Les émotions inutiles : résister à l’enculturation
Vous trouverez ici, différentes techniques issues du livre du Docteur Wayne W.DYER que j’ai moi-même utilisées. Techniques audacieuses mais simples pour prendre en main les schémas malsains de notre comportement.
Vous allez me dire : “Pourquoi malsains ?”
Tout simplement parce que nous pouvons tous nous corriger avant de vouloir corriger les autres.
Résister à l’enculturation et aux traditions qui vous sont préjudiciables
Le progrès – le progrès individuel et le progrès universel – repose sur les hommes de déraison et non sur ceux qui s’adaptent à la société dans laquelle ils vivent et acceptent tout. Le progrès repose sur les novateurs qui disent non aux conventions et sont les architectes de leur univers personnel. Si l’on opte pour l’action plutôt que pour la passivité, il faut apprendre à résister à l’enculturation et aux multiples pressions du conformisme. Si l’on veut accéder à la plénitude, résister à l’enculturation est presque un postulat.
D’aucuns vous considéreront comme un réfractaire : c’est le prix qu’il faut payer si l’on veut penser par soi-même. On dira peut-être que vous êtes différent, on vous qualifiera d’égoïste ou de rebelle, beaucoup de gens « normaux » vous désapprouveront et vous pourrez parfois être frappé d’ostracisme. Vos contemporains verront d’un mauvais œil votre refus des normes qu’ils ont adoptées pour eux-mêmes. On vous ressassera la vieille antienne : « Si chacun n’obéissait qu’aux règles de son choix, où irait la société ? »
La réponse est bien simple : personne ne le ferait ! La nécessité de s’appuyer sur des béquilles et de se soumettre aux impératifs interdit à la majorité des gens d’adapter pareille attitude. Il ne s’agit nullement ici de prôner l’anarchie. Personne ne veut détruire la société, mais beaucoup d’entre nous aimeraient que l’individu vivant en société dispose de plus de liberté, qu’il soit affranchi des « il faut » absurdes, des « on doit » stupides.
Les lois et les règles intelligentes ne sont pas applicables en toutes circonstances. Ce que nous réclamons, c’est le droit de choisir, c’est-à-dire de refuser cette mentalité servile qui nous pousse à nous plier éternellement aux impératifs. Rien ne vous oblige à être toujours celui ou celle que votre culture attend que vous soyez. Sinon, vous êtes grégaire, vous êtes un mouton qui suit le troupeau. Pour s’assumer dans la vie, il faut faire preuve de souplesse intellectuelle, il faut se demander souvent si telle règle est valable compte tu des circonstances du moment. Certes, il est fréquemment plus facile d’être un suiviste, d’agir aveuglément comme on vous le dit ; mais une fois que l’on s’est rendu compte que les lois sont faites pour vous servir et non l’inverse, on peut commencer à changer de comportement.
Si l’on veut résister à l’enculturation, il faut savoir tirer son épingle du jeu. D’aucuns préfèrent continuer d’obéir, même si c’est à contre-coeur. Laissez-les maîtres de leurs choix. Il ne s’agit pas de se mettre en colère, mais simplement d’être fidèle à ses convictions.
Résister à l’enculturation veut également dire prendre ses propres décisions et les appliquer aussi efficacement et aussi tranquillement que possible. Evitons les bruantes manifestations d’hostilité qui ne servent à rien. Les règlements, les traditions et les principes absurdes ne disparaîtront jamais, mais rien ne vous oblige à leur apporter votre caution. Contentez-vous de hausser les épaules et de laisser les autres hurler avec les loups. Si ça leur plaît, tant mieux pour eux. Mais vous, nous ne faites pas partie du troupeau ? S’emporter est le moyen le plus sur d’attirer l’animosité et de se créer des obstacles supplémentaires. Vous vous apercevrez tous les jours qu’il est plus facile de tourner discrètement la rège que de lancer des mouvements de protestation. Vous pouvez choisir d’être celui que vous voulez être ou celui que les autres veulent que vous soyez. A vous de décider.
Presque toutes les idées novatrices qui ont bouleversé notre société ont été honnies à une certaine époque et beaucoup d’entre elles étaient même illégales. Le progrès implique de rompre avec les vieilles règles devenues caduques. On s’est gaussé des Edison, des Henry Ford, des Einstein, des frères Wright – jusqu’au jour où leurs efforts ont été couronnés de succès. Attendez-vous à être mal vu, vous aussi, quand vous résisterez aux principes absurdes.
Réflexions finales sur les impératifs
Ralph Waldo Emerson écrivit en 1838 dans Literary Ethics :
« Les hommes font tourner sans fin la meule du truisme et rien n’en sort, hormis ce qu’ils y ont mis. Mais à partir du moment où, se détournant de la tradition, il leur vient une pensée spontanée, alors, la poésie, l’esprit, l’espoir, la vertu, l’anecdote érudite accourent à leur aide ».
Quelle admirable pensée !
Si l’on s’enferme dans la tradition, on a l’assurance que l’on sera toujours le même. Mais si on l’envoie promener, le monde nous appartient et il est disponible pour tous les usages créateurs que nous choisirons d’en faire.
Soyez le juge de vos actes et apprenez à vous faire confiance à vous-même pour prendre des décisions. Cessez de chercher les solutions dans le grand livre des principes et des traditions. Chantez votre chanson du bonheur sur l’air qui vous plaît en oubliant celui sur lequel il faut la chanter.