Légendes de Bourgogne (suite)
Posté par othoharmonie le 23 décembre 2010
UN PAYS DE LEGENDES ET DE TRADITIONS
Une histoire de mon village ; suite……
D’autres histoires encore …
Le jeu du rouleur de noix dérivé du jeu des œufs de Pâques. Vous ne connaissez pas non plus !
Eh bien voilà. On fait cuire les œufs au dur avec pour les colorer :
· de la suie pour le mauve,
· de la stellaire pour le jaune vif,
· des pelures d’oignons simples pour le jeune foncé ou grillées pour l’ocre,
· de l’anémone pulsatif pour le violet,
· des bourgeons de peupliers, de l’oseille…
des motifs préalablement dessinés avec un corps gras gardaient leur couleur initiale. Puis les enfants les font rouler sur une planche inclinée en visant un autre œuf installé à la base. Bien vite, ils se retrouvent en mille morceaux et le gagnant les range ou, prudent, les grignote tout de suite pour éviter de se les faire reprendre dans une remise en jeu.
Quant au charbon ardent, imaginez la scène. On prend dans l’âtre un charbon bien rougeoyant que l’on suspend au plafond jusqu’à hauteur de la bouche de deux joueurs situés face à face. Alors, chacun commence à souffler en essayent d’expédier la braise vive à la figure de son adversaire. Le premier touché ou le premier qui s’écarte a perdu.
Une drôle d’affaire est arrivée à Lédavrée. Une histoire de sorcier pour tout vous dire.
Constatant que ses bêtes s’affaiblissaient de jour en jour, un riche fermier de Lédavrée est allé voir le sorcier local en quête de conseil. Après étude approfondie de ce cas, l’homme de l’art déclara être face à un cas d’envoûtement.
Une seule solution, démasquer le coupable. « La formule est simple », expliqua-t-il. « Ce soir à minuit, vous taperez de toutes vos forces sur un tonneau. La première personne qui se présentera sera votre opprimeur ». Ainsi faut fait.
A minuit, un bruit sourd et régulier réveilla la campagne. Le gendre du propriétaire se précipita et découvrit son beau-père tapant à tour de bras. Une dispute éclata, mais notre homme, pris d’un doute, en resta là, préférant retourner voir le sorcier.
« Intéressant, conclut notre expert en cas spéciaux. Je vous prescrits une nouvelle formule. Ecoutez-moi : ce soir à minuit, vous vouterez le feu à un buisson proche de la ferme et le premier qui se présentera sera votre tourmenteur ». Ainsi fut fait de nouveau et de nouveau, le gendre se précipita un seau à la main. De nouveau, une dispute éclata, un petit peu plus violente toutefois. De nouveau, notre homme se calma pris d’un doute.
Les choses auraient pu durer longtemps, le fermier allant voir le sorcier, le sorcier conseillant une nouvelle solution…Mais un des jours suivants, le commis de ferme fut surpris détournant du fourrage pour le donner à ses propres bestiaux. On comprit alors que les animaux de la ferme se mourraient tout simplement de faim.
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