Légende du Lhassa Apso
Posté par othoharmonie le 27 janvier 2012
Chien lion et monastères : En l’hommage de mon Chien Thomy (Lhassa Apso de 10 ans)!
Parce qu’elle n’est mentionnée nulle part dans les textes religieux, l’existence des Apsos et surtout leur présence quasi normale dans les monastères, reste entourée de mystère et de contradiction. Il semblerait que les lamas entretenaient des relations privilégiées avec leurs Apsos qu’ils considéraient comme sacrés. Leur croyance en la réincarnation les auraient incités à perpétuer la tradition instaurée par le guru Padma Sambhava en souvenir de la légende de Bouddha.
… La légende raconte qu’un jour, Bouddha qui errait depuis plusieurs jours dans la forêt, aurait été guidé sur le chemin du retour par d’étranges petits chiens à la crinière de lion. Les lamas frappés par leur ressemblance avec le lion mythologique, décidèrent de les garder. Mais ce serait le Guru Padma Sambhava vers 750 qui aurait instauré la tradition dont le but était de préserver ces petits chiens lions dans les monastères du Tibet, pour le retour éventuel du Bouddha Gautama. Hors, la transmigration des âmes est une notion de la religion tibétaine Bon-Po préexistante au lamaïsme. De plus, la religion Bon était essentiellement animiste ! Faut-il interpréter le symbole du lion comme un vestige de la religion Bon ? Quoi qu’il en soit depuis des siècles, les Grands Lamas tibétains ont eût à cœur de préserver ces adorables petites créatures à poils longs qu’ils appelaient « Gompa apsos ».
Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de savoir si à un moment ou à un autre de l’histoire, ces chiens ont réellement été considérés comme sacrés et pour quelle raison ?
En 1935, dans son livre « Nowhere Else in the world », Gordon Enders relate sa première rencontre avec le Pan-chen Lama qui abrite dans ses quartiers privés un couple d’Apsos , un mâle clair et une femelle noire qui attirent son attention. La manière dont sont traités ces petits chiens, nous amène à penser qu’ils sont beaucoup plus qu’une simple fantaisie de grand prêtre. Si avant les événements de 1959, on pouvait encore apercevoir des Apsos en dehors des monastères, après l’invasion chinoise il a certainement fallu les cacher et là encore, on constate une véritable volonté de sauvegarde !… Le meilleur moyen de détruire une culture, n’est-il pas de s’attaquer à ses symboles. Beaucoup de questions subsistent encore quand à la véritable place du Lhassa Apso dans la culture tibétaine. Elles resteront peut-être encore longtemps sans réponse mais c’est peut être ce qui le rend si spécial à nos yeux hormis sa grande beauté et sa tendre personnalité.
Comment une petite boule de poils a pu susciter autant d’intérêt ? D’autres se sont posés la question avant moi en particulier l’éleveur canadien Gérald d’Aoust qui dans les années 80, partît faire des recherches en Indes et au Népal. En 1984, il fît la connaissance à New Delhi d’un antiquaire de Sundarnaggar qui tenait boutique au fond d’une cour près du Red Fort hôtel . Ce fût une rencontre plus spirituelle que commerciale. Dans la lumière tamisée au milieu d’étoffes antiques où bouddhas et autres déités indiennes se côtoyaient, quelques acheteurs et vendeurs venus de contrées voisines monnayaient quelques vieilleries. Ne trouvant rien qui ne valait la peine de dépenser quelques dollars à ses yeux , Gérald
d’Aoust vînt saluer l’antiquaire qui se plaignait des breloques dont il venait de faire l’acquisition, cela tenait juste dans un petit baluchon de tissus tibétain poussiéreux. « Ca vient d’un monastère Tibétain » dit-il , un peu désabusé ! Cela vous intéresse ? A l’intérieur se trouvait un médaillon et des amulettes…… qui appartiennent aujourd’hui à G. d’Aoust. Ces amulettes connues au Tibet sous le nom de «Tougchas» qui veut dire «choses tombées du ciel» seraient vieilles de plus de 1000 ans. Elles représentent de petits chiens couchés dans une position très commune aux Apsos, et nous donnent une fois encore matière à réflexion. Mais néanmoins, l’existence de ces petites amulettes nous confortent dans le sentiment d’un profond attachement à ces petites bêtes. Tous ces faits nous permettent de constater que les tibétains ont réussi à travers des siècles d’histoire, à préserver ce petit animal énigmatique, alors qu’il n’a pas fallu cent ans à nos clubs canins occidentaux, pour en effacer les caractères purs et distinctifs de son type d’origine. Dans notre société moderne où l’homme en quête de spiritualité cherche son chemin entre rêve et réalité, le chien et en particulier le Lhassa Apso reste avec certitude le meilleur ami de l’homme et cela n’est pas une légende !
J’ai repris cette histoire en l’hommage à mon petit compagnon Thomy, que j’ai perdu voici maintenant 5 mois ; alors âgé de 10 ans, dcd d’une leucémie…. Paix ait son âme !
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