Pour un projet de vie
Posté par othoharmonie le 31 janvier 2013
VERS UN NOUVEAU PARADIGME POUR UN PROJET DE VIE
L’auteur : Jean-Louis Brun
Le paradigme actuel du monde moderne, pour lequel un nombre croissant d’individus prend conscience qu’il est une fuite en avant et un feu dévorant capable de consumer tout notre habitat, repose sur la croissance, l’acquisition d’une position sociale, le regard des autres, le culte de la volonté et de l’avoir. Il impose à l’économie mondiale un modèle dont chacun est à la fois le complice et l’acteur. Il s’appuie sur la négation des causes invisibles et de toute transcendance, dont il admet au mieux qu’elles sont des croyances dignes d’un respect distant.
Selon le nouveau paradigme que nous propose la Tradition, l’individu commence par travailler sur lui-même. Au culte de la volonté répond la recherche de sa mission, de sa vocation. Au regard des autres répond le regard sur soi-même, sans condescendance et dans l’impossibilité de mentir. Au culte de l’avoir répond l’aspiration à une élévation à des réalités supérieures. Aux obligations du paraître répond la recherche de l’insertion dans l’ordre universel. A la quête de richesse et de gloire personnelle répond la nutrition de l’être que l’on est appelé à devenir.
Une voie égocentrique, me dira-t-on. Mais n’est-il pas grand temps d’arrêter de vouloir agir sur le monde avant de s’être rectifié soi-même ? Ne faut-il pas prendre conscience que, faute de travailler sur soi, on ne peut que transmettre ses propres travers ? L’implication sociale que l’on prétend altruiste n’est-elle pas parfois un besoin compensatoire de reconnaissance ? Le premier devoir de l’homme à l’égard du monde est de se constituer une sagesse pour bien agir au lieu de se jeter en totale immaturité dans l’agitation et de propager passions, avidité et projections psychologiques. Il est trop facile de dire aux autres ce qu’ils doivent faire quand on ne s’impose aucune ascèse. Une voie égoïste ? Non, une voie responsable : être un exemple est bien plus difficile qu’imposer une morale. Une voie contraignante ? Non, une voie libératrice : c’est en extériorisant le regard de l’individu que le monde moderne en a fait un esclave, le dirigeant par le jugement, les émotions et le désir de l’inutile.
Du reste, monde extérieur et monde intérieur, quelle différence ? Et si l’illusion de leur séparation, produit de la pensée séparative, était justement la grande cause de la dérive du monde moderne ? L’homme traiterait-il ainsi son environnement s’il prenait conscience que sur un plan symbolique –et donc profondément actif et réel- c’est son propre être qu’il maltraite ? Si à l’image des personnages ontologiques des mythes il ne faisait qu’un avec son environnement, s’il se souvenait qu’il en est partie intégrante, courrait-il à l’épuisement de ses réserves ? S’il savait que l’autre est une partie de lui-même, que ce qu’il perçoit chez l’autre est essentiellement le reflet de ce qu’il est lui-même, n’aurait-il pas dans ses relations humaines un respect naturel et ne rechercherait-il pas l’accord plutôt que la victoire ?
Le PILGRIM invite à déconstruire méthodiquement la prison et l’emprise que constituent la pensée séparative, le jugement, les passions excessives et les influences extérieures, pour trouver son être, le Soi, ce que nous sommes par Nature. De ce fait, il invite aussi à voir chez l’autre au-delà de la surface, à comprendre que chaque individu, derrière le rôle qu’il joue en ce monde, héberge un être central pur et immuable. Acquérir une vision du monde fondée sur l’identité profonde de l’être plutôt que sur la personnalité extérieure ne peut-il mener à ce respect qui est source de paix et d’harmonie ? Au quotidien, respecter son monde intérieur en n’adoptant pas davantage d’opinions infondées que l’on n’ingère d’aliments d’origine inconnue, n’est-ce par le moyen de mieux régner sur soi-même ?
Je ne sais si le monde saura se tourner vers le sens et la sagesse. Je sais en revanche qu’il est du ressort et de la capacité de chacun de réaliser cette révolution dans son royaume intérieur. Lorsque Confucius parlait du « bon gouvernement », il incitait chacun à bien se gouverner. Lorsque l’alchimie évoque un royaume où le roi ne règne pas, il s’agit du monde intérieur de tout lecteur capable de l’entendre. Lorsque l’Islam invite au « Grand Jihad », il s’agit du « Jihad par le cœur », un combat personnel afin de s’améliorer. Les animaux que combat Hercule sont le bestiaire de son monde intérieur. Le monde apparemment extérieur que décrivent les légendes et les mythes est en réalité intérieur, et c’est pourquoi des contes ou des pièces de théâtre qui mettent en scène rois et chevaliers intéressent au plus haut point les spectateurs de la rue comme les enfants : aucun n’est appelé à être roi ou chevalier dans le monde extérieur, mais chacun a vocation à l’être dans son monde intérieur.
Aussi, pendant que s’agitent des assoiffés de reconnaissance et des boulimiques de pouvoir, pendant que le monde est, par ses propres règles, dirigé parfois par les moins équilibrés et les moins sages de nos semblables, le plus petit d’entre nous peut surpasser ces fous en travaillant sur lui-même. Le plus modeste peut accéder au rang de sage, un rang traditionnellement situé au-dessus du pouvoir temporel : celui qui est roi de lui-même, qui a reconquis son royaume intérieur, peut avoir accompli bien davantage que celui qui conquiert le pouvoir et la réussite dans la société. Si le monde extérieur est en proie à la folie et à la perdition, changeons le monde intérieur. Chacun, dans sa sphère, peut créer un espace où les règles soient différentes, selon un nouveau paradigme.
C’est ce que propose le PILGRIM, une voie de réalisation de soi révélée par des textes fondateurs présents sur toute la planète depuis plus de quatre mille ans.
L’auteur : Jean-Louis Brun, si cela vous intéresse alors rejoignez son site : http://www.realisation-de-soi.fr/2.cfm?p=199-realisation-soi
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