La joie de l’Etre
Posté par othoharmonie le 29 mars 2012
Pour vous faire réaliser que vous avez permis au temps psychologique de prendre possession de vous, il vous suffit de faire référence à un critère simple.
– EXERCICE –
Demandez-vous s’il y a de la joie, de l’aisance et de la légèreté dans ce que vous entreprenez. S’il n’y en a pas, c’est que le temps a pris le dessus, que le moment présent est passé à l’arrière-plan et que la vie est perçue comme un fardeau ou un combat. S’il n’y a ni joie, ni facilité, ni légèreté dans ce que vous entreprenez, cela ne veut pas nécessairement dire que vous devrez modifier ce que vous faites. Il suffit probablement d’en changer les modalités, le comment. Les modalités sont toujours plus importantes que l’action elle-même. Voyez si vous pouvez accorder plus d’attention au « faire » qu’au résultat que vous cherchez à atteindre. Accordez l’attention la plus totale à tout ce que l’instant présent peut offrir. Ceci sous-entend que vous acceptiez totalement ce qui est, parce que vous ne pouvez accorder votre totale attention à quelque chose et y résister.
Dès que vous honorez le moment présent, tout malheur et tout combat disparaissent, et la vie se met à couler dans la joie et la facilité.
Quand vous agissez en fonction de la conscience que vous avez dans le moment présent, tout ce que vous faites est imprégné d’une certaine qualité, d’un certain soin et d’un certain amour, même le plus simple des gestes.
Alors :
– LECTURE MÉDITATIVE –
Ne vous préoccupez pas des résultats de vos actions, accordez simplement votre attention à l’action elle-même. Le résultat arrivera de lui-même. Ceci est un exercice spirituel puissant.
Dans la Bhagavad-Gita, un des plus vieux et plus beaux recueils d’enseignements spirituels qui puisse exister, le détachement face au résultat de l’action est appelé karma-yoga et est considéré comme la voie de « l’action consacrée ».
Lorsque la compulsion à fuir le présent cesse, la joie de l’Être afflue dans tout ce que vous entreprenez. Dès l’instant où votre attention se tourne vers le présent, vous sentez une présence, un calme, une paix en vous. Vous ne dépendez plus du futur pour vous sentir satisfait ou comblé, vous n’attendez plus de lui le salut. Par conséquent, vous n’êtes plus attaché aux résultats. Ni l’échec ni le succès n’ont le pouvoir de modifier votre état intérieur, votre Être. Vous avez alors découvert la vie qui se cachait derrière vos conditions de vie.
Une fois le temps psychologique disparu, le sens de votre moi provient de l’Être et non pas du passé de votre personnalité. Par conséquent, le besoin psychologique de devenir quelqu’un d’autre que ce que vous êtes déjà n’existe plus. Dans le monde extérieur, sur le plan de vos conditions de vie, vous pouvez bien sûr devenir quelqu’un de riche et d’érudit qui a réussi et qui s’est libéré de ceci ou de cela. Mais sur le plan profond de l’Être, vous êtes complet et entier maintenant.
Question : Dans cet état de complétude, pourrions-nous poursuivre des objectifs matériels ou même encore le voudrions-nous ?
Eckhart Tolle : Bien sûr, mais vous n’auriez pas l’attente illusoire que quelque chose ou quelqu’un dans le futur vous sauvera ou vous rendra heureux. En ce qui a trait à vos conditions de vie, vous aurez peut-être à atteindre ou à acquérir certaines choses. C’est le monde de la forme, du gain et de la perte. Cependant, à un niveau plus profond, vous êtes déjà complet et une fois que vous réalisez cela, il émane de la joie et de la lucidité dans tout ce que vous entreprenez. Quand vous êtes libéré du temps psychologique, vous ne poursuivez plus vos objectifs avec l’inflexible acharnement sous-tendu par la peur, la colère, le mécontentement ou le besoin de devenir quelqu’un. Vous ne restez pas non plus figé devant la peur de l’échec qui, pour l’ego, représente la perte du moi. Lorsque le sens profond du moi émane de l’Être, lorsque vous êtes libéré du besoin psychologique de « devenir », ni le bonheur ni le sens profond de votre moi ne dépendent du résultat et vous êtes libéré de la peur. Vous ne cherchez plus la permanence là où elle n’existe pas, c’est-à-dire dans le monde de la forme, du gain et de la perte, de la naissance et de la mort. Vous n’exigez pas que les situations, les circonstances, les lieux ou les gens vous rendent heureux pour ensuite souffrir s’ils ne répondent pas à vos attentes.
Tout est honoré mais rien n’a d’importance. Les formes naissent et meurent, et pourtant vous êtes conscient de l’éternel qui les habite. Vous savez que « rien ne peut menacer ce qui est véritable».
Lorsque tel est votre mode d’être, comment pouvez-vous ne pas réussir ? Vous avez déjà réussi.
Eckhart Tolle/Le pouvoir du moment présent et son guide/Chapitre trois : Plonger dans le moment présent/La joie de l’être
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