Un homme nouveau

Posté par othoharmonie le 23 juin 2013


 

par Osho – 2ème partie
Pour lire la 1ère partie cliquez ici

 

Un homme nouveau dans Chemin spirituel petit-111

J’ai fait l’expérience d’un nouveau type de bonheur, un bonheur qui ne vient jamais des autres. Le bonheur ne peut jamais venir d’autrui. Ce qu’on crée, c’est uniquement l’espoir d’un bonheur futur. En fait, on ne reçoit que l’ombre du bonheur. La situation est exactement l’inverse quand on se rencontre soi-même pour la première fois. Quand on se rencontre soi-même, au début, on fait l’expérience du malheur, mais progressivement, alors que ce face à face se poursuit, le bonheur authentique se déploie. Par contre, rencontrer l’autre procure du bonheur au début, mais le malheur suit.

Pour moi donc, être renvoyé à soi-même, c’est le début du voyage spirituel. La façon dont on est renvoyé à soi-même est une autre affaire. La vie nous en offre de nombreuses opportunités. Mais plus nous sommes malins, plus nous nous empressons d’échapper à de telles opportunités. Dans ces moment-là, nous sortons de nous-mêmes. Si ma femme meurt, je me mets immédiatement à la recherche d’une autre et je l’épouse. Si je perds mon ami, j’en cherche un autre, je ne laisse aucun espace. En remplissant cet espace, je perds instantanément l’opportunité que j’aurais eue de revenir à moi-même, ainsi que les immenses possibilités que cela représente.

Si je m’étais intéressé à l’autre, j’aurais perdu l’opportunité de ce voyage vers moi-même. Face aux autres, je devins une sorte d’étranger. Généralement, c’est à cet âge tendre qu’on entre en relation avec les autres, qu’on est admis dans la société. On pourrait dire que c’est à cet âge-là qu’on est initié par cette société qui veut nous absorber. Mais cela ne m’est jamais arrivé.
Cette initiation n’a pas été possible.

Quand je suis entré dans la société, j’y suis entré en tant qu’individu et je suis resté distant, séparé, comme une île. Je ne me souviens pas d’avoir jamais eu une quelconque amitié, même si ceux qui souhaitaient être mes amis étaient nombreux. Bien des gens se lièrent d’amitié avec moi, et ils aimaient le faire, car il était impossible de faire de moi un ennemi. Mais je ne me souviens pas d’avoir été vers quelqu’un de moi-même dans le but de m’en faire un ami. Si quoiqu’un m’approchait, c’était une autre affaire. Ce n’est pas que je n’aie jamais accueilli l’amitié. Si quoiqu’un faisait de moi son ami, je l’accueillais de tout mon coeur. Mais même dans ce cas-là, je ne pouvais pas devenir un ami au sens ordinaire. Je suis toujours resté distant.

En bref, même lorsque j’étudiais à l’école, je suis resté distant. Je n’ai jamais pu développer un type de relation qui puisse me noyer ou m’empêcher d’être une île, pas plus avec mes professeurs, qu’avec mes camarades étudiants, qu’avec qui que ce soit d’autre. Des amis sont venus et sont restés avec moi. J’ai rencontré beaucoup de gens; j’avais beaucoup d’amis. Mais pour ma part, il n’y avait rien qui puisse me rendre dépendant d’eux ou qui puisse faire que je me sou vienne d’eux.

Il est très intéressant de noter que je ne me rappelle de personne. Il ne m’est jamais arrivé de m’asseoir et de penser à quelqu’un en ayant le sentiment qu’il serait très plaisant de le rencontrer. Si quelqu’un me rencontre, cela me rend très heureux, mais ne pas rencontrer quelqu’un ne me rend pas malheureux. Je crois que seule la mort de mon grand-père est responsable de cet état de joie ultime. Cette mort m’a renvoyé à moi-même de façon définitive. Je n’ai plus été capable de revenir en arrière, je n’ai plus pu quitter le centre. Le fait d’être un étranger, quelqu’un d’extérieur, m’a fait faire l’expérience d’une dimension nouvelle. Dans cette condition, bien que je sois au milieu de tout, je continue de rester à l’extérieur. Je devins un univers à moi-même. Cette nouvelle expérience – étrange de surcroît – m’a procuré une sorte de douleur, mais cette douleur était joyeuse.

À ce jeune âge, j’ai commencé à faire l’expérience d’une sorte de maturité, je me sentais plus âgé. Dans cette expérience, l’ego n’était pas impliqué, mais une individualité était toujours présente. Cela m’a mis dans des situations embarrassantes. Par exemple, je ne pouvais accepter personne comme professeur, alors même que j’étais toujours prêt à être un étudiant. Mais je ne trouvais personne que je puisse appeler mon maître. Tous ceux que j’ai trouvés étaient très impliqués dans la vie. Quelqu’un qui n’avait pas fait face à la mort n’aurait jamais pu devenir mon maître. Je voulais éprouver du respect, mais je n’y parvenais pas. Je pouvais respecter les rivières, les montagnes et même les pierres, mais pas les êtres humains. C’était une situation très embarrassante et cela me causa de grandes difficultés.

Je n’ai pas rencontré de maître que je puisse respecter spontanément, car je n’ai jamais eu le sentiment que quel qu’un connaissait une vérité à telle point absolue que sans elle, la vie ne pourrait pas avoir de sens. Souvent, j’ai eu le sentiment que des maîtres faisaient et disaient des choses qui me semblaient infantiles – des choses que même moi, à cet âge-là, je n’aurais jamais faites ou dites. C’est pourquoi, je n’ai jamais senti que j’étais un petit enfant ni que je devais rester sous la protection, la guidance de quelqu’un. Ce n’est pas que je n’allais pas vers les autres: je me suis approché de bien des gens, mais j’en suis toujours revenu les mains vides et avec le sentiment que je connaissais déjà tout ce qu’ils avaient à partager. Il n’y avait rien que je puisse apprendre d’eux.

C’est pourquoi, une difficulté s’est présentée: les autres avaient souvent le sentiment que j’étais égoïste. C’était naturel qu’ils ressentent cela, car je n’étais pas capable de respecter, d’honorer, ni d’obéir aux ordres de qui que ce soit. Tout le monde avait l’impression que j’étais un rebelle séditieux qui manquait de modestie.

Jusqu’à un certain âge, j’ai été pris pour quelqu’un de discourtois, rebelle, séditieux et égoïste par mes maîtres, mes aînés, par tout le monde, et ils n’avaient aucun espoir que je puisse être d’une quelconque utilité à qui que ce soit dans la vie.

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