Mannaz (1)
Posté par othoharmonie le 10 septembre 2010
Le Soi
LA RUNE (1) : MANNAZ
Le point de départ est le moi. Son essence est l’eau. Il ne s’agit ici que de clarté, d’acceptation du changement. C’est en effet à partir d’une relation correcte avec nous-mêmes que nous établirons une relation correcte avec autrui et avec le divin.
Restons modeste, nous conseille l’oracle. Aussi grand que soit notre mérite, n’en soyons pas moins docile, dévoué, modéré ; ainsi seulement nous trouverons la direction juste.
Soyons de ce monde sans nous perdre en lui : le message, ici, va de soi. Mais ne nous fermons pas, ne soyons pas étroit, évitons les préjugés ; au contraire, soyons réceptif aux influx provenant du divin, en nous et en dehors de nous. Efforçons-nous de vivre notre vie ordinaire de façon non ordinaire. Distinguons sans cesse ce qui se passe et concentrons-nous sur ce qui demeure. Voilà ce qui nous est demandé en ce moment.
Le temps est à la croissance, à la rectification, laquelle naturellement, précède toute progression. Il faut herser le champ avant de semer, et désherber le jardin avant la floraison ; de même notre moi doit connaître la tranquillité avant de pouvoir découvrir sa propre mélodie.
Ce n’est pas le moment de glaner des louanges pour nos accomplissements ou de ne nous intéresser qu’aux résultats. Soyons plutôt heureux d’accomplir une tâche pour elle-même. Cet état d’esprit est moins accessible à ceux qui ont en permanence le regard fixé sur les buts à atteindre qu’à ceux qui, n’ayant pas perdu le sens du jeu, savent rester fidèles à eux-mêmes au sien de leur activité. Là réside un secret ; celui de l’expérience du présent véritable.
Si nous scindons la rune du Soi en deux moitiés, dans le sens de la hauteur, nous trouverons la rune de la Joie face à son image réfléchie. Il nous est subtilement demandé de nous méfier de l’insouciance. L’énergie qui doit être ici mobilisée est une énergie dansante, acrobatique ; c’est le Soi qui doit équilibrer le moi. « rien d’excessif » ; telle était la deuxième phrase inscrite au propylée du temple de Delphes. La première était ; « Connais-toit toi-même ».
SIGNIFICATION INVERSEE
Si nous nous sentons entravé, ne nous tournons pas vers les autres, mais cherchons en silence, à l’intérieur de nous-mêmes, à identifier l’ennemi de notre progression. Quel que soit le domaine de notre vie où nous nous sentons bloqué, arrêtons-nous et méditons bien, jusqu’à ce que l’ennemi « extérieur » ne nous apparaisse plus comme le reflet de notre ennemi intérieur dont jusqu’alors nous n’avons pas voulu ou pu reconnaître l’émanation.
Par-dessus tout, soyons humble. Il nous est ici demandé de briser la chaîne des habitudes anciennes ; en effet dans la vie spirituelle, le chemin est toujours à recommencer.
Image du temple de Delphe :
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