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La pensée de Gandhi

Posté par othoharmonie le 21 août 2013

La Foi

La pensée de Gandhi dans APPRENDS-MOI 220px-gandhi_nehru_1929Gandhi était né hindouiste et pratiqua l’hindouisme toute sa vie, qui inspira la plupart de ses principes. Comme tout hindou traditionnel, il voyait dans toutes les religions autant de chemins possibles pour atteindre la Vérité, et refusait de se convertir à une autre foi. Gandhi écrivit un commentaire sur la Bhagavad Gita en Gujarati.

C’était un théologien avide et il lut beaucoup sur toutes les grandes religions. Il dit sur sa religion :

« L’hindouisme tel que je le connais satisfait complètement mon âme, remplit mon être entier… Quand le doute m’assaille, quand le découragement me regarde en face, quand je ne vois plus aucune lueur d’espoir à l’horizon, je me tourne vers la Bhagavad Gita, et je trouve un vers pour me consoler; et je commence à sourire immédiatement au milieu d’un écrasant chagrin. Ma vie a été remplie de tragédies et si elles n’ont pas laissé d’effet indélébile sur moi, je le dois aux enseignements de la Bhagavad Gita. »

Gandhi croyait que le cœur de toutes les religions était la vérité et l’amour (compassion, non-violence et éthique de réciprocité). Il critiquait l’hypocrisie, les mauvaises pratiques et les dogmes de toutes les religions et fut un réformateur social infatigable. Ses commentaires sur les différentes religions furent :

« Ainsi, si je ne pourrais pas accepter le christianisme comme parfait ou comme la plus grande des religions, je ne pourrais pas non plus considérer l’hindouisme comme tel. Les défauts de l’hindouisme me sont bien visibles. Si l’intouchabilité pouvait être une partie de l’hindouisme, ce serait une partie pourrie ou une excroissance. Je ne pourrais pas comprendre la « raison d’être » d’une multitude de sectes ou de castes. Quel serait le sens de dire que les Vedas sont des textes sacrés inspirés par Dieu ? S’ils ont été inspirés par Dieu, pourquoi pas la Bible ou le Coran également ? Mes amis chrétiens ont été aussi entreprenants pour me convertir que mes amis musulmans. Abdullah Sheth m’a continuellement incité à étudier l’islam, et évidemment avait toujours quelque chose à dire concernant sa beauté. »

 « Dès que nous perdons la base morale, nous cessons d’être religieux. Il n’y a pas de choses telle qu’une religion effaçant la moralité. L’homme donc, ne peut être menteur, cruel ou dépravé et clamer qu’il a Dieu de son côté. »

« Les paroles de Mahomet sont un trésor de sagesse, pas seulement pour les musulmans mais pour l’humanité entière. »

Plus tard dans sa vie, quand on lui demandait s’il était hindouiste, il répondait :

« Oui je le suis. Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif. »

Son hymne religieux préféré était le morceau chrétien Abide with me.

En dépit de leur profond respect mutuel, Gandhi et Rabîndranâth Tagore furent impliqués dans des débats prolongés à plusieurs reprises. Ces débats illustraient les différences philosophiques entre les deux plus célèbres Indiens de ce temps. Gandhi s’est consacré à améliorer les conditions de vie des intouchables, les appelant Harijans, le peuple de Krishna. Le 15 janvier 1934, un tremblement de terre toucha le Bihar et causa de nombreuses victimes et dégâts. Gandhi maintint que cela était dû au péché commis par les castes hindoues supérieures de ne pas laisser les intouchables accéder à leurs temples. Tagore s’opposa diamétralement au point de vue de Gandhi, soutenant qu’un tremblement de terre pouvait être seulement créé par des forces naturelles, pas par des raisons morales, aussi répugnante que puisse être la pratique de l’intouchabilité.

La Vérité

Gandhi a dédié toute sa vie à la découverte de la vérité ou satya. Il essaya de l’atteindre en apprenant de ses propres erreurs et en pratiquant des expériences sur lui-même. C’est notamment le thème de son livre Autobiographie ou mes expériences de vérité.

Gandhi établissait que la plus importante bataille à remporter était vaincre ses propres démons, peurs et insécurités. Il résuma ses croyances quand il dit d’abord « Dieu est vérité ». Il changea ensuite cette déclaration en « la vérité est Dieu ». Ainsi satya (la vérité) dans la philosophie de Gandhi est « Dieu ».

C’est en Afrique du Sud, en luttant pour les droits des Indiens que Gandhi découvrit l’importance du respect de la vérité. « Tel un arbre immense, elle donne d’autant plus de fruits qu’on en prend soin. À l’image d’une mine où plus on creuse en profondeur, plus précieux sont les diamants qu’on y découvre, il est remarquable que plus on explore la vérité, plus nombreux et variés sont les services qu’elle nous fait assumer. »

La Simplicité

Gandhi croyait sincèrement qu’une personne impliquée dans le service social devait mener une vie simple qui l’amènerait au brahmacharya. Sa pratique de l’ascétisme s’inspire de la pensée du philosophe et poète américain Henry David Thoreau. Cette simplicité commença par le renoncement au style de vie occidental qu’il menait en Afrique du Sud. Il appela cela « se réduire soi-même à zéro »; « vivre simplement pour que tous puissent simplement vivre » tel était ses valeurs, son mode de vie, ce qui voulait dire abandonner toute dépense superflue, mener une vie simple et laver ses propres vêtements. En une occasion il renvoya les cadeaux offerts par les indigènes pour son aide à la communauté.

Gandhi passait un jour de chaque semaine en silence. Il croyait que s’abstenir de parler lui amenait la paix intérieure. Ceci venait des principes hindous du mauna (en sanskrit, – silence) et shanti (paix). Ces jours-là il communiquait avec les autres en écrivant sur un papier.

Pendant 3 ans et demi, à l’âge de 37 ans, Gandhi refusa de lire les journaux, clamant que les nouvelles tumultueuses du monde lui causaient plus de confusion que son propre trouble intérieur.

Revenant en Inde après son séjour en Afrique du Sud, il abandonna le port de vêtements occidentaux, qu’il associait à la richesse et au succès. Il s’habilla pour être accepté par les plus pauvres en Inde, et il promut l’utilisation de vêtements tissés à la maison (khadi). Gandhi et ses partisans fabriquaient donc les vêtements qu’ils portaient ; ils encourageaient les autres à faire de même dans le but de redonner une certaine autonomie économique à l’Inde rurale, autonomie laminée par la domination de l’industrie britannique qui détenait alors les filatures industrielles. Le rouet fut bientôt incorporé au drapeau du parti du congrès indien.

Gandhi porta le dhotî (équivalent masculin du sari) tout le reste de sa vie, non seulement en signe de simplicité mais aussi parce que cet habit, filé de ses mains, constituait pour lui une garantie de ne pas cautionner l’exploitation d’ouvriers britanniques ou indiens dans des filatures industrielles.

Le Végétarisme 

La pratique du végétarisme est fortement ancrée dans les traditions hindoues et jaïnes, et dans sa terre natale du Gujarat la plupart des hindous et sa famille étaient végétariens. Avant de partir étudier pour Londres, Gandhi avait promis à sa mère qu’il ne mangerait pas de viande. Il tint sa promesse et son végétarisme devint une partie intégrante de sa philosophie politique de non-violence. Il écrivit le livre La Base morale du végétarianisme et plusieurs articles sur le sujet, certains furent publiés par la London Vegetarian Society  dont Gandhi fit partie, et où il se fit de nombreux amis, tel le président Dr. Josiah Oldfield. Ayant lu et admiré les œuvres de Henry Stephens Salt, le jeune Mohandas le rencontra et correspondit longtemps avec le militant végétarien.

Gandhi passa beaucoup de temps à promouvoir le végétarisme pendant et après son séjour à Londres, voyant sa propagation comme une mission à réaliser ; il en vint ainsi à déclarer « que l’on reconnaît la grandeur d’une nation à la manière dont elle traite ses animaux ». En plus de la dimension éthique du végétarisme il considérait la dimension économique, étant donné que la viande était (et est toujours) plus chère que les céréales, les légumes et les fruits, et aidait ainsi les Indiens qui avaient de faibles revenus. Enfin, la production de viande demande une bien plus grande disponibilité de terres et d’eaux pour l’engraissement des animaux, instaure une monoculture qui favorise l’industrie alimentaire et les grands propriétaires terriens plutôt que les productions locales et variées des paysans indiens possédant de petites parcelles de terre cultivable.

Il nota dans son autobiographie que le végétarisme était le début de son profond engagement envers le brahmacharya ; sans un contrôle total sur ses besoins alimentaires il n’aurait pas pu réussir le brahmacharya.

Gandhi avait aussi une très nette tendance au végétalisme, par compassion pour les vaches, déclarant au sujet de son abandon de tout laitage (faisant de lui un végétalien, puisque le « végétarisme indien » exclut les œufs) : « Les considérations religieuses avaient été les plus fortes, quand il s’était agi d’abjurer le lait. L’image des procédés barbares que les govâls de Calcutta employaient pour traire leurs vaches et leurs buffles jusqu’à la dernière goutte de lait, m’avait hanté alors. J’avais eu aussi le sentiment que, de même que la viande n’était pas nourriture humaine, le lait non plus ne pouvait l’être… » ; et, ce faisant : « je me refuse à prendre du lait, les produits dans lesquels entre du lait, et aucune viande. Si ce refus devait signer mon arrêt de mort, mon sentiment est que je n’y devrais rien changer. »

Brahmacharya 

gandhi_kasturba_1942 dans LECTURES InspirantesLe brahmacharya (pureté spirituelle et pratique) est largement associé avec le célibat et l’ascétisme. Le brahmacharya, qui correspond à l’une des quatre périodes de la vie humaine telle que le théorise l’hindouisme, est à rapprocher d’une forme de discipline du corps dont la visée, spirituelle ou religieuse, est le détachement des sens (lesquels entraveraient la libération (moksha) de l’âme). Gandhi concevait le brahmacharya comme un moyen de se rapprocher de Dieu et comme la pierre de fondation de sa réalisation personnelle. Pour Gandhi, brahmacharya signifiait « contrôle des sens en pensée, en mots et en actions ». Ce contrôle passe par l’arrachement à la racine des passions que l’on veut détruire : donc, tout d’abord par la pensée même ; Gandhi considérait – dans la ligne droite de la sagesse hindoue – que celui qui était un vrai pratiquant du brahmacharya ne concevait même plus les passions, non seulement dans son esprit éveillé, mais aussi dans ses rêves, – ces pensées que l’on formule dans le sommeil et que l’on croit incontrôlables : le contrôle de soi conscient passe donc en premier lieu par une maîtrise même de son inconscient, chose qui est explicitée dans la philosophie classique hindoue du Yoga-sûtra de Patañjali.

Dans son autobiographie, il raconte sa lutte contre ses besoins sexuels et les accès de jalousie envers sa femme Kasturba. Il sentait comme une obligation personnelle de rester abstinent afin, d’une part, de pouvoir apprendre à aimer plutôt qu’à rechercher le plaisir, et d’autre part, de cantonner le corps — et plus largement le monde de la matière — au service des aspirations et de la volonté de l’esprit. Cette lutte, d’après ce qu’il expose dans son autobiographie, fut sans relâche, puisqu’à la fin de sa vie, devenu veuf, il partageait régulièrement la couche de sa nièce préférée, Manu, ceci afin d’éprouver la solidité de son vœu passé (ceci fit d’ailleurs scandale à l’époque). Par ailleurs, Gandhi n’eut de cesse toute sa vie d’étendre et d’approfondir les domaines d’application de sa recherche de maîtrise des sens. Outre la maîtrise du désir sexuel, il rechercha également à se détacher du plaisir gustatif : formant régulièrement des « vœux », Gandhi supprimait progressivement tel condiment, tel aliment, ou réduisait toujours plus le nombre d’aliments qu’il pouvait ingurgiter.

 

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GANDHI et l’Inde

Posté par othoharmonie le 21 août 2013

GANDHI et l’Inde dans VOYAGE EN INDE 220px-gandhi_smiling_1942

Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l’oppression à l’aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l’ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l’Inde à l’indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques autour du monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King,Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama et Aung San Suu Kyi. Ses critiques importantes envers la modernité occidentale, les formes d’autorité et d’oppression (dont l’État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques.

Gandhi a été reconnu comme le Père de la Nation en Inde, son anniversaire y est une fête nationale. Cette date a été déclarée Journée internationale de la non-violence par l’Assemblée générale des Nations unies.

Avocat ayant fait ses études de droit en Angleterre, Gandhi développa une méthode de désobéissance civile non-violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi incita les fermiers et les travailleurs pauvres à protester contre les taxes jugées trop élevées et la discrimination étendue et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois coloniales créées par les Britanniques. Devenu le dirigeant du Congrès national indien, Gandhi mena une campagne nationale pour l’aide aux pauvres, pour la libération des femmes indiennes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour une fin de l’intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l’autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj — l’indépendance de l’Inde de toute domination étrangère.

Gandhi conduisit la marche du sel, célèbre opposition à la taxe sur le sel. C’est lui qui lança également l’appel au mouvement Quit India le8 août 1942. Il fut emprisonné plusieurs fois en Afrique du Sud et en Inde pour ses activités ; il passa en tout six ans de sa vie en prison.

Adepte de la philosophie indienne, Gandhi vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait ses propres vêtements — le traditionnel dhoti indien et le châle, avec du coton filé avec un charkha (rouet) — et était un militant végétarien. Il pratiquait de rigoureux jeûnes sur de longues périodes, pour s’auto-purifier mais aussi comme moyen de protestation, d’influence et de réforme chez autrui. Le successeur de l’action et de la philosophie de Gandhi, en Inde, fut Vinoba Bhave.

Jeunesse en Inde (1869-1888)

Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans l’actuel État du Gujarat, en Inde. Gandhi est né et a vécu toute sa vie en tant qu’hindou5, mais dans une famille ouverte aux autres communautés religieuses, qu’elles soient jaïne, musulmane, ou parsie6.

Il fait preuve de beaucoup d’attachement et de respect envers ses parents. Son père, Karamchand Gandhi, est membre du tribunal du Rajasthan, puis Premier ministre de la petite principauté de Rajkot, ainsi que l’étaient les Gandhi depuis six générations. Gandhi le décrit comme un homme qui, malgré une éducation limitée, est capable de résoudre les problèmes grâce à son expérience. Sa mère, Poutlibai, est la quatrième et dernière femme de son père, dont elle a quatre enfants, Gandhi étant le plus jeune d’entre eux. Il garde surtout d’elle le souvenir d’une femme d’une grande piété, observant de manière stricte ses vœux religieux, notamment le jeûne, et les rites vishnouites. Ainsi, Gandhi naît dans une famille aisée (son père, qui portait des bijoux d’or, peut, par exemple, offrir à son dernier fils un accordéon ; cependant, la maison des Gandhi abritait plusieurs familles qui devaient coexister) ; cela dit, sa famille, issue de la caste des vaishyas (marchands), n’appartient pas aux castes supérieures des brahmanes (lettrés, religieux) et des kshatriyas (guerriers), supériorité qui est d’ordre sacré et cosmique, et non économique.

Gandhi est selon ses propres termes un élève médiocre à l’école primaire de Porbandar, devenu ensuite studieux quoique très timide et sensible au collège à Rajkot.

En mai 1883, à l’âge de 13 ans, Gandhi est marié par ses parents à Kasturba Makhanji (aussi épelé « Kasturbai » ou connue comme « Ba »), qui a le même âge. Ils auront quatre fils : Harilal Gandhi, né en 1888 ; Manilal Gandhi, né en 1892 ; Ramdas Gandhi, né en 1897 et Devdas Gandhi, né en 1900. Suite à ce mariage, ses études sont retardées d’une année mais étant bon élève, on l’autorise à sauter une classe, ce qui ne sera pas sans lui poser des problèmes dans sa scolarité.

Son père, malade depuis longtemps et qu’il vénère, meurt alors que Gandhi a 16 ans. Il restera marqué par le fait qu’il n’ait pu assister à ses derniers instants parce qu’il passait la nuit avec sa femme. Gandhi pensera toute sa vie que c’est à cause de ce qu’il considérait comme un manque de piété filiale que le bébé qu’ils eurent peu après ne survécut que quelques jours.

Gandhi forge pendant cette partie de sa vie des aspects très importants de son éthique et de sa personnalité tels que l’honnêteté, la tolérance, le respect de ses aînés, le végétarisme et surtout le rejet du mensonge et la recherche de la vérité.

Il passe l’examen d’entrée à l’université de Samaldas située à Bhavanaga au Gujarat en 1887 mais est complètement dépassé par des exigences qui lui semblent hors de portée.

 

 

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Messagère au Féminin

Posté par othoharmonie le 21 août 2013

Indira Gandhi

Messagère au Féminin dans VOYAGE EN INDE images-71

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Indira Gandhi est la première femme Premier ministre en Inde. Au cours de ses deux mandats, elle va gouverner d’une main ferme la plus grande démocratie du monde. Le 31 octobre 1984, Indira Gandhi est assassinée par deux Sikhs de sa garde rapprochée.

Indira Priyadarshini Nehru est la fille unique Jawaharlal Nehru, premier Premier ministre de l’Inde, issu d’une famille de brahmanes hindou originaires du Cachemire. Les fréquentes visites de personnages très en vue — et notamment le Mahatma Gandhi dont elle est la préférée —, la personnalité de son père, de son grand-père et de sa mère Kamala vont marquer sa jeunesse et faire bientôt germer en elle la conviction que la famille Nehru est appelée à gouverner l’Inde.

Elle suit une partie de sa scolarité en Suisse, où sa mère, malade des poumons, séjourne en 1926-1927. Ensuite, elle fait des études d’histoire à l’université de Visvabharati, au Somerville College d’Oxford et, en 1941-1942, aux universités de Tagore et de Santiniketan (Allahabad).

Entre une mère malade (décédée à Badenweiler en 1936) et un père emprisonné, Indira Gandhi connaît la dure vie des combattants indiens pour la liberté. Elle a 13 ans lorsque Nehru lui écrit de prison des lettres qui plus tard feront l’objet d’un recueil et seront publiées (« Lettres à Indira »). 

Dans les années 1930, elle fonde une association pour enfants, Vanar Sena, et travaille au sein d’organisations étudiantes. Incarcérée à plusieurs reprises, elle adhère au parti du Congrès en 1937 et devient le bras droit de son père. En 1942, elle épouse un ami de jeunesse. De cette union, dissoute en 1947, naîtront trois fils : Rajiv, Ratan et Sanjay.

En 1955, Indira Gandhi est élue à la tête du parti du Congrès, dont elle ne peut pour autant pas faire cesser les divisions et les rivalités entre divers courants. A la mort de Nehru, elle occupe un fauteuil ministériel dans le cabinet de Lal Bahadur Shastri. Celui-ci disparu à son tour, elle est élue présidente du parti du Congrès et accède du même coup au poste de Premier ministre. 

Dans ses nouvelles fonctions, elle doit s’attaquer à de redoutables problèmes, qui d’ailleurs persistent encore aujourd’hui : explosion démographique, lutte pied à pied contre la misère et un système éducatif défaillant, lourdeur de la bureaucratie indienne, déficit des entreprises publiques et stagnation économique.

A cela s’ajoutent, dans les années 1960, les luttes d’influence à la tête du parti du Congrès. En 1969, Indira Gandhi évince son rival Desai du cabinet et nationalise les grandes banques. Dans la lutte qui l’oppose à la direction du parti du Congrès, elle est soutenue par le groupe majoritaire, et le parti va éclater.

La guerre qui se déclare en décembre 1971 entre l’Inde et le Pakistan débouche sur une victoire rapide des troupes indiennes et sur la création subséquente de l’État du Bangladesh.

En mars 1972, son parti remporte la majorité absolue dans les Parlements de presque tous les États. Par la suite, Indira Gandhi doit faire face à une opposition renforcée par l’absence d’avancées sociales véritables, par la précarité de la situation économique et par la corruption qui s’étend. En mai 1974, le pays est paralysé par une grève générale des cheminots. Ces difficultés de politique intérieure ne seront que passagèrement éclipsées par la réussite d’un essai nucléaire souterrain en mai 1974.

En juin 1975, un tribunal d’Allahabad accuse Indira Gandhi de corruption lors des votes à la Chambre basse. Le 25 juin 1975, elle met un terme à cette crise politique en décrétant l’état d’urgence et en faisant arrêter ses adversaires politiques, au premier chef desquels Desai, Narain et le socialiste Fernandes. 

En tentant de tailler une Constitution à sa mesure, en protégeant manifestement son fils Sanjay, qui commence à se faire un nom en politique, et en couvrant les activités économiques de celui-ci, Indira Gandhi provoque la résistance d’une opposition jusqu’alors réduite à l’impuissance, ainsi que de son propre parti.

Confrontée à des attaques toujours plus virulentes mettant en doute la légitimation de sa politique, Indira Gandhi dissout le Parlement le 19 janvier 1977 et convoque de nouvelles élections. Le parti du Congrès subit un revers électoral aussi sévère qu’inattendu, et Desai, le rival d’Indira Gandhi, forme le nouveau gouvernement. 

Sa résurrection politique, Indira Gandhi la doit en fin de compte à la désunion et à l’impéritie du gouvernement. Les élections législatives de 1980 lui assurent un triomphe politique surprenant par son ampleur. Son retour à la tête du gouvernement est assombri par un attentat dont elle est la cible en avril 1980 et par la mort de son fils préféré, Sanjay, disparu dans un accident d’avion.

Indira Gandhi entame son nouveau mandat avec circonspection, mais elle revient bientôt au style de gouvernement qui lui est propre, mêlant autoritarisme et pragmatisme au jour le jour. Elle contrecarre la propension indienne au régionalisme par une série de prérogatives étendues visant à conforter le pouvoir central.

Les élections régionales du Cachemire sont l’occasion de heurts violents entre Musulmans et Hindous ; au Penjab, enfin, les affrontements entre Sikhs et Hindous manquent de tourner à la guerre civile. En donnant la charge contre le Temple d’or d’Amritsar, sanctuaire des Sikhs, Indira Gandhi rétablit l’ordre. Lors de l’assaut, Sant Jarnail Singh Bhindranwale, leader extrémiste des Sikhs, trouve la mort avec quelque 250 partisans. 
A partir de 1980, Indira Gandhi mène une politique étrangère axée sur un non-alignement « pragmatique ». Au début des années 1980, elle multiplie les voyages à l’étranger. 
Après la mort de Sanjay, Indira Gandhi fait entrer son fils aîné Rajiv en politique dans l’intention d’asseoir le pouvoir de la dynastie de Nehru. Pourtant, ce pilote professionnel connu pour son intégrité, sa cordialité et un certain effacement ne se montre tout d’abord pas très intéressé par cette mission.

La question de la succession va se poser de manière plus aiguë et plus subite que prévu. Le 31 octobre 1984, dans les jardins attenants à son bureau, Indira Gandhi tombe sous les balles de deux Sikhs décidés à venger la mort de leur leader à Amritsar. En dépit des mises en garde, elle avait refusé d’éloigner les Sikhs de sa garde rapprochée. Sa mort va déclencher une vague de représailles sanglantes.

Rajiv Gandhi, intronisé nouveau Premier ministre le jour même de l’attentat, appelle à la réconciliation et ordonne l’intervention de l’armée. En présence de responsables politiques venus du monde entier, Indira Gandhi est solennellement incinérée ; ses cendres seront ensuite dispersées au-dessus de l’Himalaya. 

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Notre Planète en toute sagesse

Posté par othoharmonie le 21 août 2013

Notre Planète en toute sagesse dans Nouvelle TERRE arton118-122x300Texte Chrétien de Sagesse de Nag Hammadi Une nouvelle traduction avec un commentaire détaillé d’un des plus anciens Evangiles coptes se trouvant actuellement au British Museum est maintenant disponible en français. Cet enseignement de sagesse qui a pour titre Pistis Sophia est un dialogue du Christ avec ses disciples en tant que révélation de connaissance après son ascension. Rappelez-vous que la Bible nous dit que Jésus revint plusieurs fois pour se révéler à ses disciples à Jérusalem. Qu’a-t-il révélé ? De quoi parlait-il ? La Pistis Sophia pose ces questions que nous nous sommes toujours posées au sujet du Christ : Pourquoi est-il venu ici et que s’est-il passé après son ascension ?

L’enseignement du Corps de Lumière

Comme le révèle le Commentaire du texte de la Pistis Sophia, notre planète n’est qu’une partie de la mission plus grande du Christ. Dans son corps ressuscité de Lumière et de transparence, il continue de donner des enseignements révélés dans une Présence glorifiée. Ainsi, son existence montre-t-elle les deux natures en unité – la divine et l’humaine. C’est aussi, nous le croyons, le modèle d’une humanité future alors que nous parvenons aux dons de l’Esprit Saint et que nous explorerons la vie dans les mondes supérieurs. Nous aussi pouvons expérimenter le pouvoir Divin de la renaissance spirituelle et être retiré de ce continuum d’espace-temps pour faire partie de l’univers vivant. Le Christ a ouvert la Voie à tous les êtres sensibles qui comprennent l’Amour du Christ et il donne accès à l’ascension supérieure.

Et plus important encore est son rôle en tant que Divin Guide qui démontre comment nous pouvons conquérir la mort et revêtir nos propres vêtements de Lumière ressuscités. Jésus est venu sur terre ouvrir les Portes de Lumière de notre spectre évolutif pour l’ascension de toutes les âmes et pour l’avancement de toute l’humanité ainsi que pour les êtres des ordres évolutifs parallèles qui eux aussi ont perdu leur chemin. Comme le Christ, nous avons le potentiel de revêtir le corps de Lumière lorsque le corps physique meurt. Ainsi, le véritable enseignement du Christ qui doit être mis en avant est comment nous pouvons en tant que « Etres Christisés » (Christopheroi) retourner à la Lumière et revêtir le vêtement de Lumière qui n’est donné qu’avec certains niveaux préalables d’expérience et de Sagesse (Sophia) ainsi que dans le service au Divin. Pistis Sophia veut dire l’intégration de la Foi (Pistis) et de la Sagesse (Sophia). Mais son histoire présuppose que, sur cette planète, la Foi et la Sagesse à la fois ne sont pas complètes à moins d’y impliquer l’aspect féminin de la déité. Nous, en tant qu’âmes, apprenons lentement, comme Sophia dans son combat et sa croissance spirituelle, à devenir Epouses du Christ.

L’histoire de Pistis Sophia donne de l’espoir dans le pèlerinage de chaque âme qui doit prendre sur elle de bouger avec difficulté de sa « nature déchue » pour découvrir la création divine plus complète<.

Infos : www.clesdenoch.org

 

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