Notre santé et notre bien-être dépendent largement de la qualité de notre alimentation.
L’Ayurvéda accorde par conséquent une grande importance aux habitudes alimentaires, autant pour prévenir que pour soigner les maladies. La fraîcheur, la pureté et la provenance des aliments sont des éléments considérés par l’Ayurvéda. L’alimentation ayurvédique recherche non seulement l’équilibre des saveurs mais elle ajuste également la diète aux besoins de chaque individu.
Qu’est-ce que l’alimentation ayurvédique ?
Une diète ayurvédique est une alimentation adaptée à la constitution et à la situation particulière de chaque personne. Il s’agit de modifier les quantités, les textures et les saveurs de la nourriture en fonction des besoins particuliers des personnes, lesquels varient au fil du temps.
Pour adapter les repas, l’Ayurvéda utilise le concept des trois doshas, qui servent à exprimer l’état de santé et à comprendre comment diverses substances influencent cet état. Les doshas sont des principes inhérents à l’existence des organismes vivants : stabilité, mouvement et transformation.
Vata est le dosha relatif aux rythmes de l’organisme, aux mouvements de toutes sortes ainsi qu’à la transmission de l’information. Pitta fait référence à la combustion et aux transformations chimiques, incluant l’action des enzymes et des hormones. Kapha est un principe de préservation qui traite de la stabilité et de la cohésion de la matière organique.
Ainsi, l’alimentation ayurvédique évalue la condition d’un individu et l’exprime en terme de doshas, ce qui permet ensuite de déterminer quelles saveurs ou quel type de repas seront les plus appropriés pour conserver ou rétablir l’équilibre et la santé de l’organisme.
Pour mieux comprendre le rôle des doshas et savoir comment adapter concrètement l’alimentation en fonction de ceux-ci, lisez attentivement les articles sur chacun d’entre eux : vata, pitta, et kapha.
Quelques principes universels
L’Ayurvéda propose aussi quelques principes d’ordre général qui s’appliquent à l’alimentation de tous et chacun. Ces préceptes sont souvent de l’ordre du bon sens mais il convient de se rappeler leur importance de temps à autre.
- La nourriture doit plaire à nos sens et nous satisfaire
- Maintenir une bonne digestion nous assure de bien assimiler la nourriture
- Consommer autant que possible des aliments frais et biologiques
- Ingérer des quantités modérées permet d’optimiser notre énergie vitale
- Éviter de manger le repas du soir trop tard pour ne pas dormir le ventre plein
- Observer un jeûne d’environ 14h entre le souper et le déjeûner du lendemain
- Adapter la texture, les portions, les saveurs et les propriétés de la nourriture
aux cycles naturels : moment de la journée, saison, climat et autres
Entretenir le feu digestif
Lorsque la nourriture que nous ingérons est bien assimilée et complètement métabolisée, nous prévenons la formation de ce que l’Ayurvéda appelle ama : les toxines et les substances inutilisées dans l’organisme. L’accumulation d’ama étant une des causes premières du développement des maladies selon l’Ayurvéda, la capacité digestive est donc un facteur clé pour conserver la santé.
Pour stimuler l’appétit, la sécrétion de fluides digestifs et réchauffer l’estomac, l’Ayurvéda recommande de précéder, d’accompagner ou de faire suivre les repas de substances apéritives. Pour ce faire, les aliments, épices et herbes aromatiques dont la saveur est amère et/ou piquante sont employées, sous forme d’infusion, avec la nourriture ou en supplément, par exemple.
Les substances amères, telles les laitues amères, le fenugrec, la lime ou la camomille, stimulent les sécrétions digestives et les fonctions du foie tout en rafraîchissant l’organisme en général. Les substances piquantes, gingembre, poivres, thym, cannelle et autres, réchauffent davantage l’organisme que les amères.
Selon la constitution et l’état de santé d’une personne, on modifie la nature des substances digestives et apéritives. La saveur amère est préférable pour une condition pitta et la saveur piquante convient mieux pour kapha. Vata nécessite une combinaison d’amer et de piquant, mettant l’emphase sur les épices dispersant les gaz (carminatives) telles le cumin et le fenouil.
Une vision pragmatique
L’Ayurvéda ne prêche aucune philosophie alimentaire en particulier, se contentant d’énoncer les propriétés des aliments, ce qui permet d’expliquer pourquoi ils sont plus ou moins compatibles avec certaines personnes et dans certaines circonstances.
Par exemple, tout en soulignant les vertus nourrissantes et rafraîchissantes du lait de vache, l’Ayurvéda explique qu’en excès le lait déséquilibre le dosha kapha, lequel est associé au système immunitaire. Cela explique peut-être pourquoi certaines personnes développent des intolérances aux protéines laitières alors que d’autres n’ont aucun problème avec cet aliment.
Tout en soulignant l’affinité plus grande entre les aliments végétariens et les pratiques méditatives et spirituelles, l’Ayurvéda propose des remèdes à base de viande lorsque l’organisme est en déséquilibre vata et qu’il a besoin d’être rapidement et efficacement nourrit.
Une alimentation à votre mesure
L’Ayurvéda propose donc une diète sur mesure pour chaque personne, en fonction des relations qui existent entre notre état de santé, l’équilibre des doshas et les propriétés perceptibles des aliments.
En observant nos sensations, nous sommes les mieux placés pour déterminer ce qui est bon pour nous et ce que nous devons éviter. Aucun aliment n’est à proscrire en soi, il s’agit de comprendre et de ressentir les effets des substances sur notre santé et de doser leur consommation judicieusement.
Texte de Jonathan Léger Raymond : http://projetenvie.com/a-propos
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