Le Tarot de Marseille

Posté par othoharmonie le 28 novembre 2012


 

Le Tarot de Marseille dans Tarots et tirages Cartes jean_dodal_tarot_trump_18-161x300Contrairement à d’autres tarots divinatoires, ce jeu de cartes a un aspect authentiquement médiéval. Les traits sont malhabiles, les couleurs grossières et des fautes semblent apparaître : on lira une faute d’orthographe sur le mot « Hermite », l’article la semble manquer de l’expression « la Roue de Fortune », etc.
De plus, des images aux sujets très évocateurs apparaissent sur chaque carte du Tarot.

Réfléchir à ces « erreurs » permet de prendre conscience que ces cartes peuvent offrir une richesse d’informations variant selon la lecture.

Selon les éditions du Tarot, on trouvera quelques différences entre les couleurs, en quantité et en teinte. Alors qu’à l’origine les cartes comportaient du vert, l’arrivée de l’imprimerie a réduit les couleurs à cinq, chacune illustrant un concept :

* le rouge = l’activité
* le bleu = la passivité
* le noir = le mal, l’inconscient á transformer
* la couleur chair = la vie, La matière.
* le jaune = le mental abstract. les idées
* l’orange = le mental concret
* l’or = le divin. La lumière de l’esprit

Parmi les traces les plus anciennes qui ont été trouvées, il y a les tarots de Jean Noblet vers 1650, de Jean Dodal vers 1701, et de Nicolas Conver en 1760. Mais bien des thèmes se retrouvent déjà sur les tarots enluminés de Visconti et de Charles VI, datant du milieu du XVe siècle.

Bien des thèses différentes et souvent contradictoires existent concernant l’histoire du tarot de Marseille avant ces œuvres d’art du XVe siècle en Italie. Plusieurs pistes ou sources se croisent, selon qu’on considère le tarot de Marseille comme un jeu de cartes, un objet historique médiéval ou un outil dédié à la divination, ce qu’il est tout à la fois.

Historiens des jeux de cartes et ésotéristes ne s’accordent pas, et sont même très divisés entre eux. Les ésotéristes et amateurs de cartomancie racontent d’ordinaire que, dans l’Antiquité, il aurait existé des jeux de cartes divinatoires en Égypte, comme un mythique tarot égyptien ou « livre de Thot », très proche du tarot de Marseille selon eux (mais rien de semblable n’a jamais été trouvé par l’archéologie), et en Grèce, amenés, a-t-on dit souvent, par les gitans (qui étymologiquement signifie venant d’Égypte), peuple d’origine indienne. Cette culture des cartes divinatoires pourrait donc être originaire d’Inde, bien que les jeux de cartes eux-mêmes seraient originaires de Chine, et parvenus en Europe par les biais des Arabes sous le nom de naibi, selon les historiens.

Concernant les arts divinatoires semblables à la cartomancie dans l’Antiquité, auxquels les ésotéristes veulent rattacher le tarot de Marseille (ce qui est historiquement contestable), Cicéron signale, dans son « De la divination », le tirage des « sorts » (des lamelles d’écorce avec des symboles) au temple de Fortuna à Péneste, et Plutarque, à la fin du Ier siècle, se plaint, dans ses « Dialogues pythiques », des charlatans hantant les abords des temples, qui proposent « aux femmes et aux valets » (sic) des oracles obtenus à partir de « tablettes » tirées au hasard. Une telle forme de divination populaire existait donc bien avant l’arrivée des premiers Gitans, ce qui fragilise la thèse si souvent affirmée d’une origine indienne ou passant par ces nomades lors de leur prétendu séjour en Egypte, qui relève du mythe. Cependant, depuis la chute de l’empire romain, il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle pour entendre parler de cartomancie – et pas encore avec le tarot de Marseille -, d’abord en France semble-t-il, ces pratiques étant totalement absentes de tous les procès de sorcellerie.

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