franchise risque presque de les rendre cassants car lorsqu’ils ont quelque chose à dire, ils le disent carrément, sans enjolivures pour dorer la pilule. Si l’on veut savoir ce qu’ils pensent, il suffit de les écouter ; leurs propos traduisent exactement le fond de leur pensée. Réciproquement, les remarques que l’on peut leur faire ne les traumatisent ni ne les bloquent. Ils les font passer au crible de leur système de valeurs et les utilisent pour s’épanouir davantage. Ils n’ont pas plus besoin d’être aimés par tout un chacun que de voir tous leurs faits et gestes recueillir une approbation unanime. Ils n’ignorent pas qu’ils se heurteront toujours à une part de désapprobation. Ce qu’il y a de particulier chez eux, c’est qu’ils vivent comme ils le souhaitent au lieu de se plier aux impératifs des autres.
En les observant, on constate que l’enculturation leur fait défaut. Ce ne sont pas des rebelles, mais ils font leurs propres choix, et tant pis si ceux-ci prennent le contre-pied des opinions admises. Ils dédaignent les prescriptions futiles qui n’ont pas de sens et traitent par le mépris les petites conventions qui comptent tellement pour la majorité des gens. Ils ne fréquentent pas les cocktails et parler de la pluie et du beau temps parce que la politesse le veut ainsi n’est pas dans leurs habitudes. Ils sont leurs propres maîtres et, sans nier pour autant l’importance que la société a dans leur vie, ils n’entendent pas qu’elle les régisse et se refusent à en devenir esclaves. Ils ne lèvent pas l’étendard de la révolte, mais ils savent quand il convient de passer outre pour agir avec lucidité et raisonnablement.
Ils ont le don du rire et celui de faire naître le rire. Ils sont sensibles à l’humour que contiennent pratiquement toutes les situations et rient dans les occasions le plus absurdes comme dans les plus solennelles. Il s adorent aider les autres à rire et c’est sans effort qu’ils créent une atmosphère d’humour autour d’eux. Ce ne sont pas des gens graves et sérieux qui traversent la vie avec une mine austère et sévère – non, ce sont des hommes et des femmes d’action à qui l’on fait souvent le reproche de se montrer frivoles au moment inopportun. Pour eux, il n’y a pas de bons ou de mauvais moments parce qu’ils savent que cette notion est ni plus ni moins une idée fausse. Ils aiment ce qui est incongru. Cependant, leurs sens de l’humour est dépourvu d’hostilité. En aucun cas, ils n’utilisent le ridicule pour faire rire. Ils ne rient pas des gens ; ils rient avec eux. Ils rient de la vie qu’ils voient comme une vaste plaisanterie, alors même qu’ils sont réfléchis dans leur démarche. Quand ils prennent du recul pour contempler l’existence, ils sont conscients du fait qu’ils ne se dirigent vers aucune destination précise et ils sont capables d’en tirer de la satisfaction et de créer un climat permettant aux autres de choisir la joie. On s’amuse en leur compagnie.
Ce sont des gens qui s’acceptent tels qu’ils sont sans protester. Ils savent qu’ils sont des êtres humains et que cela implique certains attributs. Ils savent qu’ils ont l’aspect qu’ils ont et ils ne s’insurgent pas contre leur image physique. S’ils sont grands, c’est très bien, mais c’est très bien aussi d’être petit. C’est très bien d’être chauve et c’est très bien d’avoir beaucoup de cheveux. Ils ne voient pas d’inconvénients à transpirer ! Rien de factice en eux. S’étant acceptés, ce sont les créatures les plus naturelles qui soient. Ils ne se camouflent pas derrière de faux-semblants, ils ne s’excusent pas d’être comme ils sont. Rien de ce qui est humain ne saurait les irriter. De même qu’ils s’aiment et s’acceptent tels qu’ils sont, ils acceptent la nature telle qu’elle est, en bloc, sans déplorer que les choses n’aient pas pris une autre tournure.
Jamais ils ne se lamentent sur les réalités contre lesquelles ils ne peuvent rien comme les vagues de chaleur, les averses ou le fait que l’eau soit froide. Ils s’acceptent et ils acceptent le monde comme il est. Jamais, au grand jamais, nous ne les entendrons formuler un regret. Regardons-les. Ils agissent, ils observent le monde come il va à l’instar des enfants qui le prennent comme il est et s’en délectent.
Ils apprécient la nature. Ils aiment le grand air, les paysages sauvages qui n’ont pas été profanés. Ils aiment en particulier les montagnes, les couchers de soleil, les rivières, les fleurs, les arbres, les animaux – presque toute la flore et toute la faune. Ce sont des naturalistes sans prétention ni vanité qui ont le goût de ce qui est naturel dans l’univers. Ils ne hantent pas les bistrots, les boîtes de nuit, les réceptions, les réunions, les salles enfumées, encore qu’ils soient incontestablement capables de tirer un vif plaisir de ce genre d’activités. Ils sont en paix avec la nature, avec le monde de Dieu, si l’on veut, tout en étant à leur aise dans le monde créé par les hommes. Ils savent aussi apprécier ce dont les autres sont blasés. Le crépuscule, une promenade en forêt, ils ne s’en lassent jamais. Un oiseau en plein vol est un merveilleux spectacle toujours aussi neuf. D’aucuns pourraient trouver artificiel ce dont d’admiration spontanée et continuelle, mais que leur importe ce que pensent les autres ? Ils sont trop fascinés par les immenses possibilités que recèle l’instant présent pour s’en soucier.
Le comportement de leur prochain est pour eux sans mystère. Ils comprennent clairement ce qui peut sembler complexe et indéchiffrable aux autres. Ces individus ne voient souvent que des désagréments mineurs dans les problèmes qui bloquent et paralysent tant de personnes.
N’étant pas émotionnellement impliqués dans ces problèmes, ils peuvent surmonter des obstacles invincibles pour les autres. Leur propre comportement est tout aussi peu énigmatique à leurs yeux et ils se rendent immédiatement compte des tentatives de manipulation dont ils sont l’objet. Ils les traitent avec indifférence au lieu de s’emporter et de se bloquer comme il se voit si fréquemment dans la vie. Ils ignorent le désarroi et ce qui déconcerte et réduit, à qui la plupart des gens, leur paraît souvent être une situation facile à résoudre. Ils ne se polarisent pas sur les problèmes émotionnels. Ce ne sont pas eux que des obstacles à surmonter et non le reflet de ce qu’est ou n’est pas quelqu’un. Leur valeur propre est une notion intérieure. Aussi peuvent-ils considérer objectivement tous les aléas extérieurs sans y voir la moindre atteinte à leur intégrité. C’est là une caractéristique extrêmement malaisée à comprendre dans la mesure où nous sommes pour la plupart , vulnérables à ce qui vient de l’extérieur – événements, idées et gens. Mais ceux qui sont indépendants et mentalement sains sont immunisés contre ce genre de menaces, et ce trait de caractère risque précisément de les faire apparaître comme une menace aux yeux d’autrui.
Ils ne se lancent jamais dans des batailles perdues d’avance. Ce ne sont pas des opportunistes qui partent en croisade tantôt pour une cause, tantôt pour une autre, afin de se donner de l’importance. S’il faut se battre pour changer quelque chose, ils se battent, mais ils ne trouvent pas qu’il soit nécessaire de sa battre inutilement. Ce ne sont pas des martyrs. Ce sont des hommes et des femmes d’action. Et aussi des hommes et des femmes qui viennent en aide aux autres. Ils travaillent presque invariablement à faire en sorte que la vie de leurs semblables soit plus agréable ou plus supportable. Ils sont à l’avant-garde du combat pour le changement social, mais sans que cela deviennent une idée fixe qui les obnubilerait, une obsession de tous instants génératrice d’ulcères, d’infarctus et autres maladies. Ils ne savent pas ce que c’est de penser de façon stéréotypée. La plupart du temps, ils ne remarquent même pas les différences que présentent les gens, qu’elles soient d’ordre racial, ethnique, physique ou sexuel.
Ils ne jugent pas en s’arrêtant aux apparences. Ils ont beau donner l’impression d’être des hédonistes et des égoïstes, ils consacrent un temps considérable à rendre service aux autres. Pourquoi ? parce qu’ils aiment cela.
Ils ne sont pas souffreteux. Trouvant sans objet d’être immobilisés par un rhume de cerveau ou une migraine, ils sont convaincus d’être capables de se débarrasser de ce genre de désagréments et il n’est pas dans leur nature de raconter à qui veut les entendre qu’ils sont patraques ou fatigués, ni de narrer par le menu tous les maux dont ils souffrent. Ils traitent leur corps avec les égards qui lui sont dus. Ils s’aiment et, par conséquent, ils mangent correctement, ils font régulièrement de la culture physique et refusent la plupart des affections qui frappent tant de gens d’impuissance pendant des laps de temps variable. Ils aiment bien vivre et ils vivent bien.
La sincérité est un autre signe distinctif de ces individus pleinement accomplis. Leurs réponses ne sont pas évasives, ils ne simulent pas, ils ne mentent pas. Pour eux, mentir, c’est dénaturer leur réalité et ils ne sont pas gens à chercher à s’illusionner sur eux-mêmes. Tout en étant discrets, ils ne sont pas, non plus, gens à altérer la vérité pour protéger les autres. Ils se sentent responsables de leur univers et savent qu’il en est de même pour chacun. Aussi, leur comportement est souvent tenu pour cruel alors que, en fait, ils laissent simplement les autres maîtres de leurs décisions. Ils affrontent avec efficacité les situations telles qu’elles sont au lieu de déplorer qu’elles ne soient pas comme ils l’auraient souhaité.
Ce ne sont pas des gens qui s’érigent en procureurs. Intériorisés, ils refusent de rendre les autres responsables de ce qu’ils sont. De même ne s’attardent-ils pas à jaser sur autrui ni à faire des gorges chaudes sur ce qu’un tel a fait ou n’a pas fait. Ils ne parlent pas des gens, ils parlent avec les gens. Ils ne se répandent pas en reproches, mais aident les autres – s’aident eux-mêmes – à attribuer les responsabilités à qui de droit. Ils ne sont pas médisants, ils ne font pas courir de ragots. Vivre efficacement est une tâche qui les occupe trop pour qu’ils aient le temps de se livrer à ces mesquines intrigues qui meublent l’existence de tant de personnes. Les hommes d’action agissent. Les critiques condamnent et se plaignent.
L’ordre, l’organisation, les systèmes sont de peu d’attrait à leurs yeux. Ils se plient à une discipline de vie , mais point n’est besoin pour eux que les êtres et les choses se soumettent à l’idée qu’ils se font de ce que devrait être leurs modalités. Ils n’imposent pas de règles de conduite à autrui. Ils estiment que chacun est maître de ses choix et que les petits détails qui rendent les gens fous de rage ne sont que les conséquences des décisions de quelqu’un d’autre. Ils ne pensent pas que le monde doive se couler dans un moule précis. Ils ne se préoccupent pas d’ordre et de méthode. Leur conduite est fonctionnelle et si tout ne s’agence pas comme ils l’auraient préféré, eh bien ils n’y voient pas non plus d’inconvénient.
L’organisation est pour eux simplement un moyen utile et non une fin en soi. Etant affranchis de toute névrose organisatrice, ils sont créateurs. Qu’il s’agisse de faire la soupe, de rédiger un rapport ou de tondre le gazon, ils se mettent à la besogne du moment, en la prenant sous l’angle particulier qui est le leur. Ils agissent en faisant appel à leur imagination et ont, par conséquent, une attitude créatrice dans toutes leurs entreprises. Ils n’ont pas à se conformer à une recette précise, ils ne consultent pas de manuels, ils n’interrogent pas les spécialistes ; ils attaquent tout bonnement le problème de la manière qu’ils jugent adéquate. Cela s’appelle être créateurs, et créateurs, ils le sont tous sans exception.
De tels individus possèdent une énergie exceptionnelle. Ils paraissent ne pas avoir autant de sommeil que les autres et, pourtant ils ont la passion de vivre. Ils agissent et ils se portent bien. Ils peuvent mobiliser de prodigieuses ressources d’énergie quand ils ont une tâche à accomplir parce qu’ils voient dans l’activité du moment l’occasion d’un épanouissement enrichissant. Cette énergie n’a rien de miraculeux : elle découle tout simplement de l’amour qu’ils portent à la vie sous tous ses aspects. Ils ne s’ennuient jamais. L’existence offre mille et une occasion d’agir, de penser, de sentir, de s’exprimer et ils ont l’art d’appliquer leur énergie à toutes les circonstances. En prison, ils utiliseraient leur intelligence de façon créatrice pour échapper à la paralysie qui naître de l’indifférence. Ils ignorent l’ennui parce qu’ils canalisent leur énergie d’une manière productive.
Une intense curiosité les dévore. Ils veulent sans cesse accroître leurs connaissances car ce qu’ils savent ne leur suffit pas. S’y prendre bien ou mal n’est pas pour eux un sujet de préoccupation. Si quelque chose ne marche pas ou ne réussit que médiocrement, ils le mettent au rancard sans se perdre en vains regrets. Ils sont en quête de vérité, ils ont la passion d’apprendre et ne se considèrent pas comme un produit achevé une fois pour toutes. S’ils tombent sur un coiffeur, ils veulent savoir comment on fait pour couper les cheveux. Ils ne se croient pas supérieurs aux autres et ne font pas étalage de leurs mérites pour être applaudis. Tout est pour eux occasion d’apprendre ; les enfants, les agents de change, les bêtes. Ils cherchent à avoir une idée plus précise du travail d’un soudeur, d’un cuisinier, d’un cheminot ou d’un PDG. Ce sont des élèves, pas des maîtres. N’importe quelle personne, n’importe quel objet, n’importe quel événement est une source d’enseignement. Et leur curiosité n’est pas passive ; ils n’attendent pas que l’information vienne à eux, ils vont la chercher eux-mêmes. Ils n’hésitent pas à parler avec une serveuse, à demander à un dentiste quelle impression cela fait de passer toute la journée les mains plongées dans la bouche des gens ou à un poète ce que veut dire tel vers ou tel autre.
Ils ne redoutent pas l’échec. En fait, ils lui font souvent bon accueil. Ils ne confondent pas le fait de réussir une entreprise avec le fait de réussir en tant qu’être humain. Comme leur valeur propre est une donnée intérieure, ils sont capables de considérer objectivement tout événement extérieurs sans l’angle de son efficacité ou de son inefficacité. Ils savent que l’échec n’est rien de plus que l’opinion de quelqu’un d’autre et qu’il n’est pas à craindre puisqu’il ne saurait affecter leur valeur propre. Aussi sont-ils disposés à faire toutes les expériences uniquement parce que cela les amuse et n’ont-ils jamais peur d’avoir à s’expliquer. De même ne sont-ils jamais bloqués par la colère. Usant de la même logique, c’est devenu pour eux un automatisme et ils n’ont pas à raisonner chaque fois, ils ne disent pas en leur for intérieur que les autres devraient faire autrement, que les événements devraient se passer différemment. Ils prennent les gens comme ils sont et lorsqu’une situation n’est pas à leur convenance, ils s’efforcent de la transformer. De la sorte, ils ne peuvent pas être trompés dans leurs espérances et toute colère est impossible. Ils sont capables d’éliminer leurs émotions destructrices et d’encourager celles qui sont épanouissantes.
Ces heureux individus ont l’admirable faculté de ne jamais être sur la défensive. Ils ne s’amusent pas à impressionner les autres, ils ne s’habillent pas dans l’espoir de recueillir l’approbation, ils ne se répandent pas en explications. Ils sont simples, ils sont naturels et chicaner, qu’il s’agisse de choses sérieuses ou futiles, ne présente pas d’intérêt pour eux. Ce ne sont pas des ergoteurs ni des polémistes prompts à s’emballer. Ils se contentent d’exposer leur point de vue et d’écouter les autres, sachant qu’il est vain d’essayer de convaincre quelqu’un qui a tort. « Fort bien, se bornent-ils à répondre. Nous sommes différents, voilà toit. Nous ne sommes pas obligés d’être du même avis. »
Ils n’insistent pas car ils n’éprouvent pas le besoin de sortir vainqueurs de la discussion ou d ‘amener leur interlocuteur à reconnaître que sa position n’est pas fondée. Ils ne craignent pas de donner une mauvaise impression d’eux-mêmes mais, d’un autre côté, ils ne cherchent pas systématiquement à en donner une qui soit flatteuse.
Leurs valeurs ne sont pas limitées. Ils ne s’identifient pas à leur famille, à leur voisinage, à leur communauté, à leur ville, à leur région, à leur pays. Ils se considèrent comme membres de l’espèce humaine et un chômeur autrichien ne vaut ni plus ni moins qu’un chômeur californien. Ils ignorent le chauvinisme ; ils appartiennent à l’humanité toute entière. La mort d’un ennemi ne les réjouit pas puisque l’ennemi est un homme au même titre que l’allié. Ils ne souscrivent pas au démarcations artificielles entre les hommes. Ils transcendent les frontières traditionnelles au nom desquelles on catalogue souvent les autres en les qualifiant de rebelles ou de traîtres.
Ils n’ont ni héros ni idoles. Tous les gens sont, à leur yeux, des êtres humains et ils n’établissent pas de hiérarchie entre eux. Ils ne réclament pas la justice à tout bout de champs. Quelqu’un est-il plus privilégié qu’eux ? Ils se disent que c’est tant mieux pour l’intéressé au lieu d’y voir une raison d’être malheureux. Ils aiment que leur adversaire joue bien plutôt que de gagner parce qu’il aura fait une performance médiocre. Ils n’exigent pas que tout le monde soit également doué mais que l’on trouve le bonheur en soi-même. Ils n’admonestent pas, ils ne prennent pas plaisir aux infortunes d’autrui. Ils sont trop occupés à être pour remarquer ce que font leurs voisins.
Ce sont, et c’est le plus important, des êtres qui ont de l’Amour pour eux-mêmes. Ils sont motivés par le désir de s’épanouir et ils se traitent bien quand ils en ont le choix. L’apitoiement sur soi-même, le refus et la haine de soi n’existent pas pour eux. Si vous leur demandez ; « Est-ce que vous vous aimez ? », ils vous répondront par un « bien sûr ! » retentissant. En vérité, ce sont des merles blancs. Chaque jour est pour eux une joie nouvelle. Ils le dégustent dans toute sa plénitude et vivent à fond l’instant présent. Ce n’est pas à leurs erreurs que l’on doit juger de leur santé mentale mais à l’attitude qu’ils ont quand ils en commettent. Quand ils trébuchent, restent-ils par terre à se lamenter et à geindre parce qu’ils sont tombés ? Non, ils se relèvent, s’époussettent et se remettent à la tâche – c’est-à-dire à vivre. Les individus exempts de zone erronées ne pourchassent pas le bonheur ; ils vivent et ils reçoivent le bonheur de surcroît.
Après avoir lu ceci, alors peut-être ressentirons-nous le besoin de dénicher, toutefois, quelques petites zones erronées dans nos comportements… Alors pour ce faire, passons aux chapitres suivants afin d’en faire le tour !
Cependant, il est bon de se rappeler que si nous utilisons l’INSTANT PRESENT pour nous épanouir au maximum, nous cesserons d’être un observateur, pour devenir l’une de ces personnes. Etre exempt de zone erronées – quelle chose merveilleuse ! Nous pouvons faire ce choix sur le champ – à condition de le décider !
Toutefois, au chapitre qui suivra je donnerai les quelques techniques du Docteur WAYNE W.DYER afin de venir à bout du comportement qui vous gênera le plus……
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