Forêt Côte d’Orienne
Posté par othoharmonie le 15 juin 2011
Parce que le passé aide à comprendre le présent ; le député du 21 nous livre un petit historique de la forêt en Côte d’Or…
Lors de la dernière glaciation, il y a 14000 ans, le paysage côte d’orien était une sorte de steppe froide, riche en graminée avec une végétation arborescente modeste, à base principalement de bouleau et de pin. De cette période, il ne reste presque rien, sauf peut-être le bouleau et le genévrier.
Dès la période, de radoucissement, il y a 8000 ans, des paysages forestiers apparaissent avec des noisetiers, chênes, ormes et tilleuls. Le hêtre et le charme s’installent durablement 5000 ans avant Jésus-Christ, alors que le sapin fait une brève apparition en Morvan et que l’orme régresse brusquement. Bien sûr, l’histoire de nos forêts ne se réduit pas aux seuls facteurs écologiques (climatiques et géologiques). La présence de l’homme a aussi joué un rôle déterminant ; utilisation des ressources de la forêt pour se protéger, se chauffer et se nourrir ; introduction au XVIIè siècle des plantes du monde entier (le robinier venu des Etats-Unis, le chêne rouge et le peuplier du Canada) ; défrichage au XIXè siècle permettant le développement de l’agriculture.
A cette époque, en même temps que s’installe la civilisation agricole, l’industrie se développe : les forges de Montbard et Châtillon , mais aussi les briqueteries et faïenceries de l’Auxois et du Val de Saône ont alors des besoins très importants en bois de chauffe.
En 1825, la promulgation du Code Forestier met fin au pâturage en forêt. C’est l’avènement de la houille, du pétrole et de l’électricité, ce qui contribuera à réduire l’utilisation du bois. L’exploitation de la forêt devient plus rationnelle : on crée des forêts artificielles, on introduit de nouvelles essences (peupliers dans les forêts de plaine, pin noir d’Autriche du côté de Selongey et Is sur Tille, pin sylvestre dans le Châtillonnais, épicéa et sapin dans le Morvan). Ainsi, s’est construit le paysage forestier d’aujourd’hui.
Extrait : Côte d’Or magazine N° 112 de Juin 2011
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