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Cultes, divinités et premiers chrétiens de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2012

Statue de RosmertaLa vie religieuse est intense et les habitants vénèrent encore d’anciennes divinités gauloises telles : le dieu à andouillers Cernunnos, ou la déesse Rosmerta retrouvée sur le complexe thermal d’Escolives-Sainte-Camille, le « dieu au maillet » de Moux-en-Morvan Sucellus, appuyé sur un cep de vigne au musée de Nuits-Saint-Georges. Mais ils adorent également des divinités romaines ; ainsi d’autres représentations de divinités montrent l’influence gréco-romaine : Apollon qui assimile Belenos, Borvo ainsi que diverses autres divinités, Mercure, le dieu au pétase, dont César affirme qu’il est le plus vénéré en Gaule. On trouve aussi la preuve de l’implantation de cultes orientaux. Nombreux sont les sites en Bourgogne qui témoignent de cette intense vie religieuse : Alésia, les sources de la Seine, les Bolards (ancienne bourgade gallo-romaine près de Nuits-Saint-Georges) en font partie. Les sources de la Seine sont le lieu de célébration du culte de la divinité guérisseuse de Sequana.

De l’Orient arrive ensuite, peu à peu, le christianisme. Remontant l’axe du Rhône et de la Saône, les marchands et les soldats qui viennent d’Orient s’implantent à Augustodunum, future Autun et ville la plus prospère et brillante de la région, et diffusent la nouvelle religion. Une telle influence a également été retrouvée à Sedelocus (Saulieu). Elle pourrait avoir été diffusée par l’Église de Lyon, la plus vieille Église des Gaules, fondée au second siècle par Irénée. Les premiers noms de chrétiens sont en effet grecs : Pectorios, Symphorianos (Symphorien), Andochios (Andoche), Thyrsos (Thyrse). Parmi la population indigène, le cas le plus singulier fut celui de sainte Reine, habitante de la bourgade d’Alésia au IVe siècle. Elle aurait été martyrisée par Olibrius, un fonctionnaire impérial. D’après Charles Commeaux « il paraît certain que l’évangélisation de la Bourgogne n’est pas antérieure, au plus tôt à la fin du IIe siècle ». En dehors des preuves indubitables laissées par ces découvertes, l’évangélisation de la Bourgogne est traditionnellement liée à des « souvenirs » des temps apostoliques et les villes bourguignonnes revendiquent leurs saints martyrs et fondateurs. Autun vénère ainsi Symphorien et Lazare ou « Ladre », patron de sa foire annuelle, Saulieu vénère Andoche et Thyrse, Tournus célèbre Valérien, Chalon Marcellus (Marcel), Dijon Bénigne alors qu’Auxerre célèbre Germain.

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Les peuples celtes en Bourgogne

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2012

 

Statue de Vercingétorix Le territoire de l’actuelle Bourgogne est occupé, du Hallstatt jusqu’à la Gaule romaine, par une grande diversité de peuples celtes. Ils se répartissent ou s’affrontent pour le contrôle des voies terrestres et fluviales d’un trafic qui s’écoule entre la Méditerranée et la Gaule septentrionale jusqu’à la Manche. Parmi les principaux figurent, au nord-ouest, les Sénons, dont la capitale est Agedincum (Sens) ; Andematunnum (Langres) est celle des Lingons, établis au nord-est ; le peuple des Mandubiens occupe la dépression centrale de l’Auxois, autour d’Alésia ; la partie méridionale de la région et les monts du Morvan forment la contrée des Éduens dont Bibracte, au sommet du mont Beuvray, est le cœur défensif et administratif ; sur la rive gauche de la Saône commence le domaine des Séquanes qui s’étend vers l’est jusqu’à leur capitale Vesontio (Besançon), perchée sur un roc escarpé enserré dans un méandre du Doubs.

Sa position privilégiée confère au peuple éduen le contrôle des échanges commerciaux entre l’axe de communication Saône-Rhône et le bassin de la Loire. Ravitaillé par un réseau de routes qui rejoignent la Loire à Noviodunum (Nevers) et Decetia (Decize), la Saône à Cabillonum (Chalon) et Matisco (Mâcon), Bibracte, « le plus grand et l’oppidum le mieux pourvu des Éduens » selon les mots de Jules César, abrite l’activité de toute une population de forgerons, de fondeurs de cuivre et d’émailleurs. L’influence éduenne s’étend bien au-delà de leur territoire. Au nord, ils se sont associés les Mandubiens, rattachés auparavant aux Lingons. Au sud, dans la Dombe et le Bugey, ils ont pour alliés les Ségusiaves et les Ambarres et à l’ouest, les Bituriges, voisins de leurs adversaires les Arvernes. Ambivarètes et Blannovii se comptent aussi, selon César, au nombre des membres de la confédération qu’ils mènent. « Alliés et frères » du peuple romain depuis -120 environ, les Éduens ont acquis au -Ie siècle une place prédominante au sein de la Gaule « chevelue ».

Leurs voisins les Lingons, établis sur les plateaux de Langres-Châtillonnais et leurs marges, entre le cours inférieur du Serein et le cours moyen de la Saône (en amont de sa confluence avec la Vouge), contrôlent les échanges commerciaux sur l’axe Meuse-Saône-Rhône, entre Europe septentrionale et Méditerranée. Le peuple des Séquanes, dont le territoire s’étend des monts du Jura jusqu’à la Saône, débordant même par endroit sur sa rive droite, rivalise avec les Éduens pour la maîtrise de la rivière qui leur sert de frontière. Les trois peuples voisins, Éduens, Lingons et Séquanes, ont adopté dès -100 un système monétaire commun fondé sur l’étalon-argent. Leur monnaie, de valeur identique, représente la moitié du denier romain et circule alors sans difficulté sur le sol des cités, formant une union monétaire de fait, la « Zone du Denier ».

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