Sirènes, Tritons, Naïades
Posté par othoharmonie le 18 décembre 2010
****Peuple de l’élément Eau
issu du livre : L’encyclopédie du merveilleux
Les Sirènes
Mermaids, Seraines, Serres
Les Sirènes ont l’apparence de très belles femmes de la taille jusqu’au sommet de la tête, tandis que le bas de leur corps est recouvert d’une queue de poisson couverte d’écailles. Elles vivent dans les mers et les océans, plus précisément sur les rochers situés à proximité des côtes. A l’approche des bateaux, elles chantent si merveilleusement qu’aucun mortel ne peut résister à la tentation de les rejoindre dans leur demeure marine, ce qui cause la mort des marins en mer et naufrage des navires. Leur beauté et leur sensualité fatale personnifient les séductions et les dangers de la mer.
L’origine des sirènes n’est pas établie de façon certaine. On dit toutefois qu’elles sont les filles du fleuve Acheloüs, représenté comme un homme à queue de poisson, et de muses, en tout cas de l’une d’entre elles : il s’agirait de Melpomène, la muse du courant harmonieux; Terpsichore, la muse de la danse des ondes; ou de Calliope à la très belle voix.
Leur résidence se trouverait à l’extrémité de la presqu’île de Sorrente ou elles auraient un temple, dans les légendes du folklore marin, les sirènes vivent dans un monde sous-marin ou se tiennent leurs palais merveilleux, dans lesquels elles entraînent leurs amantes mortels.
Les noms des sirènes et leurs significations :
Aglaopé : celle qui a un beau visage brillant
Aglaophoné : celle qui a une voix superbe
Leucosie : la blanche créature
Ligéia : celle qui pousse un cri perçant
Molpé : celle qui chante des mélopées
Parthénopé : celle qui a un visage de jeune fille
Peisinoé : celle qui est persuasive
Raidné : celle qui est en progrès
Télès : la parfaite
Thelxinoé : celle qui adoucit l’âme par le chant et la musique
Thelxépeia : celle qui prononce des paroles apaisantes
Thelxiopé : celle qui a un visage convaincant
Le miroir : Les Sirènes sont souvent occupées à se regarder dans un miroir. On a voulu y voir un signe de leur vanité, de leur narcissisme et de leur coquetterie. En fait, ce miroir symbolise la planète Vénus dans la tradition astrologique
La chevelure et le peigne d’or : Les Sirènes ont toujours une chevelure opulente et abondante, symbolisant leur fort potentiel érotique et amoureux. Elles passent leur temps à se coiffer avec des peignes d’or, symbolisant le sexe.
Les Tritons
La Néréide Amphitrite s’unit au dieu de la mer Poséidon pour donner naissance à Triton, dieu marin figuré avec un buste d’homme et une queue de poisson. Il vivait dans un palais d’or situé au fond de la mer, et possédait une conque marine au son si éclatant qu’on pouvait l’entendre jusqu’aux extrémités de la mer.
Triton eut pour descendance les tritons, sortes de sirènes mâles au corps d’homme barbu et à queue de poisson.
La partie supérieure de son corps jusqu’aux reins est celle d’un homme nageant, la partie inférieure celle d’un poisson à longue queue. C’était le trompette du dieu de la mer qu’il précédait toujours en annonçant son arrivée au son de sa conque recourbée. Quelquefois, il est porté à la surface des eaux et d’autres, il parait dans un char trainé par des chevaux bleus.
Les poètes attribuent à Triton un autre office que celui d’être trompette de Poséidon celui de calmer les flots et de faire cesser les tempêtes. Ainsi, selon Ovide, Poséidon, voulant rappeler les eaux du déluge de Deucalion, commande à Triton d’enfler sa conque, au son de laquelle les eaux se retirent.
Selon Virgile, lorsque Poséidon veut apaiser la tempête qu’Héra a excitée contre Énée, Triton, assisté d’une Néréide, fait ses efforts pour sauver les vaisseaux échoués. Les poètes admettent plusieurs « Tritons » avec les mêmes fonctions et la même figure. Au pluriel, dans les légendes, les tritons sont souvent devenus les équivalents masculins des sirènes.
Les Naïades
Les Naïades sont une variété de nymphes aquatiques vivant dans les eaux courantes, les rivières, les fleuves, les ruisseaux, les sources et les fontaines. Dans la mythologie grecque, elles sont les filles de Zeus et mères des satyres et des silènes. Ce sont elles qui ont élevé Hermés et Dionysos.
Prenant l’apparence de ravissantes jeunes filles couronnées de fleurs, elles ont coutume d’attirer à elles de beaux jeunes gens, qui à leur simple vue perdent l’esprit et n’hésitent pas à plonger dans l’eau pour les rejoindre plus vite.
Les Naïades veillent à la bonne tenue des fontaines, auxquelles elles ont la plupart du temps donné naissance, soit en frappant la terre de leur pied, soit en pleurant un amour déçu. Elles font alors office de fées des fontaines, c’est la raison pour laquelle la plupart des fontaines leurs sont dédiées.
Parfois les Naïades n’hésitent pas à noyer les mortels trop curieux qui se penchent au-dessus des fontaines pour tenter de contempler leur royaume immergé, si on leur manque de respect, elles assèchent les sources et tarissent les fontaines.
On leur offrait en sacrifice des chèvres et des agneaux, avec des libations de vin, de miel et d’huile ; plus souvent, on déposait sur leurs autels du lait, des fruits et des fleurs. Elles étaient des divinités champêtres, leur culte ne s’étendait pas aux villes.
On les peint jeunes, jolies, habituellement les jambes et les bras nus, appuyées sur une urne qui verse de l’eau, ou tenant à la main un coquillage et des perles dont l’éclat relève la simplicité de leur parure ; une couronne de roseau orne leur chevelure argentée qui flotte sur leurs épaules. Elles sont également couronnées, parfois, de plantes aquatiques.
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