Légendes de Bourgogne (suite)
Posté par othoharmonie le 23 décembre 2010
Légendes de Bourgogne Suite ….
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A Saint Martin de la Mer, un habitant essaya de transporter la statue de la Vierge de Conforgien jusqu’au moulin Chamboux. Mais les bœufs refusèrent de démarrer. A Sussey également. On attela plusieurs paires de bœufs pour abattre la Pierre-Pointe, mais les cordes se brisèrent tandis qu’un pigeon blanc s’envolait, petite fée déguisée, âme de la Roche.
En ce temps-là, les animaux étaient d’une importance capitale. Ils faisaient presque partie de la famille. A Noël, on leur offrait le plus beau foin appelé la « gerbe de Noël », on leur donnait à boire de l’eau pimentée d’une pincée de cendre de la bûche de Noël. Ne dit-on pas d’ailleurs que, cette nuit-là, les animaux parlent entre eux ?
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Dans notre région, en Morvan, nos Compagnons tailleurs de pierres sont embauchés, c’est ce qui arriva à Josèph, le dernier des Boyard qui partit pour Vézelay, sa grande fierté, et plus simplement au château rouge de Viserny, celui-là même qui possède un fabuleux trésor gardé par un énorme taureau noir (maintenant à Saulieu). A Vic sous Thil, ce rôle de gardien est voué à la Vouivre. Animal légendaire, serpent ici, dragon là. A Fontangy, elle demeure au fond d’une sombre grotte. A La Roche en Brenil, elle loge au château Vernon et se plaît à ravir les enfants en détournant leurs parents avec des pièces d’or dispersées à bon escient, surtout le jour de la Fête-Dieu.
Josèph connut aussi le miracle de Viserny alors qu’il travaillait à la nouvelle chapelle. Quelle histoire !
On s’en souvient encore. Les répliques de Sainte Christine arrivaient de Rome pour venir à Viserny, tirées par une robuste et infatigable mule. A flanc de montagne, l’animal pourtant puissant dut redoubler d’efforts, si fort et si fort qu’il en grava l’empreinte de son pied dans la roche au lieu-dit aujourd’hui le « Pas de la Mule« . Au village, la construction de la chapelle commençait. Mais chaque matin, on trouvait l’ouvrage de la veille détruit et mêle, un beau jour, les outils demeurèrent introuvables. Après de longues recherches, on les découvrit rangés sur le flanc du coteau. Alors, la vérité s’imposa. La chapelle devait peut être édifiée ici même. Ainsi fut fait et les travaux ne connurent plus d’incidents, sainte Christine elle-même, dirent certains, transportant de grosses pierres dans son tablier.
Voilà les amis, vous connaissez maintenant tous les Boyard. Peut-être cette rapide présentation s’est-elle égarée de temps à autre hors des frontières d’une chronologie bien précise. Mais à travers ces six personnages, vous avez certainement imaginé la richesse des traditions, légendes et coutumes du Pays grâce à ces quelques bribes tirées de l’écheveau fantastique tissé par la Beuffenie avec les réparties du jour de Carnaval.
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