Le pouvoir de l’empathie

Posté par othoharmonie le 27 mars 2013


Le pouvoir de l'empathie dans APPRENDS-MOI zenitude-4-185x300« Notre identité et notre sentiment d’exister se construisent dans la relation aux autres, rappelle la psychosociologue Dominique Picard, auteure avec Edmond Marc du Petit Traité des conflits ordinaires (Seuil, 2006) et des Conflits relationnels (PUF, “Que sais-je ?”, 2008). Plus nos relations sont vraies et équilibrées, mieux nous nous portons, physiquement et psychiquement. » Pour prendre soin au quotidien de notre vie relationnelle, la psychosociologue conseille de veiller à l’équilibre de trois pôles dans nos relations amoureuses, familiales ou sociales : « L’échange, la reconnaissance et la congruence. » Dans l’échange, il s’agit de veiller à donner autant que l’on reçoit, et inversement. Du temps, des compliments, des attentions, ou encore des objets. Et ce, afin de trouver un équilibre relationnel qui nous exempte des liens de dépendance ou de domination. La reconnaissance consiste à accepter l’autre comme fondamentalement différent de soi. Nombre de conflits ouverts ou de rapports de force souterrains proviennent de notre désir de modeler l’autre, de le faire à notre main, pour mieux le contrôler et se retrouver ainsi en terrain connu. Mais cette sécurité est illusoire et son coût très élevé. Enfin, être en congruence signifie avoir un discours enadéquation avec son ressenti, de manière à ne pas envoyer de messages ambivalents ou contradictoires, porteurs de stress et de conflits. Dans les faits, il s’agit de ne proposer son aide que si, au fond de soi, nous sommes réellement prêts à aider – tout comme nous ne disons pas : « J e ne t’en veux pas », alors que nous n’avons qu’une seule envie, nous venger. 

Promoteur de la communication non violente, Marshall B. Rosenberg, auteur de Spiritualité pratique, les bases spirituelles de la communication non violente (Jouvence Éditions, 2007), préconise ce qu’il appelle « un langage d’action positif » : « J e dis à l’autre ce que je veux qu’il fasse et non ce que je ne veux pas qu’il fasse. » Une façon claire et assumée d’affirmer son désir, qui incite l’autre à en faire autant et nous met sur un pied d’égalité avec lui. Poussant son projet encore plus loin, le thérapeute américain propose une communication dans laquelle chacun, après avoir exprimé ses sentiments et ses besoins, pourrait vivre pleinement l’empathie « en se reliant à ce qui est vivant chez l’autre dans l’instant ». C’est comprendre ce qui le traverse, ce qu’il vit ici et maintenant, non pas avec son intellect, mais avec ses sens, son intuition, sa sensibilité. Que ressent-il vraiment ? Que n’ose-t-il pas dire ? Qu’est-ce qui, dans mes mots ou ma posture, le blesse ou le gêne ? Que puis-je faire pour nous mettre à l’aise ? Cette posture fraternelle exige que nous quittions momentanément notre « centre », notre point de vue, notre but, pour entrer, sans préjugés ni craintes, dans l’espace mental et affectif de notre interlocuteur. 

Utopique ? Peut-être pas, si nous nous donnons la peine de sortir des relations de pouvoir engendrées par la peur. Au moins de temps en temps. 

Paroles d’espoir de chefs spirituels

Lytta Basset, pasteure

 « Il me semble essentiel de regarder le présent tout en mesurant le chemin parcouru : dans le domaine des droits de l’homme, de nos conditions de vie… Et aussi de reconnaître les avantages de la mondialisation : nous ne fermons plus les yeux face aux malheurs de ceux qui vivent à l’autre bout du monde. Le sens de la vie est dans la relation interpersonnelle : faire comprendre à l’autre que cela fait une différence qu’il existe, c’est lutter contre les sentiments de solitude et d’exclusion, racines du pessimisme. »

Laisser un commentaire

 

katoueluv |
jeanneundertheworld |
darkangelusmag |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | debbyka
| nouvelles du front ... en a...
| Les ateliers d'Anissina Tur...