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La dualité transcendée

Posté par othoharmonie le 10 octobre 2013


juger en condamnant

La dualité transcendée dans APPRENDS-MOI images-13Aussi longtemps que nous compartimentons les événements de notre vie en bien ou en mal, nous leur donnons de la force selon l’étiquette choisie et c’est cela qui déterminera le cours de notre existence. Afin de pouvoir mettre un terme à cette fâcheuse situation, puis de la transcender, nous devons absolument nous retirer du domaine de la polarité. En d’autres mots, nous devons changer, et ce changement doit survenir parce que nous jugeons plus le monde, nous ne le condamnons plus.

Ce n’est que par l’exercice de notre jugement que nous pouvons décider si quelque chose ou quelqu’un est « bon » ou « mauvais ». C’est le fondement même du bien et du mal, de notre conscience de la dualité. Il semble que la clé du dilemme réside dans notre capacité de voir tous les mondes et tous les événements dans notre univers comme un tout unique, complet et parfait en lui-même, tout en sachant que l’ADN cosmique, le plan cosmique, se déroule exactement comme le créateur l’a prévu.

La dualité, c’est l’expérience de Lucifer : quand on parle de la « rébellion de Lucifer » on conjure des sentiments contradictoires et bien des conflits dans notre esprit et celui des gens qui nous entourent, tout cela remontant au début de l’introduction de la Bible dans le monde. En effet, beaucoup d’êtres humains, spécialement des chrétiens, croient encore que Lucifer est responsable de tout le mal, tout l’obscurantisme, toutes les ténèbres qui n’ont jamais régné sur cette planète. Chose certaine, ce que Lucifer a fait, nous appelons cela « une rébellion » ce qui sous-entend que celui-ci a agi contre le plan cosmique universel. Mais la conscience de l’unité voit le travail de Lucifer sous un angle tout à fait différent. Son travail est perçu comme une expérience et non comme une rébellion.

C’est un test pour voir si certains paramètres dans la vie vont marcher. La vie tout entière est une expérience. Les instructions de la part de Dieu à l’homme, au début de la période d’expérimentation de Lucifer, était : « Vivez dans le libre arbitre ». Or que signifie le « Libre arbitre »  ?

Il a été donné à la vie l’opportunité de faire tout ce qu’elle veut. Toutes les possibilités sont à sa disposition. C’est exactement cela qu’on appelle « le libre arbitre ». Et qui enfante la conscience universelle, qui en est l’auteur ? Le Dieu unique, c’est à dire… Dieu. Ce n’est pas Lucifer qui a façonné le libre arbitre, mais par ses actions et ses décisions, il en a fait une réalité. C’est Dieu qui a engendré Lucifer, de manière que le libre arbitre puisse être. Avant l’expérience de Lucifer, il n’y avait pas de libre arbitre, sauf en trois autres occasions. Mis à part cela, qui remonte à très très loin dans le passé, la vie tout entière se déroulait selon la volonté de Dieu, selon l’ADN cosmique. Il n’y avait aucune déviation et le libre arbitre existait seulement à l’état potentiel, comme quelque chose que la vie pourrait un jour expérimenter ou non.

A un moment donné, et parce que le libre arbitre s’avérait chose possible, nous réalisâmes que nous pourrions faire l’expérience de cette réalité d’une façon particulière qui  n’avait jamais été essayée auparavant. Alors, c’est ce que nous fimes. En fait, nous avions déjà essayé à trois reprises auparavant, et nous échouâmes chaque fois. Trois fois de suite, tout se termina par un désastre absolu. La dernière expérience en date et par conséquent, la quatrième de ce genre, est celle de Lucifer, avec une approche légèrement différente dans cette perspective de créer le libre arbitre. Cette fois-ci, en effet, Dieu choisit un domaine de conscience juste au-dessus du plan d’existence humain. L’expérience commença avec les anges, qui introduisirent ce concept de libre arbitre au sien de l’humanité afin qu’il soit vécu ici-bas, dans ces mondes plus denses. Et la vie tout entière observa ce qui allait se passer.

Avec un grand respect entre deux frères, la bataille entre le « bien » et le « mal » prit forme. C’était une lutte à mort où, pourtant, ni l’un ni l’autre ne pouvait mourir. Mais cette bataille devait avoir lieu, car telle était la volonté de Dieu. Pour le bien général de l’univers, l’archange Michaël choisit de focaliser l’option de la lumière et le bien, alors que Lucifer, lui choisit l’option des ténèbres et le mal. Nous étions tous sur le point de vivre une nouvelle possibilité. Et dire que pour nous autres humains, cette idée de libre arbitre paraissait épatante !!!

L’archange Lucifer, en compagnie de nombreux autres anges, amorça donc son expérience afin de voir ce qu’il pourrait apprendre grâce à elle. Comme nous l’avons déjà dit, une expérience de ce genre avait déjà été tentée et chaque fois avorté. Mais Lucifer avait bien l’intention de reprendre la vieille expérience et, cette fois-ci, de la réussir en recourant à de nouvelles méthodes.

La première chose qu’il fit fut de couper net les liens d’amour qui le retenaient encore à Dieu. Puis il créa un Mer Ka Ba qui n’était pas fondé sur l’amour. en fait, il s’agissait d’une immense machine interdimensionnelle à remonter le temps, ou à descendre dans le temps, ce que nous appelons de nos jour  un vaisseau de l’espace. Ce vaisseau qui a souvent la forme de deux bols inversés et collés bord à bord, mais qui peut aussi se présenter sous de nombreuses autres formes, était en fait beaucoup plus qu’un simple véhicule, selon la définition que nous donnons actuellement à ce mot. Il pouvait non seulement se déplacer à travers la réalité multidimensionnelle dans l’espace et le temps, mais aussi créer des réalités apparemment toutes aussi réelles que la création originelle. Ainsi, Lucifer façonna ce Mer Ka Ba synthétique pour créer une réalité séparée de Dieu, de manière à pouvoir accéder aux hauteurs les plus exaltées et à être aussi bon que Dieu, du moins dans son propre esprit. Ne pouvant pas être Dieu, il serait comme Dieu, son héros.

Dès lors, afin de convaincre les autres anges que cette expérience était nécessaire, il choisit d’emprunter une nouvelle voie pour sortir du grand vide, ce qui lui permettrait alors d’engendrer la réalité synthétique dont nous avons parlé plus haut et assurément, quelque chose d’unique en soi.

Dans le jardin d’Eden, si vous vous souvenez, il y avait deux arbres : l’Arbre de vie, qui menait à la vie éternelle, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans le modèle de création de la Genèse et tel que cela est illustré par la Fleur de vie, la méthode que le petit esprit utilisa pour sortir de la première sphère qu’il avait créée est associée au premier arbre, l’Arbre de vie. Cet esprit (l’esprit de Dieu) venait du centre même de la première sphère et avait choisi un mouvement de rotation en vortex à partir de ce centre unique, ce qui aboutit finalement à la création de la réalité qui mène à la vie éternelle. L’Arbre de la vie et la leur de vie appartiennent donc à la même création.

Mais l’esprit peut sortir du grand vide d’une autre manière, qui est associée à l’arbre de la connaissance du bien et du mal. En fait, c’est la même géométrie, sauf qu’elle est créée d’un point de vue différent. En d’autres mots, il existe un autre moyen d’utiliser la géométrie sacrée pour sortir du grand vide et d’élaborer une réalité qui paraît être la même, mais qui, géométriquement et expérientiellement, est différente. Lucifer savait cela et il choisit cette deuxième possibilité pour créer un nouveau genre de réalité, qu’il pourrait alors contrôler. Ou du moins, une main-mise sur cette nouvelle réalité, faisait au départ partie de son intention. Par contre, l’intention d’origine de l’archange Mickaël était d’instaurer le libre arbitre. Leurs intentions étaient donc diamétralement à l’opposé l’une de l’autre.

Extrait du livre de Drunvalo Merchizédek : L’ancien secret de la Fleur de Vie – Tome 2

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Les bébés comme les animaux ont une morale

Posté par othoharmonie le 10 octobre 2013

Les bébés comme les animaux ont une morale dans APPRENDS-MOI telechargement-12

Sommes-nous naturellement moraux ou le devenons-nous? Est-ce l’empathie ou le devoir qui dicte notre conduite? La philosophe cherche à comprendre la genèse de notre éthique pour nous aider à vivre mieux.

Son calme apparent, sa façon de parler à voix presque basse, sa prédilection pour les conclusions modérées pourraient laisser croire que Vanessa Nurock n’aime pas prendre de risques. C’est tout le contraire. Voilà une intellectuelle passionnément impliquée dans la vie de ses concitoyens, et pas seulement dans celle de ses étudiants à l’université. L’engouement général de la population pour la philosophie la comble. Bien au-delà des “Cafés philo”, elle participe à des événements hors normes, comme cette exposition lilloise sur l’étrange et le monstrueux (“Anatomie de l’étrange”, jusqu’en mars 2013, au musée d’Histoire naturelle). Et elle scanne les séries télé, découvrant que certaines ouvrent les esprits mieux que tous les catéchismes. Elle défend une “voie du milieu” qui fait dialoguer des disciplines aussi différentes que la neurologie et la philosophie morale. Un dialogue qu’on ne qualifie plus de cuistre mais de révolutionnaire : si l’étude des neurones miroirs permet de découvrir la genèse d’une morale chez les animaux ou les bébés, beaucoup de nos convictions doivent être révisées. Les jeunes philosophes d’aujourd’hui retrouvent la polyvalence de leurs ancêtres des Lumières, voire de la Renaissance. 

Votre livre « Sommes-nous naturellement moraux ? » débute par une histoire horrible, dans l’Angleterre des années 1990, où deux garçons de 10 ans enlèvent un bambin dans un centre commercial et le torturent à mort. On en déduit que l’humain n’est pas « naturellement bon » et qu’il ne saurait vivre sans éducation morale… 

  C’est une histoire terrible qui illustre nos propres ambiguïtés sur les capacités morales des enfants. La question qui s’est posée pendant le procès des deux garçons, c’était de savoir si l’on pouvait ou non « éduquer le sens moral ». Pour bien poser cette question, il ne faut pas confondre deux choses : d’un côté, le fait d’inculquer de l’extérieur des valeurs, des principes aux enfants ; de l’autre, le fait de les aider à développer leurs capacités naturelles. L’éthique ne s’apprend pas comme une leçon, un cours de morale. L’histoire nous montre que des gens très bien éduqués peuvent commettre les pires atrocités. De plus, même s’il est important de lui transmettre des valeurs, l’enfant a aussi le droit de les rejeter. L’éducation morale imposée n’est donc pas forcément la forme la plus adéquate. Je crois qu’on aide le sens moral des enfants à se développer surtout par l’exemple, et en pratiquant l’empathie, en accueillant l’autre, en lui accordant de l’importance.  

Mais vous cherchez quand même à savoir si la morale n’aurait pas des origines « naturelles »… 

  C’est une question philosophique ancienne qui rebondit de façon spectaculaire depuis peu, du fait des découvertes en neurosciences et en éthologie. Il y a notamment cet engouement pour l’empathie qui s’expliquerait par l’action des fameux « neurones miroirs » que nous avons vraisemblablement en commun avec certains animaux. La découverte de cette fonction, en 1996, par des physiologistes italiens, a bouleversé la neuropsychologie : dès la naissance, notre appareil psychique se forme en « photocopiant », par mimétisme, celui des personnes qui s’occupent de nous. Cela redonne du poids à une approche « naturaliste » de la morale (ou de l’éthique, ce qui est synonyme pour moi), à laquelle s’oppose une approche « spiritualiste » selon laquelle la morale est le niveau supérieur de la conscience humaine, détachée  de toute explication bassement physiologique. Ces deux camps ne se parlent pas. C’est dommage : chacun apporte des éléments intéressants. J’ai moi-même une formation de philosophe classique ; travailler sur la morale selon Kant eût été plus simple ! Mais au-delà des modes, il m’aurait semblé restrictif d’ignorer ce que les découvertes neurocognitives peuvent apporter à la réflexion – même si je sais les risques de l’enthousiasme scientiste.  

Concrètement, y a-t-il des germes de morale chez l’animal ? 

  Oui. On trouve chez certains animaux une forme d’éthique primitive, une façon de savoir, non pas ce qui différencie le bien du mal, mais ce qui est bien pour autrui – avec la possibilité de le mettre en pratique. Les éthologues rapportent des démonstrations de solidarité animale vis-à-vis des individus faibles ou malades de la même espèce. On connaît l’attitude altruiste de certains grands singes, en particulier des bonobos (lire la revue CLES n° 77). Il arrive que cette solidarité concerne d’autres espèces, par exemple quand des dauphins sauvent des humains de la noyade.  

Si une « morale animale » rudimentaire existe… 

… se pose aussitôt la question de la réciprocité ! Or, l’éthique que nous appliquons aux animaux n’est pas celle qu’ils mettent en œuvre à notre égard. Ils nous servent, nous nous servons d’eux. C’est toute la définition de notre communauté morale avec eux qui se trouve interpelée. Y toucher changerait beaucoup de choses – dans notre façon de traiter les autres espèces, mais aussi nos propres bébés. Bien avant de développer la capacité de se mettre à la place d’autrui – qui fonde la morale adulte – les petits humains semblent avoir une « morale naïve » qu’il faut comprendre avant de leur reprocher de ne pas appliquer des règles éthiques qu’ils ne sont pas en mesure d’appréhender. C’est le principe « devoir implique pouvoir » : vous ne pouvez exiger d’autrui que ce qu’il est capable de faire et de comprendre. 

A quoi ressemble la « morale naïve » des bébés ?  

  Elle s’appuie sur l’empathie. Mais il y a plusieurs formes d’empathie. J’en distingue trois :

– La première, l’empathie motrice, est un « réflexe relationnel » qui fait que les muscles de votre bras se contractent si vous voyez quelqu’un se taper sur la main avec un marteau, ou vous fait donner un coup de pied involontaire quand, à la télé, un footballeur s’apprête à shooter. Cette motricité mimétique fait que le bébé imite les expressions des personnes autour de lui : il sourit, grimace, fronce les sourcils, bâille, etc. S’ouvrent ainsi en lui les voies neuronales d’une communication possible avec quiconque lui apparaîtra plus tard comme un semblable.

– La seconde forme est l’empathie émotionnelle. Si un bébé se met à pleurer dans une crèche, les autres ne tardent pas à faire pareil. Communiquer avec quelqu’un, c’est entrer en résonnance avec ses émotions, quelles qu’elles soient.

– La troisième forme d’empathie n’émerge que plus tard. Je l’appelle « empathie situationnelle ». Elle fait que je peux me mettre à la place de quelqu’un et imaginer ses sentiments, même s’il n’est pas en

train de les vivre. Si je sais que Pierre trompe Nathalie, je peux imaginer que Nathalie serait triste si elle l’apprenait, alors même qu’à l’instant, elle rit.  

Faire de l’empathie la base de la morale est une idée nouvelle ? 

  Non, c’était déjà celle des philosophes et économistes écossais David Hume et Adam Smith, au XVIIIe siècle. C’était alors révolutionnaire. Jusque-là, la morale était une conséquence de la révélation religieuse. Dieu dicte les dix commandements à Moïse qui doit ensuite les inculquer aux Hébreux. Quasiment toutes les religions ont fonctionné ainsi. En philosophie, Kant a contesté l’approche empirique de Hume et Smith. Sa morale, la plus fameuse d’Occident, se fonde sur un a priori métaphysique. Mais aujourd’hui, notamment avec les neurones miroirs, l’approche expérimentale donne de nouveaux arguments au modèle naturaliste.

Cela dit, Hume et Smith avaient eux-mêmes constaté les limites de leur modèle et inventé, pour le dépasser, le concept de « sens du devoir » : on peut agir moralement sans empathie, mais par devoir. Par ailleurs, si le besoin de justice est essentiel pour expliquer la genèse de notre sens moral, il ne suffit pas. Un autre pilier de démarche éthique est le care. Ce mot anglais désigne une notion relativement ancienne, dont l’application à la philosophie est récente, portée par des chercheuses féministes, en particulier la psychologue Carol Gilligan

Comment définit-on le care ? 

  C’est une façon subtile de considérer la place que nous accordons au « souci pour autrui » dans nos relations (soin, attention, prévenance, sollicitude, responsabilité). Le care se nourrit de l’empathie dans certaines situations, alors que d’autres mettent plutôt en jeu notre « sens de la justice ». Les trois formes d’empathie alimentent ainsi deux niveaux de care : 

– Les deux premières empathies (la motricielle et l’émotionnelle) donnent le careélémentaire : c’est par exemple le petit enfant qui veut en consoler un autre en lui apportant son doudou. Il comprend que quelque chose ne va pas et se met en partie à sa place, mais pas complètement, par manque de compréhension intellectuelle.

– L’empathie situationnelle, elle, donne le care de niveau supérieur : l’altruisme qui fait que je peux réellement me mettre à la place de l’autre. Mais il faut immédiatement préciser que l’altruisme du care n’est pas synonyme d’abnégation.  

C’est-à-dire ? 

  Contrairement à ce qu’une certaine mentalité Bisounours véhicule, se soucier d’autrui ne suppose pas nécessairement que l’on s’efface soi-même. Au contraire : si je me nie, je ne peux me soucier correctement du monde. Si je m’estime moi-même, je peux valoriser les autres. Inversement, accorder une place au care, c’est se demander ce que l’on valorise réellement dans sa vie. En politique, c’est par exemple se demander quels métiers sont d’utilité publique et combien on les paye : décider du salaire d’une infirmière, d’un éducateur, d’une puéricultrice, d’un enseignant, est une question éminemment morale. A ce besoin d’éthique, hommes et femmes politiques ne répondent pas toujours de façon pertinente et sont souvent, de ce fait, incapables de freiner le délitement des liens, la déshumanisation des relations. 

du sens moral d’un enfant ? 

  Comme on accompagne l’éveil de son intelligence, de son imagination et de sa vie affective ? C’est une vraie question, rarement posée. Il faut bien distinguer, d’une part, l’aide à cet éveil intérieur qui doit se faire notamment par l’exemplarité empathique, et d’autre part, l’éducation aux normes que la société impose de l’extérieur – ces dernières pouvant être acceptées, même si elles ne correspondent pas à un ressenti intime. J’ai participé, comme commissaire scientifique, au montage de l’exposition « Anatomie de l’étrange », au musée d’Histoire naturelle de Lille, où nous avons cherché à décortiquer les limites de ce qui nous paraît étrange, fascinant, monstrueux. Nous avons voulu montrer de quelle façon le « normal » et les normes s’établissent, pour chaque société, dans un compromis toujours changeant entre le biologique, le culturel et le social. La polygamie relève-t-elle de la morale ? Pour moi, oui, à partir du moment où il n’y a pas réciprocité. Mais on est en zone limite : d’autres diront que la question relève de la culture…

  L’un des nouveaux outils passionnants dans l’accompagnement du sens moral est le feuilleton et, aujourd’hui, la série télévisée, comme « 24 heures chrono », « Firefly » ou « Buffy contre les vampires ». Pourquoi ? Parce que s’y jouent des dilemmes moraux du genre « sacrifier ma famille ou mon pays », mais surtout parce que les mêmes questions se posent à des personnages très différents qui y répondent chacun dans sa logique, démontrant que la réponse morale peut s’avérer multiforme. C’est un formidable vecteur d’éducation éthique. S’éveiller à la morale, pour un enfant, un jeune (ou un moins jeune d’ailleurs), c’est certes intégrer des normes, mais c’est aussi ne pas en devenir dupe et comprendre qu’il y a une multiplicité de points de vue. C’est un ressort classique de la littérature. Il est intéressant de le voir utilisé dans les séries télé.

Vos théories vous aident-elles personnellement à mieux vivre ?

   Je ne suis pas maso ! Je travaille sur ce qui m’intéresse et cela m’aide évidemment à mieux vivre. Mais l’important est surtout que nos recherches aident la collectivité à vivre mieux. Aujourd’hui, le public est en demande de philosophie. Non pas de réponses – et surtout pas de cours de morale – mais d’aide à se poser des questions. C’est un signe de maturation et d’ouverture au caractère incertain de toute éthique. L’humanité ne cesse pas pour autant de réclamer des certitudes. Nous avons tous à naviguer entre les récifs de cette ambiguïté.

 

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L’ILLUMINATION, C’EST S’ÉLEVER AU-DELÀ DE LA PENSÉE

Posté par othoharmonie le 10 octobre 2013

L'ILLUMINATION, C'EST S'ÉLEVER AU-DELÀ DE LA PENSÉE  dans APPRENDS-MOI telechargement-11

La pensée n’est-elle pas indispensable pour survivre en ce monde ?

Votre mental est un outil, un instrument qui est là pour servir à l’accomplissement d’une tâche précise. Une fois cette tâche effectuée, vous déposez votre outil. Je dirais ceci : telles que sont les choses, environ quatre-vingt à quatre-vingt-dix pour cent de la pensée chez l’humain est non seule-ment répétitive et inutile, mais aussi en grande partie nuisible en raison de sa nature souvent négative et dysfonctionnelle. Il vous suffit d’observer votre mental pour constater à quel point cela est vrai. La pensée involontaire et compulsive occasionne une sérieuse perte d’énergie vitale. Elle est en fait une accoutumance. 

Et qu’est-ce qui caractérise une habitude ? Tout simplement le fait que vous sentiez ne plus avoir la liberté d’arrêter. Elle semble plus forte que vous. Elle vous procure également une fausse sensation de plaisir qui se transforme invariablement en souffrance. 
Pourquoi serions-nous des drogués de la pensée ? 
Parce que vous êtes identifiés à elle et que cela veut dire que vous tirez votre sens du moi à partir du contenu et de l’activité du mental. Parce que vous croyez que si vous vous arrêtez de penser, vous cesserez d’être. 

Quand vous grandissez, vous vous faites une image mentale de qui vous êtes en fonction de votre conditionnement familial et culturel. On pourrait appeler ce « moi fantôme », l’ego. Il se résume à l’activité mentale et ne peut se perpétuer que par l’incessante pensée. Le terme « ego » signifie diverses choses pour différentes gens, mais quand je l’utilise ici, il désigne le faux moi créé par l’identification inconsciente au mental. 

S’éveiller au-delà de la pensée par Eckhart Tolle.

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Aux yeux de l’ego, le moment présent n’existe quasiment pas, car seuls le passé et le futur lui importent. Ce renversement total de la vérité reflète bien à quel point le mental est dénaturé quand il fonctionne sur le mode « ego ». Sa préoccupation est de toujours maintenir le passé en vie, car sans lui qui seriez-vous ? Il se projette constamment dans le futur pour assurer sa survie et pour y trouver une forme quelconque de relâchement et de satisfaction. Il se dit : « Un jour, quand ceci ou cela se produira, je serai bien, heureux, en paix. » Même quand l’ego semble se préoccuper du présent, ce n’est pas le présent qu’il voit. Il le perçoit de façon totalement déformée, car il le regarde à travers les yeux du passé. Ou bien il le réduit à un moyen pour arriver à une fin, une fin qui n’existe jamais que dans le futur projeté par lui. Observez votre mental et vous verrez qu’il fonctionne comme ça. 

Le secret de la libération réside dans l’instant présent. Mais vous ne pourrez pas vous y retrouver tant et aussi longtemps que vous serez votre mental. 

Je ne veux pas perdre ma capacité d’analyse et de discernement. Je ne suis pas contre le fait d’apprendre à penser plus clairement, de façon plus pénétrante, mais je ne veux pas perdre ma tête. Le don de la pensée est la chose la plus précieuse que nous ayons. Sans elle, nous ne serions qu’une autre espèce animale. 

La prédominance de la pensée n’est rien d’autre qu’une étape dans l’évolution de la conscience. Il nous faut passer à l’étape suivante de toute urgence. Sinon, le mental nous anéantira, car il est devenu un véritable monstre. Je reparlerai de ceci plus en détail un peu plus loin. Pensée et conscience ne sont pas synonymes. La pensée n’est qu’un petit aspect de la conscience et elle ne peut exister sans elle. Par contre, la conscience n’a pas besoin de la pensée. 

Atteindre l’illumination signifie s’élever au-delà de la pensée, ne pas retomber à un niveau si-tué en dessous de la pensée, soit celui du règne végétal ou animal. Quand vous avez atteint ce degré d’éveil, vous continuez à vous servir de votre pensée au besoin.

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