Hugues de Bourgogne
Posté par othoharmonie le 26 août 2012
Hugues le Grand, duc de Bourgogne
Raoul, le fils aîné de Richard le Justicier, est l’héritier des honneurs et des fidélités que son père détient tandis que le frère aîné de ce dernier, Hugues le Noir, regroupe un important domaine allant du Lyonnais aux comtés d’« Outre-Saône », future Franche-Comté. En 923, les grands du royaume ceignent Raoul de la couronne de France. Hugues le Noir recueille quant à lui le duché bourguignon au décès de son frère. Un conflit l’oppose à Hugues le Grand et au roi carolingien Louis IV de France, suite à son refus de reconnaître le carolingien. Il perd une partie de son duché et se retire sur ses terres d’Outre-Saône mais conserve toutefois le comté d’Autun et parvient à maintenir dans la fidélité les comtes de Beaune, de Nevers, et de Mâcon. Le titre ducal revient au robertien Hugues le Grand : le père d’Hugues Capet récupère Troyes, Sens, Auxerre et Dijon, tandis que Louis IV de France rattache Langres et Dijon à son domaine. À la mort d’Hugues le Grand en 956, le duché et le titre ducal sont transmis à son deuxième fils, Otton. De son union avec la fille de Gilbert de Chalon qui porte le titre de « comes præcipuus Burgondiæ », Otton reçoit aussi ses terres, apportées en dot par sa femme. Les comtés de Beaune, d’Autun, d’Auxerre et d’Avallon se trouvent réunis sous l’autorité des Robertiens et constituent à nouveau un vaste duché de Bourgogne mais Langres, Dijon et Chalon échappent encore à son autorité ducale. Otton meurt prématurément le 23 février 965. Le frère d’Otton, Henri Ier de Bourgogne lui succède. Faute d’héritier, il désigne Otte-Guillaume, le fils du premier lit de sa femme Gerberge pour lui succéder. Ce dernier est à la fois comte de Mâcon et comte de Bourgogne. Son mariage lui a permis de recueillir les quatre comtés d’« Outre-Saône », Amous, Portois, Escuens, Varais, (c’est-à-dire de la future Franche-Comté) ainsi que celui de Mâcon. Du chef de sa mère s’y ajoutent des droits sur le comté de Chalon et sa femme, sœur de l’évêque de Langres Brun de Roucy, lui a transmis quelques droits dans la région de Dijon. À la mort d’Henri intervenue le 15 octobre 1002, les grands de Bourgogne reconnaissent Otte-Guillaume comme duc de Bourgogne. Il réalise l’union des deux Bourgognes, situées de part et d’autre de la Saône, mais il trouve devant lui un prétendant de taille : le roi de France lui-même, Robert le Pieux, le fils d’Hugues Capet.
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