La joie résulte d’un choix
Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011
Pourtant cette joie est là. Les tibétains disent même qu’elle est le sol lumineux sur lequel s’établit toute vie humaine et que c’est ce que toute personne réalise lors d’états spontanés de béatitude ou d’extase, qu’ils durent quelques minutes ou plus longtemps.
Et puisque c’est là, pourquoi ne pas mettre le cap dessus volontairement ? Car nous pouvons choisir nos états intérieurs. C’est même là le sens profond d’une démarche qui mène à la maîtrise ou à la sagesse. Le sage ne prétend pas contrôler ce qui se passe autour de lui, il décide plutôt d’agir sur ce qui se passe en lui. Cette décision est accessible à tous. Comme le peintre choisit les couleurs qui vont orner son tableau pour créer harmonie et beauté, de la même façon nous pouvons arriver à choisir les couleurs et les teintes qui vont colorer notre existence.
On devient ainsi l’artiste de sa vie.
En faisant l’exercice, il est intéressant de noter ce à quoi nous accordons de l’attention dans la journée. On réalise rapidement que la plupart de nos pensées et de nos sentiments prennent naissance dans nos insécurités tant affectives que matérielles. Si les nœuds sont trop profonds, il est utile de se tourner du côté de la psychothérapie pour arriver à les comprendre et à les défaire peu à peu. L’entreprise psychothérapeutique éclaircira la réalité des répétitions et offrira une voie possible de dégagement. Elle favorisera le choix de vivre plus près de sa véritable nature et plus près de l’expression de ses dons. Toutefois, cette nécessaire connaissance des sources ne saurait suffire. Elle peut servir un choix plus radical encore, celui de se dégager de ce passé, de s’en détacher, de s’en alléger et de vivre en favorisant la légèreté et la joie. Voilà l’objet de la véritable voie spirituelle. Pour cette dernière, une fois que les nœuds émotifs sont compris, il ne sert à rien de s’y attarder. Elle propose plutôt de choisir ses états intérieurs.
Un choix qui peut faire une différence réelle
Il s’agit essentiellement de considérer qu’à partir d’un certain niveau de confort et de conscience, un être humain ne doit son malheur ou son bonheur qu’à lui-même. Il n’est donc victime d’aucun passé dont il ne peut se dégager. Il est en somme créateur de sa vie à un degré qui peut donner le vertige quand il en prend conscience, surtout si cet être a toujours usé de la commodité de se dire une victime d’un passé qui aurait laissé une trace indélébile. À bien y penser, la seule chose qui peut faire une différence réelle dans une existence est le choix qui consiste à entrer dans une voie d’éveil conscient. On peut ainsi envisager de passer d’une existence automatique à une existence plus volontaire.
Ce genre d’existence invite à choisir soi-même les éléments qui la composent, et à s’orienter en toute liberté vers le bonheur.
On peut juger qu’une telle idée est farfelue tellement nous sommes emportés toute la journée par des états émotionnels qui nous possèdent. C’est ignorer qu’à notre insu nous créons déjà notre vie, non pas volontairement, mais inconsciemment. Ce sont nos conditionnements, nos complexes, nos mémoires du passé, qui vivent à notre place. Ils nous font faire des choix dont nous ignorons les fondements. Une vie dite normale est ainsi faite. Et lorsque l’on a assez de cet état de choses, lorsque l’on en a assez de voir venir et partir le malheur ou le bonheur par accident, on décide de mettre la main à la pâte et de changer de cap. La grande aventure commence.
En attendant, n’oubliez pas de noter ce à quoi vous accordez votre attention dans une journée. Vous réaliserez, avec surprise peut-être, que vous privilégiez bien peu de choses qui servent réellement au bonheur dont vous rêvez ! Cette prise de conscience deviendra si vous le souhaitez un véritable outil de changement.
Texte de Monsieur Guy Corneau www.toslog.com
Reçu par email de www.terre-de-lumiere.com
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