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Fée Dame Verte

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2011

Une fée se tient à la verticale en déployant ses ailes de papillon. Elle semble marcher sur les herbes qui l'entourent.L’apparence et la nature supposées des fées ont largement évolué au fil du temps, et présentent des différences en fonction des pays. L’écrivain C. S. Lewis a noté que celles-ci peuvent être perçues comme des revenantes, une forme de démon, une espèce totalement indépendante des humains, ou même des anges.

 Dans la littérature médiévale française, les fées sont des femmes parfaites qui ne présentent aucun attribut physique différent des humains : celles du XIIe siècle apparaissent grandes, blondes, et d’une beauté sans égale. Elles sont distinguées davantage par leurs habitudes et occupations que par leur physique. Les ailes et la baguette magique sont des ajouts des auteurs de l’époque classique. Le Dictionnaire Bouillet, au XIXe siècle dit qu’on les représente tantôt sous la figure d’une femme jeune, belle, couverte d’habits magnifiques, tantôt comme une vieille ridée et couverte de haillons, parfois armées d’une baguette magique, instrument de leur puissance surnaturelle. Enfin, sans être immortelles, elles ont une existence de plusieurs milliers d’années. La plupart du temps, les fées semblent porter des vêtements correspondant à leur époque, toutefois, les lais des XIIe et XIIIe siècles les présentent dévêtues, en relation avec l’érotisme de la fée amante. En Angleterre, les vêtements des fées sont verts, tout comme ceux des dames vertes en Franche-Comté.

 Dans les croyances germaniques, les fées peuvent être très laides et posséder des attributs monstrueux tels que des écailles et des cheveux en soies de porc, ou alors se révéler comme des femmes d’une beauté incomparable. Dans la culture populaire anglo-saxonne (notamment en Angleterre), les fées sont souvent dépeintes comme de jeunes femmes, parfois ailées et généralement de petite taille (un héritage du XVIe siècle et notamment du Songe d’une nuit d’été qui a popularisé cette idée). Elles étaient à l’origine représentées très différemment, de la grande créature lumineuse et angélique à la petite créature ratatinée à l’allure de troll. Leur taille va du minuscule, comme les pillywiggins qui mesureraient un centimètre, à celle d’un enfant humain. Toutefois, cette petite taille est le résultat de leur magie plutôt qu’une caractéristique naturelle. Les ailes, qui sont un élément si commun dans les représentations d’artistes à l’époque victorienne, et plus tard un attribut indissociable de la fée anglo-saxonne, sont très rares dans le folklore. Les fées, même de très petite taille, sont censées voler grâce à la magie, parfois sur des tiges de séneçon ou sur le dos des oiseaux. Au début du XXIe siècle, ces fées sont souvent représentées avec des ailes d’insecte ordinaire, comme le papillon.

 Fée Dame Verte dans Mythologie/Légende 220px-%C3%89pinal_-_L%E2%80%99Oiseau_bleu_06Les fées sont étroitement liées au concept de monde parallèle, tel qu’il est évoqué dans la mythologie celtique et à travers le mot irlandais sidh. Elles peuvent habiter de merveilleux palais, le plus souvent situés au fond des eaux ou sur une île, telle la mythique Avalon. Dans les récits à leur sujet, ces lieux merveilleux de l’Autre Monde peuvent être découverts par un homme lors d’un voyage ou d’une quête, mais les fées peuvent aussi enlever des humains pour les y conduire. Selon le folklore, personne n’est à l’abri d’un enlèvement féerique et celui-ci peut ne durer qu’un temps ou pour toujours, et se révéler plus ou moins dangereux pour le kidnappé. Une femme qui venait de donner naissance et ne s’était pas encore rendue à l’église était considérée comme particulièrement vulnérable. Les histoires divergent quant au sort des captifs : certains mènent une vie joyeuse, d’autres sont à l’inverse tourmentés, d’autres enfin désirent ardemment revoir leurs vieux amis. Au XIXe siècle, dans Lady Isabel and the Elf Knight, le chevalier-elfe est un avatar de Barbe-Bleue et Isabel doit le tuer afin de sauver sa vie. Tam Lin révèle que le personnage-titre, bien que vivant au milieu des fées et possédant leurs pouvoirs, est en fait un « chevalier terrestre » qui mène une vie agréable mais craint que les fées lui fassent payer la dîme de l’enfer. Sir Orfeo raconte comment la femme de ce dernier est enlevée par le roi de Faerie, et parvient à s’échapper par la ruse, grâce à son excellent jeu de harpe. Sir Degaré raconte l’histoire d’une femme qui vient à bout de son amant féerique, lequel est démasqué comme un mortel dans les versions ultérieures de l’histoire. Dans Thomas le Rimeur, Thomas s’échappe avec moins de difficulté mais passe sept ans au pays des elfes.

Une part considérable des légendes associées aux fées mentionne les histoires de changelings, leurre ou enfants de fées que ces dernières abandonnent à la place de bébés humains qu’elles enlèvent dans leur royaume.La peinture montre une petite fée aux ailes de libellules dont la tête cache en partie le Soleil. Elle se tient dans un décor brumeux.

Une croyance partagée dans bon nombre de folklores veut que consommer la nourriture des fées scelle l’impossibilité de quitter leur royaume, tout comme dans le mythe de Perséphone et Hadès. Cette consigne est souvent donnée aux captifs qui se libèrent du pouvoir des fées grâce à d’autres personnes venues les délivrer : s’ils ont consommé la nourriture des fées, ils ne peuvent pas être libérés. Dans le lai de Guingamor, ce dernier semble pouvoir quitter le royaume des fées bien qu’il y ait mangé, mais lorsqu’il mange une pomme après avoir franchi la rivière qui sépare les deux royaumes, les trois siècles qui se sont écoulés sur Terre le rattrapent.

 

Pour tout savoir se rendre ici ….

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