Herensugue, Jormungand, Lindorn
Posté par othoharmonie le 17 décembre 2010
****Les Peuples de l’élément Feu
issu du livre : L’encyclopédie du merveilleux
Herensugue
Leben, sugue, Erensegue
Ce dragon basque pour vu de sept tètes, est aussi appelé « serpent d’Euskadi ». Au commencement des temps il s’accoupla à Sugaar, la Déesse serpent, pour donner naissance au soleil et à la lune. Il avala la terre pour la recracher, engloutit en dix jours toute la création avant de la régurgiter à sa façon dans un déluge de flammes et de lave. Après avoir accompli ces œuvres de démiurge, il s’endormit, mais le jour ou il s’éveillera, Herensugue détruira le monde dans un grand incendie.
Dans plusieurs contes, le serpent géant en flammes traverse le ciel et va s’abîmer dans l’Océan : un Herensugue à sept têtes vole dans un bruit terrible jusqu’à Itxasgorrietas (les mers rouges du couchant). Dans une autre légende, le fils du château de Caro réussit à empoisonner Herensugue qui, s’embrasant, s’envole vers la mer, abattant au passage une partie de la forêt des Arbailles. À Saint-Michel-in-Excelsis du mont Aralar, c’est bien entendu l’archange tutélaire qui tue cette sorte de dragon. La seule différence avec le dragon traditionnel cracheur de feu, c’est que les serpents pyrénéens meurent du feu intérieur qui les consume : le forgeron d’Arbouix tue le serpent d’Isaby en lui faisant avaler des barres de fer rouge, les héros des légendes basques lui donnent une peau de bête remplie de poudre à canon enflammée.
Herensugue a, dans la tradition populaire, supplanté un autre serpent, Sugaar, ou Sugoi, principe mâle vraisemblablement plus ancien.
Le thème du serpent volant est très répandu dans la plupart des mythologies. Il traverse le ciel en laissant une trainée de feu. Dans de nombreux cas en France, il affecte la forme de la Vouivre : il porte sur la tête une pierre précieuse d’une grande pureté, qu’il laisse sur la rive lorsqu’il va se baigner dans un lac ou un étang.
Le chevalier Gaston de Belzunce affronta le monstre, le tua et libéra les jeunes vierges. Mais il mourut bientôt de ses blessures. Il est dit que, le jour où Herensugue se réveillera, il détruira le monde entier dans les flammes et le sang.
Jormungand
Jormungand était un serpent de mer monstrueux, fils de Loki et de la Géante Angerboda, il était aussi appelé « le Serpent de Midgard » ou « Le Mystérieux Dragon du Nord ».
Alfadr l’avait jeté au fond de la mer car une prophétie avait annoncé qu’il décimerait les Ases. Depuis il avait grandi et enserrait la terre entre ses anneaux ; quand il bougeait, il provoquait des raz-de-marée. En fait il participe à la cohésion de la terre.
Un jour Thor, décida qu’il était temps de se mesurer à Jormungand.
Il se rendit au port et essaya de louer une barque. La seule à peu près en bon état qu’il put trouver appartenait à un géant qui avait très peur d’aller en mer alors que Jormungand était réveillé. Thor ne l’informa pas de ses plans et paya une somme plus que raisonnable. Puis il prit le fil à pêche le plus épais qu’il put trouver.
Il se rapprocha de l’endroit où se trouvait Jormungand et accrocha une tête de bœuf. Puis il plongea sa ligne, et il ne se passa pas beaucoup de temps avant que Jormungand ne morde à l’hameçon.
Il se mit alors à tirer de toutes ses forces. Le serpent tirait aussi, et la barque tanguait. le pilote peureux trancha la ligne, et le serpent disparut dans les profondeurs.
Dans la mythologie Norvégienne de l’Edda, ce dragon redoutable à l’apparence d’un serpent géant, doté d’une gueule hideuse et d’un cou épais couvert d’écailles. Né de l’union du dieu Loki et de la géante Angerboda, « celle qui annonce le malheur », il était tellement laid qu’il fut précipité dans les profondeurs de l’océan par Odin.
C’est la que bien caché au fond des abysses, Jormungand se développa jusqu’à envelopper entièrement le globe terrestre en faisant rejoindre sa tête et sa queue. Au moindre de ses mouvements, les vagues se mettent à bouger à la surface des eaux. Quand il se met à ruer, il déclenche des tempêtes marines.
Lindorm
Munis de deux pattes, les lindorms ou lindworms, sont des créatures intermédiaires entre le dragon et les serpents. On le trouve essentiellement dans les montagnes d’Europe centrale et en Suède. Leurs lieux de prédilection sont les cimetières, ou ils se nourrissent de cadavres humains, ainsi que les églises.
Les lindworm, appelés aussi lindorm (surtout en Norvège), lindwurm (en Allemagne), linnorm (exclusivement en Scandinavie), et dreki (« dragon ») ou ormr (« serpent ») à l’époque viking, sont des créatures imaginaires issues en majorité du folklore et de la mythologie montagnarde d’Europe centrale et de Scandinavie. Si on les retrouve principalement en Suède, elles sont également présentes dans d’autres cultures (voir à ce propos l’Unktehi lakota) et plusieurs autres cadres (par exemple l’océan et d’autres points d’eau) mais de manière sporadique.
Le pasteur suisse Johannes Stumpf, dans sa Chronique (Zurich, 1548) signale deux espèces de dragons alpins, le Track (Drache) qui vit dans des grottes sous les sommets, et le Lindwurm qui habite les gorges des torrents.
Les légendes racontent que ces créatures sont à mi-chemin entre le dragon et le serpent. Il s’agit donc de reptiles de taille variable, possédant des pattes (le plus souvent seulement deux, mais parfois quatre) et une tête unique (contrairement à l’hydre), mais à l’inverse du dragon, les lindworm sont dépourvus d’ailes.
En général, ces êtres sont censés hanter les cimetières et les églises et se nourrir exclusivement de cadavres humains, ou errer dans les vallées, près des fermes pour consommer impunément le bétail. Ces reptiles ne sont pas toujours considérés comme aussi dangereux que des dragons, mais les créatures observées sont toujours dites extrêmement répugnantes. Ce mythe, qui a disparu peu à peu depuis le Moyen Âge, a attiré l’attention des cryptozoologues.
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