L’état naturel
Posté par othoharmonie le 23 avril 2013
Dans le dzogchen le principal est la connaissance de l’état naturel. Si on a cette compréhension, tout peut être intégré dans cet état. C’est pourquoi on parle toujours d’intégration lorsqu’on pratique le dzogchen. « Intégration » ne signifie pas mettre deux choses ensemble ou changer les aspects de quelque chose.
Tout simplement présents dans l’état lui-même, nous ne faisons absolument rien. C’est la méthode caractéristique de l’enseignement dzogchen et le sens véritable de la clarté. Dans la pratique du dzogchen, il n’est pas nécessaire de s’asseoir les yeux fermés tout en fixant un point unique comme on le pratique dans les soutras. Ce n’est pas le principe. Nous ne considérons pas que la contemplation ou méditation consiste à rester silencieux. Cette attitude appartient à la tradition des soutras, qui s’est beaucoup développée partout. Certains pensent que si quelqu’un s’assoit sans bouger, même avec les yeux fermés, de cette façon il médite.
Mieux encore, la personne qui agit ainsi croit également qu’il, ou elle médite.
De nombreux Occidentaux ressentent un grand intérêt pour l’enseignement tantrique, mais n’aiment pas le pratiquer. De leur point de vue ce n’est pas véritablement la méditation, mais plutôt seulement des psalmodies et des rituels. Ces personnes ne savent pas réellement ce qu’est la contemplation, et considèrent que la méditation c’est seulement être assis en silence, sans bouger. Le véritable sens de méditation ou contemplation, telle que l’a enseigné Bouddha Shakyamouni, est de demeurer dans notre nature véritable. Comment pouvons-nous nous trouver dans cette nature véritable ?
Puisque notre nature véritable n’est pas seulement la vacuité, mais qu’elle comprend aussi la clarté et l’énergie, nous devons nous trouver à la fois dans notre énergie et dans notre clarté. Si la nature de notre énergie est le mouvement et non pas le silence, alors comment pouvons-nous être dans cette nature sans bouger ? Pratiquer le dzogchen ne consiste pas seulement à rester silencieux, mais implique aussi bouger, s’intégrer à la clarté et au mouvement de l’énergie. Ainsi il vous est facile de comprendre pourquoi, dans la pratique tantrique, il y a tant de récitations, de chants, de déplacements et autres, parce qu’elle implique l’intégration à l’énergie en mouvement.
Parfois trouverez-vous des explications à ce sujet dans les enseignements tantriques, mais généralement, il est seulement appliqué sans être expliqué, bien qu’il soit possible d’en découvrir et d’en comprendre le principe en y réfléchissant. Dans les enseignements dzogchen, ces choses doivent être apprises directement.
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Extraits des pensées de Namkhai Norbu qui est aujourd’hui un des plus grands maîtres tibétains vivants ; il transmet le Dzogchen, considéré comme la cime et l’essence du bouddhisme tibétain.
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