Coccinelles asiatiques en Bourgogne

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2011

 

Coccinelles asiatiques en Bourgogne dans Traditions en Bourgogne 304px-Harmonia_axyridis01Issues de populations importées en Belgique pour participer à la « lutte biologique » contre les pucerons, les coccinelles asiatiques se sont admirablement adaptées et gagnent de nouveaux territoires depuis une dizaine d’années. Repérées pour la première fois en Côte d’Or en 2007, elles sont aujourd’hui présentes partout en Bourgogne. Elles se remarquent surtout en automne lorsqu’elles se rassemblent, parfois par milliers, sur les murs ensoleillés des habitations en attendant de trouver un abri pour passer l’hiver au chaud… dans les bâtiments.

A la différence des coccinelles indigènes dont la plus commune est rouge avec sept points noirs (le nombre de points, contrairement à une croyance répandue, n’indique pas l’âge mais est spécifique à chaque espèce) les coccinelles asiatiques présentent une grande variété de couleurs et un nombre de points aléatoire. Elles peuvent être rouges à points noirs, noirs à points rouges, jaunes à points noirs, jaunes à points rouges. Signe distinctif : elles présentent souvent deux grosses taches blanches de chaque côté de la tête.

 La prolifération des coccinelles asiatiques menace les espèces indigènes avec lesquelles elles entrent en compétition pour la nourriture et l’espace et dont elles peuvent manger les larves. C’est la raison principale de leur déclassement d’insectes « utiles » en « espèces exotique envahissante » faisant l’objet d’une surveillance à laquelle participe l’Observatoire de la Faune Bourgogne.

 Pour l’homme, elles ne présentent aucun danger sanitaire. Simplement des nuisances lorsqu’elles squattent durant l’hiver les maisons où elles dégagent de mauvaises odeurs. Plus grave économiquement, ces coccinelles polyphages qui ne dédaignent pas les fruits posent problème à la viticulture lorsqu’elles s’attaquent au raisin et contaminent le vin dont elles modifient le goût.Fichier:Harmonia axyridis.jpg

 On comprend les raisons qui ont motivé la démarche de l’INRA  (Institut National de la Recherche AgronomiquePortail de l’entomologie) d’importer de Chine en 1982 ce coléoptère pour en faire un allié des horticulteurs, arboriculteurs et jardiniers soucieux d’éviter les traitements chimiques. Extrêmement vorace, la coccinelle asiatique, qui peut, comme sa cousine indigène, dévorer jusqu’à 500 pucerons par jour possède des « qualités » propres ; très résistante au froid, adaptable à des climats variés, elle a une fécondité très élevée et son élevage est facile. Aujourd’hui déclarées indésirables, les coccinelles asiatiques font de la résistance ; on ne leur connaît pas, pour le moment, de prédateur ou de parasite suffisamment spécialisé. Les chercheurs tentent de comprendre son langage chimique pour mettre au point des pièges efficaces et spécifiques.

 La prolifération incontrôlée de ces espèces exotiques (il en existe 357) en passe peut-être de détrôner les espèces indigènes illustrent les dangers d’introductions d’espèces sans études suffisantes, même avec les meilleures intentions. Une erreur dont il faudra tirer les leçons pour éviter de la reproduire. Il semble donc bien qu’il faille apprendre à vivre avec elles, comme en Belgique où elles sont d’ores et déjà communes.

 Alors, si vous les rencontrez, pas la peine de vous acharner. Si votre maison en est envahie, retirez les petites bêtes avec un aspirateur avant… de les relâcher… Même asiatique, la coccinelle reste une « bête à bon Dieu ».

 Voir Enquête OFAB sur le site www.bourgogne-nature.fr                            Portail de l’entomologie

 

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