Déployons-nous !
Posté par othoharmonie le 18 janvier 2013
Sommes-nous tous destinés à devenir des créateurs ?
Je pense que nous avons tous un potentiel créateur important. Cette essence créatrice, c’est notre individualité profonde. C’est ce qui fait que l’on va apporter, comme disait Saint-Exupéry, « notre pierre », notre touche personnelle dans le monde. Il y a ceux qui savent construire des maisons, il y a des accompagnateurs, des guérisseurs, des enseignants, des artistes…
Dans une société, on a besoin de tous et je me dis que chacun vient avec son parfum, sa couleur, avec lesquels il va embellir le monde. C’est d’ailleurs en déployant ce parfum, cette teinte que la personne rencontre le bonheur, la joie d’exister.
Faut-il pour cela être artiste ?
Absolument pas ! D’ailleurs, à partir du moment où j’attends un résultat donné par lequel je vais mesurer ma valeur, je suis dans le problème. Rien n’empêche de pratiquer une forme d’expression créatrice pour éprouver du plaisir.
Mais sans nécessairement se dire : « Il faut que je sois un artiste pour être heureux » – le syndrome « j’aurais voulu être un artiste ». Moi, par exemple, j’aime chanter et jouer de la guitare, mais je suis loin de l’Olympia !
Simplement, ce plaisir-là est important pour moi. Je n’en attends pas un résultat, mais je sais que, si je fais de la musique vingt minutes le matin, ma journée sera pleine, remplie de bien d’autres choses, parce moi-même je serai plus « chantonnant », mieux dans mes pompes, plus en contact avec ma puissance créatrice.
Ce qui stimule le meilleur de soi, ce serait donc le plaisir ?
Oui, c’est la maîtrise progressive de quelque chose qui nous fait vibrer. Il y en a qui sont bons avec le bois, d’autres avec les mains, avec l’électronique… Ce plaisir de progresser dans ce que l’on aime vraiment est plus important pour l’estime de soi qu’exercer un métier socialement reconnu, mais qui ne fait pas vibrer. C’est là qu’est le problème : beaucoup de gens sont incapables de reconnaître qu’ils sont sur une voie de garage par rapport à leurs goûts profonds.
Guy Corneau
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