L’interprétation des singes
Posté par othoharmonie le 26 février 2011
Titre | L’interprétation des singes |
Auteur : | Michel Braudeau |
L’interprétation des singes
Dans ce roman, Braudeau a voulu tout mettre et les critiques n’ont pas manqué de le lui reprocher : à vouloir trop faire, on fait moins bien, ou on fait carrément mal, selon certains. Evidemment, dit comme ça, il n’y a pas moyen d’argumenter sauf que les grands livres sont souvent ceux où il y a à boire et à manger. Et on a trop souvent appelé de nos vœux un roman qui traiterait de tout à la fois pour faire la fine bouche. Avec ce déluge de thématiques aussi passionnantes les unes que les autres, Braudeau tire une intrigue qui est claire comme de l’eau de roche. Le roman s’ouvre sur une scène de chasse à l’homme dans un parc de Meudon. L’homme est un arabe pris en chasse par une bande de motards qui très vite sont soupçonnés d’entretenir des rapports avec un chirurgien esthétique de la ville, le professeur Sarastre : alimentation en chair fraîche pour l’industrie de la beauté. Un journaliste mène l’enquête et lève un trafic de corps humains, en même temps qu’il s’immisce dans un drame familial qui va vite dépasser en complexité et en perversité ce qu’on pouvait imaginer.
« L’interprétation des singes » est un livre fleuve et un livre monstre, jailli de courants influents de la littérature XIXème, de Verne et de Villiers, de Barbey et de Stevenson, dans lequel l’auteur développe avec une ambition démesurée des thèmes aussi modernes et variés que la manipulation génétique, la barbarie de classes, l’économisme, les sectes, la sexualité sous toutes ses formes, l’âge adolescent, le tourisme sexuel, la critique du journalisme, le vieillissement, les vertiges de la science, la métaphysique ou encore la soif des grands espaces.
L’auteur :
Michel Braudeau, né le 12 mai 1946 à Niort (Deux-Sèvres), est un romancier et critique littéraire. Il est depuis 1999 rédacteur en chef de La Nouvelle Revue française
Sous l’influence de son grand-père, il découvre très tôt Proust, Montaigne, Stendhal, Gide et Rimbaud et avec eux « le bonheur de lire allongé sur un lit » quand les enfants de son âge soccupent de la « vraie vie ».
Mai 68, Michel Braudeau est à Paris, il vit toute l’effervescence de l’insurrection et du vent nouveau qui se lève, mais se garde bien, par méfiance, d’adhérer à quelque parti que ce soit. Il sort diplômé de Sciences Politique et titulaire d’une maîtrise de linguistique générale. ll traduit le premier ouvrage de Noam Chomsky en France, Structures Syntaxiques (Seuil, 1969) ce qui lui permet d’entrer comme assistant aux Editions du Seuil. Il croise alors Lacan, Barthes ou Sollers et se lie d’amitié avec le génial peintre Robert Malaval. Il écoute Mozart ou Bartok et découvre le rock qui rempli son espace sonore encore disponible. David Bowie, les Rolling Stones ou Pink Floyd le marquent durablement : « ils sont tous mes frères d’armes, mes compagnons de larmes, mes saints protecteurs, tous au Paradis ». Le suicide, en 1980, de Robert Malaval marque pour lui la fin de cette « décénie de paillettes inoubliable ».
Trois ans auparavant Michel Braudeau a publié son premier roman : Vaulascar (Seuil, 1977 ; 1991) et est entré comme journaliste à l’Express. En 1980, il publie son second roman, Passage de la main d’or (Seuil, 1980).
En 1985, Michel Braudeau rejoint Le Monde, d’abord au service culture puis en tant que grand reporter ce qui abreuve sa soif de voyages : « cela reste à mes yeux le métier idéal, le plus vivant de tous ». Cette même année il publie Naissance d’une Passion (Seuil, 1985 ; 1995 – Prix Médicis). Il rejoint le comité de lecture de Gallimard en 1994, et en 1999 prend la direction de la NRF, la revue littéraire à laquelle il envoyait, adolescent, ses poèmes. La boucle est bouclée.
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