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Bourgogne, terre des Moines

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

La Bourgogne capétienne, terre des moines

Bourgogne, terre des Moines dans Ma Bourgogne En détails 320px-Brancion_-_Eglise_08La Bourgogne est une terre d’élection du monachisme. Au IXe siècle, malgré quelques foyers actifs de vie religieuse comme l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre et des fondations d’abbaye dont, parmi les plus célèbres, celles de Sainte-Marie de Vercellacus (Saint-Père sous Vézelay) pour les moniales (Vézelay) et des Saints-Pierre-et-Paul de Pothières pour les moines, (858-859), dues à la générosité de Girart de Roussillon, comte de Vienne, et de son épouse Berthe, les abbayes qui ont souffert des invasions en Bourgogne connaissent le déclin. Le renouveau arrive avec la fondation en 909 de l’abbaye de Cluny due à la donation d’une villa, simple rendez-vous de chasse, du duc d’Aquitaine Guillaume le Pieux au moine Bernon pour qu’un « monastère régulier y soit construit en l’honneur des apôtres Pierre et Paul » et placée sous la protection immédiate du Saint-Siège. Après des débuts difficiles, avec à sa tête une succession de grands abbés (Mayeul, Odilon de Mercœur, Hugues, beau-frère du duc de Bourgogne Robert Ier), l’abbaye accroît au XIe siècle son influence et atteint son apogée au XIIe siècle. À ce moment, près de 1500 monastères sont placés sous son autorité. L’influence de Cluny, à la fois spirituelle, économique, politique, artistique et intellectuelle, se répand dans toute l’Europe. Une grande impulsion de construction marque la Bourgogne et le moine Raoul Glaber d’écrire en ce début du XIe siècle que la Bourgogne se couvre du manteau blanc des églises.

320px-Mosa%C3%AFques_de_l%27Abbaye_Saint-Philibert_de_Tournus_%E2%88%92_Cheval dans Ma Bourgogne En détailsAccordant la primauté à la liturgie et à la somptuosité de l’office divin, les bénédictins de Cluny, grands bâtisseurs, mettent en chantier de nombreux édifices. La Bourgogne voit Cluny poser les bases d’un art roman où les bénédictins donnent leur pleine mesure. L’art roman bourguignon, jusqu’alors influencé par les canons architecturaux venus de l’Italie du Nord, et d’abord appliqués par Guillaume de Volpiano pour Saint-Bénigne à Dijon, fait éclater son propre style. L’église Saint-Philibert de Tournus, projet de l’abbé Wago, chef d’œuvre de cet art roman méridional, est avec Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine l’exemple du premier âge roman. Le style propre de Cluny apparaît d’abord dans la construction de l’immense église abbatiale, Cluny III, la plus vaste du monde chrétien jusqu’à l’édification de la Basilique Saint-Pierre. Construite en 1088 par l’abbé Hugues de Cluny, victime de la Révolution, il ne reste aujourd’hui de Cluny III que le haut clocher, dit de « l’Eau bénite » et la tour carrée « de l’Horloge ». Cet art roman bourguignon, manifestation artistique de l’élan spirituel qui marque le siècle, irradie toute la Bourgogne à partir de Tournus et de Saint-Bénigne. La pureté de cet art des maîtres bâtisseurs sous influence clunisienne peut encore s’apprécier en Brionnais, en Mâconnais, en Charolais ; Chapaize, Paray-le-monial, la Basilique Saint-Andoche de Saulieu, Semur-en-Brionnais, La Charité-sur-Loire, Brancion en sont des exemples.

Le temporel prenant le pas sur la préoccupation spirituelle, l’ordre de Cluny entre en décadence. En réaction à sa puissance, des candidats à la vie monastique en quête de pénitence et d’austérité arrivent en Bourgogne. Robert de Molesmes puis Bernard de Clairvaux et ses moines blancs trouvent les conditions pour y fonder leur vie communautaire. L’abbaye de Cîteaux fondée en 1098 par Robert de Molesmes deviendra, grâce au charisme de Bernard de Clairvaux, le berceau de l’ordre de Cîteaux. Les moines blancs font de cet ordre le nouveau foyer de la régénération de la vie monastique en Bourgogne. En un siècle, il devient le plus puissant d’Europe avant de connaître à son tour, à partir du XIIIe siècle, une décadence progressive.220px-Abbaye_de_Fontenay-Forge Les cisterciens font considérablement avancer les technologies de leur temps et le patrimoine de pierre qu’ils ont légué à la Bourgogne met en valeur leur conception du monde spirituel, temporel et artistique. Pour traduire leur idéal de pauvreté, ils vont s’emparer des formes nouvelles de l’art gothique venues d’Ile de France et privilégier la sobriété des lignes architecturales dont la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay et Pontigny ont fait les premiers essais. L’abbaye de Fontenay donne un bon exemple de la remarquable architecture qu’ils ont légué à la Bourgogne.

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Hugues de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Hugues le Grand, duc de Bourgogne

 

Raoul Ier.jpgRaoul, le fils aîné de Richard le Justicier, est l’héritier des honneurs et des fidélités que son père détient tandis que le frère aîné de ce dernier, Hugues le Noir, regroupe un important domaine allant du Lyonnais aux comtés d’« Outre-Saône », future Franche-Comté. En 923, les grands du royaume ceignent Raoul de la couronne de France. Hugues le Noir recueille quant à lui le duché bourguignon au décès de son frère. Un conflit l’oppose à Hugues le Grand et au roi carolingien Louis IV de France, suite à son refus de reconnaître le carolingien. Il perd une partie de son duché et se retire sur ses terres d’Outre-Saône mais conserve toutefois le comté d’Autun et parvient à maintenir dans la fidélité les comtes de Beaune, de Nevers, et de Mâcon. Le titre ducal revient au robertien Hugues le Grand : le père d’Hugues Capet récupère Troyes, Sens, Auxerre et Dijon, tandis que Louis IV de France rattache Langres et Dijon à son domaine. À la mort d’Hugues le Grand en 956, le duché et le titre ducal sont transmis à son deuxième fils, Otton. De son union avec la fille de Gilbert de Chalon qui porte le titre de « comes præcipuus Burgondiæ », Otton reçoit aussi ses terres, apportées en dot par sa femme. Les comtés de Beaune, d’Autun, d’Auxerre et d’Avallon se trouvent réunis sous l’autorité des Robertiens et constituent à nouveau un vaste duché de Bourgogne mais Langres, Dijon et Chalon échappent encore à son autorité ducale. Otton meurt prématurément le 23 février 965. Le frère d’Otton, Henri Ier de Bourgogne lui succède. Faute d’héritier, il désigne Otte-Guillaume, le fils du premier lit de sa femme Gerberge pour lui succéder. Ce dernier est à la fois comte de Mâcon et comte de Bourgogne. Son mariage lui a permis de recueillir les quatre comtés d’« Outre-Saône », Amous, Portois, Escuens, Varais, (c’est-à-dire de la future Franche-Comté) ainsi que celui de Mâcon. Du chef de sa mère s’y ajoutent des droits sur le comté de Chalon et sa femme, sœur de l’évêque de Langres Brun de Roucy, lui a transmis quelques droits dans la région de Dijon. À la mort d’Henri intervenue le 15 octobre 1002, les grands de Bourgogne reconnaissent Otte-Guillaume comme duc de Bourgogne. Il réalise l’union des deux Bourgognes, situées de part et d’autre de la Saône, mais il trouve devant lui un prétendant de taille : le roi de France lui-même, Robert le Pieux, le fils d’Hugues Capet.

 

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1er Duc de la Bourgogne

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Richard le Justicier, premier duc des Bourguignons

1er Duc de la Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 220px-Cath%C3%A9drale_de_Dijon_-_sarcophage_de_Saint_B%C3%A9nigneDès 880, Boson a perdu son autorité sur ses possessions bourguignonnes. À cette même date, en effet, le comté de Mâcon est donné à Bernard Plantevelue et le comté d’Autun est sous la dépendance du frère de Boson Richard II de Bourgogne, dit Richard le Justicier. Richard, profitant de la constitution par les rois carolingiens d’un grand commandement militaire, de la persistance d’un particularisme et de l’éclosion d’un patriotisme bourguignons, forme une première ébauche d’un ducatus Burgundionum, un duché de Bourgogne. Il réunit sous sa domination les comtés d’Autun, de Nevers, d’Auxerre, d’Avallon peut-être, de Sens, de Troyes, de Brienne, de Chalon, et de Beaune. Richard se titre également « duc des Bourguignons ». À cette époque, les Normands dévastent la Bourgogne que Charles le Gros leur a donné en pâture. Les reliques des saints venus des côtes atlantiques pour y trouver refuge et les moines subissent les assauts des pillards. Les abbayes de Saint-Germain-d’Auxerre et de Flavigny, celles de Vézelay et de Bèze (en 888) sont la proie des flammes. Les moines de l’abbaye de Bèze ont néanmoins le temps de mettre à l’abri le corps de leur saint patron Prudent dans la place forte de Dijon, qui échappe à la destruction par la force de ses murailles, renforcées par l’évêque Isaac. Les faubourgs d’Auxerre sont également ravagés par le feu une deuxième fois en 889. Les reliques des saints sont de nouveau déplacées en lieux sûrs, telle celle de saint Vivant, chassé du pays d’Amous (hameau de Saint-Vivant, village de Biarne dans le Jura), qui trouve asile avec ses moines auprès de Manassès à Vergy. La résistance victorieuse que Richard le Justicier oppose aux Normands aboutit à la victoire d’Argenteuil-sur-Armançon. Puis la défaite qu’il inflige à Rollon à Chartres en 911 lui vaut célébrité et prestige et sert de ciment à un sentiment national naissant. « Le titre de Justicier qui s’est attaché à son nom prouve qu’il a su porter remède à l’absence d’ordre et de justice dont souffrait la société de son temps » explique Jacques Flach. Il a en effet mené à bien la formation d’une principauté territoriale, un « principat », selon Jean Richard. Dijon est la ville qu’il choisit comme nouvelle capitale.

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Les Burgondes

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Naissance de la Bourgogne : les Burgondes

Les Burgondes dans Ma Bourgogne En détails 330px-Les_pagis_bourguignons_au_9esi%C3%A8cle.svgAprès plusieurs étapes en Germanie, les Burgondes, venus des confins de la Baltique et peut-être de l’île de Bornholm, s’installent en 443 comme auxiliaires de l’armée romaine avec le statut de fédérés (du latin fœdus), sous l’autorité du patrice romain Ætius qui leur offre un territoire autour de Genève. Profitant de la faiblesse de l’Empire, ce peuple se construit, à partir de la seconde moitié du Ve siècle, un vaste et puissant royaume qui, à son apogée, touche au nord la ligne des Vosges et la Durance au midi. D’orient en occident, le royaume burgonde s’étend de l’Aar à la Saône et de la Vallée d’Aoste à la Haute-Loire. Sur le territoire des futurs duché et comté de Bourgogne, les cités d’Auxerre, Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun figurent dans ses possessions.

Les souverains burgondes se succèdent, élargissant à chaque règne les limites du royaume. Après Gondicaire, Gondioc et Chilpéric Ier, les deux frères Godégisèle et Gondebaud règnent d’abord ensemble, de 476 à 500. Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun échoient à Godégisèle avec le Valais et Genève, où il installe sa capitale, avant de s’allier aux Francs de Clovis Ier pour s’approprier la totalité du royaume. Gondebaud, surmontant une première défaite subie non loin du castrum de Dijon, contre-attaque, assiège Vienne où s’est retranché Godégisèle et le tue. Après avoir cédé au roi franc, par un accord signé en 502 sur la Cure, la Champagne ainsi que l’Auxerrois amputé de la ville nouvelle de Nevers, il reste seul maître de l’ensemble du royaume burgonde. Gondebaud se fait même l’allié de Clovis, auquel il a donné en mariage sa nièce Clotilde, et c’est avec l’aide franque qu’il tente, mais en vain, d’annexer la Provence wisigothique lors du siège d’Arles, en 507 et 508. C’est à lui qu’on doit la promulgation de la législation qui porte son nom, la loi gombette, qui organise la coexistence des éléments burgondes et gallo-romains au sein de son royaume.

Après la mort de Gondebaud en 516, ses successeurs se heurtent aux visées des rois francs. Son fils Sigismond, qui lui succède, est tué en 523 par le roi d’Orléans, Clodomir. Le royaume échoit alors à son frère Godomar. Malgré une victoire sur les Francs de Clodomir à Vézeronce en 524, Godomar est vaincu en 534 par la coalition de Childebert Ier, Clotaire Ier et Théodebert Ier, qui se partagent son royaume. C’est Théodebert qui reçoit les cités comprises dans la Bourgogne et la Franche-Comté d’aujourd’hui : Nevers, Autun, Chalon-sur-Saône, Dijon et Besançon. Malgré moins d’un siècle d’existence, le royaume burgonde a laissé à la postérité le nom de Burgundia, « Bourgogne ». L’État burgonde définitivement détruit tombe dans la mouvance franque mais une société bourguignonne subsiste, avec sa civilisation et son droit. Sous la domination franque la loi gombette reste en vigueur, précieux élément de cohésion permettant l’ébauche d’une individualité régionale.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Bourgogne

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