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Faire le vide de pensées

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2010

Faire le vide de pensées dans Exercices simples 008Comment faire le vide de la pensée 

Les idées naissent en nous au réveil; éloignons-les avec vigilance. 

N’admettons ni celles qui ont trait à notre santé, à notre intérieur, à notre profession, à nos affaires, ni celles qui se rapportent à nos désirs intimes, à nos buts, à nos ambitions. 

Écartons même les images de corps, lit, drap, température, ce qui n’est pas autrement difficile avec un peu d’entraînement. 

Cet exercice est d’autant plus méritoire que nous sommes plus cultivés et plus ouvert sur le monde. La multiplicité des images qui s’attachent à ces genres de vie rend le nettoyage par le vide moins aisé. 

Néanmoins, quelques tentatives facilitent cette opération, qui devient alors facilement praticable. Le contraire se produira dans les consciences pauvres et peu enclines à penser. C’est ainsi qu’un pâtre isolé dans la montagne n’aura guère d’idées à mettre en branle hors celles de bétail, de lait, d’herbe et de chien. Il y joindra celles de température, de ciel, de lumière et d’ombre. 

Peut-être lui en viendra-t-il d’autres de la vallée, mais le tout ne formera qu’un maigre ensemble ruminatif. L’analphabète, ne voyant que peu de choses et en connaissant encore moins, n’aura aucune difficulté à ne point penser, car son cerveau est souvent veuf d’idées. 

Dans ces sortes de cerveaux, l’idée unique obsessive s’implante toujours avec force, et l’on sait quels drames ont parfois surgi chez des simples d’esprit. C’est en raison de ce processus, à la fois robuste et sommaire, que nous engageons les cerveaux foisonnant d’idées à faire préalablement le vide avant de penser avec efficacité. 

La volonté, en effet, joue en l’espèce, un rôle beaucoup plus effacé qu’on ne le suppose. Elle est utile en premier, surtout quand l’esprit doit être appliqué d’une certaine manière à un objet défini. Par la suite, la volonté se borne à entretenir le mouvement engendré et l’on sait, par l’exemple du balancier de pendule, qu’il ne faut pas grande force pour obtenir une marche continue, une fois le lancement effectué.   

           Extrait du livre : Comment on soulève les montagnes ; Georges BARBARIN 

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