Alise Ste Reine (21)
Posté par othoharmonie le 27 août 2010
Le site d’Alésia
Le site d’Alésia (Côte d’Or, Bourgogne, France), siège de la fameuse bataille qui opposa le général romain Julius Caius Caesar à Vercingetorix, chef des coalisés gaulois en 52 avant Jesus-Christ.La maquette virtuelle reprend la disposition théorique des fortifications d’après le récit qu’en fait César dans La guerre des Gaules (une tour tous les 25 mètres environ) en s’appuyant sur les recherches archéologiques anciennes et récentes, notamment celles de M. Reddé qui propose un plan des for tifications.
Vous pouvez voir le site virtuel à cette adresse : http://www.taranisprod.net/real/alesia.htm
A Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne Depuis le milieu du XIXe siècle, la localisation du site du siège d’Alésia a mobilisé bien des énergies. Pour la communauté scientifique, l’affaire est aujourd’hui entendue :
« Autant l’on pouvait admettre que des doutes fussent émis avant les fouilles décidées par Napoléon III, autant les résultats de celles-ci les ont fait disparaître. A ceux qui n’auraient pas été convaincus, faute d’avoir lu les relations de l’époque, les récentes campagnes, menées par des équipes franco-allemandes (de 1991 à 1997), ont apporté toutes les preuves possibles. Alésia, c’est bien Alise-Sainte-Reine ; l’oppidum des Mandubiens, c’est le Mont-Auxois. » Christian Goudineau, professeur au Collège de France, in Regard sur la Gaulle, Actes Sud, collection Babel, 2007, p. 296.
De quelles preuves disposons-nous pour l’affirmer ? Citons Michel Reddé, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, responsable des récentes campagnes de fouilles :
» Aucun des arguments avancés pour démontrer qu’Alise est bien le lieu qui vit s’affronter César et Vercingétorix n’apporte, à lui seul, une preuve suffisante. (…) En revanche, le faisceau d’indices, la mise en série des arguments, leur complémentarité, constituent un phénomène tout à fait impressionnant, extrêmement rare en archéologie. (…) On dispose de beaucoup plus d’indices pour dire qu’Alise est Alésia qu’on en a pour localiser Troie ou Mycènes de façon absolue, et pourtant il n’y a point là de querelle ! » Alésia – L’archéologie face à l’imaginaire, Editions Errance, 2003, p. 201-202.
Le nom gaulois de l’oppidum était Alisiia. Il est attesté par une inscription du milieu du Ier siècle après J.-C. et plusieurs tessères. Ces documents indiquent que le nom indigène a survécu tout au long de l’époque gallo-romaine, au moins localement.
L’inscription « in Alisiia« , en langue gauloise, a été trouvée en 1839 sur le Mont-Auxois. Il s’agit de la dédicace d’un bâtiment situé au nord du forum de la ville gallo-romaine.
Il existait en Gaule romaine des jetons en plomb, présentant la forme de monnaies, appelés « tessères ». Ils portaient en général l’image d’une divinité au droit et le nom d’un peuple, le plus souvent abrégé, au revers.
Huit tessères frappées au nom des Alisienses, les habitants d’Alisiia aux IIe et IIIe siècles, ont été découvertes à Alise-Sainte-Reine. Leur légende (ALI ou ALISIENS) confirme le nom des habitants, et par conséquent celui de l’agglomération.
Depuis le Haut Moyen-Age, comme le souligne Michel Reddé (voir la bibliographie), c’est à Alise-Sainte-Reine que les érudits, les humanistes de la Renaissance, puis tous les Antiquaires – ceux qui s’intéressaient aux Antiquités – ont placé Alésia. Ceci en vertu de la toponymie, mais aussi en se fondant sur une très ancienne tradition, et sur certains vestiges restés longtemps visibles.
Composée vers 480, la Vie de saint Germain, évêque d’Auxerre de 418 à 448, évoque son séjour à Alésia (in alesiensi loco). C’est la première mention (conservée) par une source locale de la forme latine classique Alesia au sujet du Mont-Auxois.
Depuis le XIXe siècle, les fouilles et la photographie aérienne ont révélé les vestiges de neuf sanctuaires sur le Mont-Auxois. Tous ont fait l’objet d’aménagements importants à l’époque gallo-romaine. Toutefois, pour trois d’entre eux au moins l’archéologie a prouvé une origine qui remonte à la fin de la période gauloise.
Ces éléments corroborent l’assertion de Diodore de Sicile au sujet d’Alésia : » Les Celtes honorent, de nos jours encore, cette ville où ils voient le foyer et la métropole de toute la Celtique « . Une telle fonction explique sans doute la permanence, une fois l’indépendance gauloise perdue, du site de l’agglomération au sommet du Mont-Auxois.
Les travaux romains
Les fouilles archéologiques, notamment celles du Second Empire et celles des années 1990, ainsi que les milliers de photographies aériennes prises par René Goguey, ont révélé les traces, autour du Mont-Auxois, d’un dispositif d’encerclement semblable à celui que décrit César dans ses Commentaires.
Il est composé d’une ligne interne d’investissement (la contrevallation), d’une ligne extérieure de défense (la circonvallation) et d’une série de camps installés sur les hauteurs. La signature romaine de ces dizaines de kilomètres de fortifications ne fait aucun doute.
Pour une présentation détaillée, se reporter à l’ouvrage de Michel Reddé Alésia. L’archéologie face à l’imaginaire. Pour en savoir plus sur l’apport de l’archéologie aérienne, vous pouvez visionner ici « Alésia, vu du ciel. L’oeil de René Goguey » de Philippe Fontenoy :
Des monnaies au nom de Vercingétorix
Les deux seules monnaies au nom de Vercingétorix trouvées à l’extérieur du territoire arverne l’ont été lors des fouilles de Napoléon III à Alésia. Elles sont très originales puisqu’elles présentent la particularité d’être en bronze mais ont été frappées avec des coins qui ont servi pour le monnayage d’or.
Au cours d’un siège, l’or venant à manquer, ou afin de limiter sa sortie, on payait les troupes avec des monnaies de même valeur frappées dans un métal vil.
Cette découverte prouve que le site d’Alise a connu une période de crise de type siège à l’époque où Vercingétorix était à la tête de la coalition gauloise. Ajoutons que la présence du matériel destiné à la frappe suppose celle du commandant en chef gaulois.
Un fantastique arsenal
Le matériel militaire découvert à Alise constitue le plus important arsenal d’armes celtiques et romaines jamais trouvé pour l’époque romaine. Les fragments réunis concernent, au total, plusieurs centaines de casques, boucliers, épées, glaives ou poignards, armes de jet, flèches, traits de catapulte, balles de frondes, boulets…
S’y ajoutent d’autres types de matériel militaire tels qu’un fragment de tente de légionnaire en cuir et des centaines de clous de sandales romaines.
Deux balles de fronde portent ll’inscription T. LABI. Elles permettent d’identifier le camp de Titus Labienus, le principal lieutenant de César.
Des umbos de boucliers germains
Le centre des boucliers était renforcé par un élément métallique saillant : l’umbo. Deux umbos en fer appartenant à des types très rares en Gaule, où ils ne sont attestés qu’à proximité du sillon rhénan, ont été trouvés à Alise.
Attribués à la panoplie des combattants d’origine germanique, ils doivent être mis en rapport avec les troupes auxiliaires germaines qui ont participé au siège d’Alésia aux côtés de l’armée romaine.
Des chevaux gaulois et romains
L’étude archéozoologique des restes osseux de chevaux découverts sur le site d’Alise-Sainte-Reine prouve la présence simultanée et en grand nombre de chevaux de cavalerie romains et gaulois, et peut-être germains.
ALESIA a été le théâtre de l’affrontement entre Vercingétorix et César en 52 avant J.C. Les armées romaines ont assiégé celles de la coalition gauloise. Vainqueur, César a soumis la Gaule et les Gaulois. Cet épisode a marqué la fin de l’indépendance de la Gaule et la naissance de la civilisation gallo-romaine.
Aujourd’hui, le paysage depuis le plateau du Mont-Auxois et le belvédère des fouilles, permettent d’évoquer le siège de César, même s’il reste peu de vestiges de l’oppidum gaulois.
Le Muséoparc, un grand projet culturel…
Le Centre d’Interprétation : au coeur de la bataille
Le Musée archéologique : au coeur de la vie quotidienne
Jours et horaires d’ouverture :
Du 01er février au 31 mars & du 01er octobre au 14 novembre, tous les jours de 10h à 17h Du 01er avril au 30 juin & du 01er au 30 septembre, tous les jours de 9h à 18h
Du 01er juillet au 31 août, tous les jours de 9h à 19h
Tarifs : Tarif adulte : 3 € Enfant de 7 à 16 ans : 2 €
Visite libre ou guidée (1h : 2 € en + du droit d’entrée / 1h30 : 3 € en + du droit d’entrée) Groupe à partir de 10 personnes : A partir de 2.50 €
Gratuité : enfant – de 7 ans, bénéficiaire RMI – RMA, aide sociale ou minimum vieillesse
Pour toute information complémentaire : SEM ALESIA – Rue du Rochon – 21150 ALISE-SAINTE-REINE
- Fax 03 80 96 96 24 - contact@alesia.com - www.alesia.com
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