La relation
Posté par othoharmonie le 13 mai 2011
Ce texte est extrait de l’ouvrage de Jean Klein : Qui suis-je, la quête sacrée. Albin Michel 1989
Être humain, c’est être relié. En tant qu’êtres humains, nous vivons en relation avec les éléments: le soleil, la lune, les pierres sur le sol et tous les êtres vivants. Mais qu’est-ce que « être relié « , « vivre en relation avec » signifient? En général, lorsque nous utilisons ces mots, nous voulons dire un lien de quelque sorte entre des entités individuelles, d’objet à objet, ou de sujet à objet. Le mot » relation » présuppose ici séparation, la jonction de plusieurs fractions. Cette vision fractionnelle de la notion de relation est purement conceptuelle. C’est une fiction du mental et cela n’a rien à voir avec la perception pure, la réalité, ce qui est réellement.
Lorsque nous vivons libres de toutes idées et projections, nous entrons en contact direct avec notre environnement. Pratiquement, donc, avant de pouvoir être reliés à notre environnement. nous devons d’abord savoir comment être reliés à ce qui est le plus proche de nous: notre corps, nos sens, notre mental. Le seul obstacle à une perception claire de notre nature véritable est l’idée maîtresse d’être un individu séparé, vivant dans un monde avec d’autres individus séparés.
Nous avons une image de nous-mêmes. Cette image peut seulement être maintenue en rapport avec des objets, elle transforme donc notre environnement en objets, amis, enfants, époux, intelligence, compte en banque, etc., et rentre alors dans ce qu’elle appelle une « relation personnelle » avec ces projections. L’idée fantasque d’un soi est une contraction, une limitation de la globalité, de l’être réel. Lorsque cette notion meurt, nous trouvons notre expansion naturelle, notre paix, notre globalité sans périphérie ni centre, extérieur ni intérieur. Sans notion d’individu il n’y a pas sensation d’être séparé, et l’on ressent une unité avec toute chose.
Nous percevons alors l’environnement comme des occurrences apparaissant dans une globalité sans restrictions. Et lorsque notre amant ou nos enfants quittent la maison, ou que notre compte en banque baisse, ce sont des événements qui se produisent en nous. La vigilance reste constante.
Tout phénomène, toute existence est une expression au sein, de la globalité, et toutes les variétés d’expressions n’ont un sens et un rapport qu’uniquement dans cette lumière. Etre en relation, c’est être en relation à l’intérieur du Tout. Puisqu’il n’y a pas rencontre des fractions dans le Tout, il n’y a pas d’ » autre « . Donc, à strictement parler, dans la relation parfaite, il n’y a pas rapport, il n’y a pas dualité – il y a seulement globalité.
Toute perception pointe directement vers notre être premier, vers la paix, le non-état naturel commun à toute existence.
Ainsi, en langage humain, être en relation c’est être en communion avec le Tout. Dans cette communion la soi-disant présence de l’autre est ressentie comme un don spontané, et notre propre présence est une réception spontanée. Il n’y a plus sensation de manque, donc du besoin d’exister, parce que le seul fait de recevoir nous amène à notre ouverture.
Lorsque nous vivons dans l’ouverture la première impulsion est d’offrir.
Etre dans l’ouverture et dans le mouvement spontané d’offrande, c’est l’amour.
L’amour est méditation ; c’est une nouvelle dimension donnée à la vie.
Voir ci-après, le sujet : les questions-réponses………..
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