Croisée des religions en Inde
Posté par othoharmonie le 12 novembre 2010
Croisée des religions en Inde
l’Inde est un monde où l’on vit ému du matin au soir et du soir au matin, que ce soit par des situations, des sourires, des mains tendues, des circonstances… des enfants, des bébés, des vieillards, des femmes, des lépreux, ou bien encore des paysages, réconciliés que nous devenons finalement avec l’âme du monde.
Le Rajasthan, point central de ralliement de toutes les religions du monde…..
Il y a 81% d’hindous, 12% de musulmans, 2,3% de chrétiens, 1,9% de sikhs, 0,7% de bouddhistes, 0,5% de jaïnas, 0,4% d’autres.
La différence fondamentale entre la culture indienne et la culture européenne tient au fait que la civilisation indienne a un but spirituel.
Ses formes et ses rythmes, d’une richesse et d’une diversité prodigieuses, sont tous orientés vers ce but, et c’est ce qui lui donne son caractère unique. Car même ce qu’elle partage avec d’autres cultures, doit à cette orientation une marque d’originalité saisissante, une grandeur singulière. L’aspiration spirituelle a été la force directrice de cette culture, le cœur de sa pensée, sa passion dominante. Elle a non seulement fait de la spiritualité le but le plus élevé de la vie, mais elle a essayé, autant que le permettaient les conditions où se trouvait alors l’humanité, d’orienter la vie tout entière vers la spiritualité.
Elle ne s’est donné aucun nom, car elle ne s’est fixé aucune limite sectaire ; elle n’a réclamé aucune adhésion universelle, n’a affirmé aucun dogme unique et infaillible, n’a établi aucune voie ou porte de salut étroites et exclusives ; c’était moins une croyance ou un culte qu’une tradition, toujours plus large : celle de l’esprit humain en quête de Dieu. Immense champ de possibilités aux multiples facettes, aux multiples étapes, permettant de s’édifier soi-même, de se découvrir soi-même, elle avait quelque droit de se donner le seul nom qu’elle connût : la religion éternelle, sanâtana dharma. Ce n’est qu’en appréciant ce sens et cet esprit de la religion indienne à sa juste, à son exacte valeur que nous pouvons arriver à une compréhension du sens et de l’esprit véritables de la culture de l’Inde.
Les prêtres hindous ne sont en effet que de simples officiants, sans la moindre autorité ecclésiastique ni pouvoirs disciplinaires, et les pandits de simples interprètes du shâstra, nullement des législateurs ou des chefs religieux. En outre, comment peut-on qualifier l’hindouisme de religion alors qu’il admet toutes les croyances, allant jusqu’à autoriser une forme exaltée d’athéisme et d’agnosticisme, et qu’il permet toutes les expériences spirituelles possibles, toutes espèces d’aventures religieuses ?
Seule la loi sociale est chose fixe, rigide, catégorique, claire et précise, et encore varie-t-elle selon les castes, les régions, les communautés. C’est la caste qui gouverne, non l’église ; mais même la caste ne peut punir un homme pour ses croyances, lui interdire l’hétérodoxie ou l’empêcher de suivre une nouvelle doctrine révolutionnaire ou un nouveau chef spirituel. Si elle excommunie le chrétien et le musulman, ce n’est pas pour leurs croyances ou leurs pratiques religieuses, mais parce qu’ils rompent avec la règle et l’ordre social.
On en a donc conclu qu’il n’existe pas de religion hindoue, mais seulement un système social hindou assorti d’un lot de croyances et d’institutions des plus disparates. Le fameux dicton selon lequel l’hindouisme est une masse de traditions folkloriques barbouillée d’un faible vernis métaphysique, est peut-être le jugement définitif que porte en la matière l’esprit occidental superficiel.
Le malentendu provient de ce que le mental indien et l’intellect occidental « normal » ont de la religion des points de vue totalement différents. Le fossé qui les sépare est si vaste que seules pourraient le combler une formation philosophique très souple et une vaste culture spirituelle ; mais les formes établies de la religion et la démarche rigide de la pensée philosophique en Occident ne réservent aucune place, et n’offrent même aucune chance ni à l’une ni à l’autre.
Toutefois, la tradition religieuse indienne n’est pas seulement la forme d’un système socio-religieux, comme l’imagine futilement le critique ignorant. Si grande puisse être son importance au moment d’une nouvelle orientation sociale, si obstiné soit le mental religieux conservateur dans son opposition à tout changement important ou radical, le cœur de l’hindouisme demeure une discipline non pas sociale, mais spirituelle.
Le penseur religieux indien sait quant à lui que les vérités les plus hautes, les vérités éternelles sont des vérités de l’esprit.
Les vérités suprêmes ne sont ni les conclusions rigides du raisonnement logique, ni les affirmations d’un credo, mais les fruits de l’expérience intérieure de l’âme. La vérité intellectuelle n’est que l’une des portes ouvrant sur l’enceinte du temple. Et du moment que la vérité intellectuelle orientée vers l’Infini doit, de par sa nature même, comporter de multiples aspects, et non se limiter à un seul, les croyances intellectuelles les plus diverses peuvent toutes être également vraies, car elles reflètent les différentes facettes de l’Infini. Si distantes l’une de l’autre soient-elles intellectuellement, elles constituent néanmoins autant d’issues latérales par lesquelles le mental peut recevoir un faible rayon de la Lumière suprême. Il n’est pas de religions vraies ou fausses, toutes les religions sont vraies à leur manière et à leur niveau. Chacune est l’une des mille voies menant à l’Éternel Un.
Nous constatons que certaines religions, comme le sikhisme notamment, sont inclues dans la famille védique, bien qu’elles aient aboli l’ancienne tradition sociale et en aient inventé une nouvelle, tandis que les jaïns et les bouddhistes, bien qu’observant les coutumes sociales hindoues et se mariant avec des hindous, ont été traditionnellement considérés comme non-hindous, parce que leur système et leur enseignement spirituels représentaient à l’origine une négation de la vérité du Véda et rompaient avec la tradition védique. Au sein des quatre éléments constitutifs de l’hindouisme, il existe des différences, majeures ou mineures, entre hindous appartenant à diverses sectes, écoles, races et communautés ; néanmoins, l’unité domine à tous les niveaux – dans l’esprit général, le type et la forme de base, le tempérament spirituel –, et cela crée dans cette vaste fluidité une immense force de cohésion et un puissant principe unificateur.
Cette Vérité devait être vécue, il fallait même en faire l’idée maîtresse de la pensée, de la vie et de l’action. Reconnaître ainsi et rechercher quelque chose ou quelqu’un de Suprême, présent derrière toute forme, est l’unique, l’universelle croyance de la religion indienne, et si elle a pris tant d’aspects, c’est justement parce qu’elle était aussi vivante. Seul l’Infini justifie l’existence du fini, et le fini n’a aucune valeur en soi, séparément, aucune existence indépendante.
Ce Moi, ou cet Être existant en soi, est l’unique réalité suprême ; tout le reste n’est qu’apparence, ou n’est vrai qu’autant qu’il s’en remet à cela.
Il s’ensuit que réaliser son moi et réaliser Dieu sont la grande affaire de l’être humain vivant et pensant. Toute vie et toute pensée sont en fin de compte un moyen pour progresser vers la réalisation du moi et la réalisation de Dieu.
N’y aurait-il rien d’autre à ajouter en faveur du génie spirituel de l’Inde ou du droit qu’a sa civilisation de prétendre au premier rang en tant que culture spirituelle, qu’un seul fait suffirait à le justifier : non seulement cette vaste, cette immense vérité spirituelle fut envisagée en Inde avec la plus grande audace, ressentie et exprimée avec une exceptionnelle intensité, approchée par toutes les voies possibles, mais on en fit consciemment la grande idée exaltante de la vie, le centre même de toute pensée, le fondement de toute religion, le sens secret et le but déclaré, ultime, de l’existence humaine. Cette vérité proclamée n’est pas particulière à la pensée indienne ; elle a été perçue et recherchée par les esprits et les âmes les plus nobles dans le monde entier.
En Inde, l’athée et l’agnostique n’ont jamais été persécutés. Le bouddhisme et le jaïnisme, considérés comme des religions non orthodoxes, ont pu se voir dénigrées ; mais elles pouvaient cohabiter librement avec les croyances et les philosophies orthodoxes. Dans sa soif de vérité, l’Inde leur donnait toutes leurs chances, mettait à l’épreuve toutes leurs valeurs ; et ce qui de leur vérité était assimilable trouvait sa place dans la continuité générale et sans cesse élargie de son expérience spirituelle.
Si la conscience universelle peut approcher le Suprême, ou le Divin, en perçant à travers la Nature tout entière, intérieure aussi bien qu’extérieure, chaque âme individuelle peut aussi L’atteindre, trouver Cela en elle-même, en son cœur spirituel où se trouve ce quelque chose qui est profondément uni à l’Existence divine unique, ou lui est en tout cas intimement relié. Pour la religion indienne, l’essentiel est que nous puissions croître et vivre de telle sorte que nous émergions de l’Ignorance qui cache à notre mental et à notre vie cette conscience-de-soi, et devenions conscients de la Divinité en nous-mêmes. Ces trois éléments réunis constituent l’intégralité de la religion hindoue, sa signification la plus profonde et, s’il est besoin d’un credo, son credo.
Si l’Inde vous intéresse vous aussi, j’aimerais tant vous conseiller sur ces lectures : http://www.jaia-bharati.org/livres/revue-livres.htm et : publié aux Éditions Buchet Chastel – LA SPIRITUALITÉ INDIENNE ET LA VIE – par Sri Aurobindo
Coucou ! Coucou !
Eh! Bien ! Un tel séjour permets de se ressourcer.
De voir que la Vie est Belle, à qui sait la prendre du bon côté.
Toujours rester calme ! Difficile parfois !
Cette lecture, ces photos, ces objets m’apportent un peu plus de confiance en moi.
Ce que je ressents dans la Spiritualité, de rentrer au plus profnd de Soi.
D’y découvrir les forces du bien être de Soi
Je t’embrasse
Ton Jo