Recul sur les relations dites malsaines
Posté par othoharmonie le 27 octobre 2013
Prendre conscience des relations malsaines que nous entretenons dans cette vie – ou que nous avons entretenues par le passé – est la tâche la plus difficile, mais aussi la plus éclairante et la plus libératrice que nous puissions entreprendre. Pour y arriver, vous devrez être honnête envers vous-même et faire preuve d’une grande objectivité, car cet examen s’avère souvent douloureux et embarrassant. Mais vous en serez grandement récompensé. Une fois que vous aurez compris que les relations personnelles ne sont pas des événements aléatoires qui surviennent sans raison, mais le résultat de vos habitudes, vous pourrez reprendre le contrôle, vous rappeler que vous êtes l’auteur de votre plan de vie, et faire les premiers pas pour mettre fin à ces habitudes : « Il faut être fou pour poser sans cesse les mêmes actions et s’attendre chaque fois à des résultats différents ». Le deuxième est plus simple, mais tout aussi vrai. « On récolte ce que l’on sème »…
Sérieusement, cela n’est-il pas plus raisonnable que de dire « Je suis malheureuse avec lui, mais c’est mon karma » ? Nous connaissons tous (et envions parfois) quelques personnes ayant développé des habitudes qui les ont menées au bonheur, au succès, à la tranquillité d’esprit et à une vie personnelle épanouie. L’explication facile consiste à dire qu’elles ont eu plus de chance que nous. Mais il serait plus juste de dire qu’elles ont fait le lien entre leurs actions et leurs conséquences et qu’elles ont pris la responsabilité d’apporter les changements qui s’imposaient dans leur vie. Pour elles, le dicton « On récolte ce que l’on sème » es t une bonne nouvelle, car elles l’ont accepté et refusent désormais de se contenter de moins.
Si vous n’êtes pas l’une de ces personnes satisfaites de leurs relations personnelles – que ce soit en amitié, en amour ou en ménage – il est temps que vous examiniez froidement les gens autour de vous, et encore plus froidement vos propres habitudes. Car même si nous n’aimons pas l’admettre, nous avons choisi tous ceux qui font partie de notre vie. Vous entourez-vous de gens :
- qui augmentent ou diminuent votre estime de vous-même ?
- qui ont tendance être plus forts ou plus faibles que vous ?
- qui sont dans une situation financière meilleure ou pire que la vôtre ?
- qui sont plus moins instruits que vous ?
- qui ont tendance à vous dominer ou à vous obéir ?
- qui ont plus ou moins de succès dans leurs relations personnelles que vous ?
- qui ont un parcours professionnel meilleur ou pire que le vôtre ?
- qui ont plus ou moins d’amis véritables que vous ?
- qui accordent plus ou moins d’importance à l’honnêteté, à l’intégrité et à l’engagement ?
- qui sont plus ou moins proches des membres de leur famille ?
- qui explorent plus activement ou moins activement leur spiritualité que vous ?
En répondant honnêtement à ces questions et à d’autres questions du même genre, vous pourrez plus facilement identifier les habitudes que vous avez eu tendance à répéter dans cette vie et dans vos vies passées. En prendre la responsabilité (et en passant, dire « je n’y peux rien » est exactement le contraire de cela) est la première chose à faire pour vous en débarrasser une fois pour toutes et les remplacer par des habitudes saines. […] Jamais il nous arriverait d’entrer dans un garage, de pointer du doigt une voiture qui nous plaît et de nous exclamer « Je la prends » ! sans d’abord nous informer de son coût, de son kilométrage et si seulement elle est en état de marche. Mais en matière de relations personnelles, il nous est tous arrivé d’agir de la sorte – nous achetons sur un coup de tête, puis dépensons une fortune en émotions pour réparer quelque chose qui ne vaudra jamais ce que nous y avons investi au départ.
C’est pourquoi je crois fermement aux vertus de l’Entrevue. Surtout si vous pensez à vous engager dans une relation intime, mais que vous n’avez pas encore sombré dans la « folie temporaire » qui s’empare des amoureux (et qui dure ne moyenne trois mois), profitez-en pendant que vous avez encore tous vos esprits. L’Entrevue est un processus qui consiste à poser des questions suffisamment directes pour cerner le caractère de la personne que vous songez à inviter dans votre vie. Les questions présentées plus haut sont un bon point de départ, et vous pouvez en ajouter d’autres selon vos priorités. Soyez très attentif aux réponses et vérifiez si celles-ci correspondent au comportement de la personne. S’il y a une différence entre ce qu’elle dit et ce qu’elle fait, laissez le s mots de côté et fiez-vous à son comportement !
Je sais que tout cela peut sembler évident. Je sais aussi qu’il est facile d’ignorer et/ou d’excuser des écarts de conduite en invoquant les hormones, notre tendance naturelle à nous fier aux gens ou notre désir d’aimer et d’être aimés. Mais quelqu’un qui prétend gagner cent mille dollars par année ne vous empruntera jamais de l’argent ou ne vous demandera jamais, l’air de rien, combien vous gagnez alors que vous venez à peine de faire sa connaissance. Quelqu’un qui prétend croire en l’important de l’honnêteté ne vous mentira pas et ne vous donnera jamais de réponses évasives. Quelqu’un qui prétend être fidèle ne vous trompera jamais. Quelqu’un qui prétend s’intéresser à la spiritualité ne maltraitera jamais un enfant ou un animal, les plus parfaites et innocentes créatures de Dieu.
Et quelqu’un qui prétend vous aimer ne vous rabaissera jamais, n’abusera jamais de vous et n’essaiera jamais de vous contrôler délibérément.
Croyez-moi.
Et au cas où il serait nécessaire de le préciser, je m’adresse à toutes les victimes de violence conjugale. Homme ou femme. La violence est inacceptable peu importe le sexe de la personne qui donne les coups et de celle qui les reçoit. Lorsque vous prenez réellement conscience de votre propre sainteté en tant qu’enfant de Dieu, vous ne pouvez plus tolérer le moindre manque de respect, encore moins le moindre abus. Celui qui vous rabaisse, rabaisse également votre âme divine, et cela est non seulement inacceptable, mais aussi un sacrilège.
Bien qu’on regarde rarement les choses sous cet angle, les relations abusives mettent généralement en cause deux formes d’amour-propre déréglé. Une personne dont l’amour-propre est sain et normal ne ressent pas le besoin de contrôler, de manipuler, de tyranniser et d’avilir un autre être humain pour affirmer son propre pouvoir. Mais les abuseurs ont une si piètre estime d’eux-mêmes qu’ils n’hésitent pas à s’en prendre à ceux qui sont suffisamment vulnérables pour leur donner ce qu’ils recherchent. De leur côté, les victimes d’abus se font souvent piéger par une autre forme d’orgueil qui les pousse à vouloir gagner aux dépens de leur dignité, de leur estime d’elles-mêmes, de leur santé mentale, de leur sécurité et même de leurs propres enfants et qui leur fait perdre de vue tout ce qui est important. Pour elles, « gagner » signifie « tu vas changer, tu vas me respecter, tu vas m’aimer, tu vas me récompenser pour tout ce que j’ai enduré afin de rester à tes côtés » ! Mais malheureusement, les actes en disent plus long que les mots. C’est pourquoi lors que vous dites à quelqu’un qu’il doit changer alors que vous êtes toujours à ses côtés, en réalité vous lui dites : « Je ne le pense pas vraiment, puisque tu ne changes pas et que je suis toujours là ». Lorsque vous dites à quelqu’un que vous voulez être respecté alors qu’il vous manque constamment de respect, en réalité vous lui dites : « Tu peux me manquer respect autant que tu veux, si cela me dérangeait vraiment, j’agirais en conséquence ». Lorsque vous dites à quelqu’un que vous voulez être aimé alors qu’il vous traite comme s’il ne vous aimait pas, vous lui envoyez comme message qu’il est normal d’agir de la sorte, puisque vous ne vous attendez pas à être aimé s’il ne le veut pas. Pour ce qui est de vous récompenser pour tout ce dont vous avez souffert, pourquoi le ferait-il puisque vous n’avez jamais posé le moindre geste lui signifiant qu’il vous traitait de manière inacceptable ? Rappelez-vous tout ce que vous « acceptez » devient par le fait même « acceptable ». Pour ma part, après avoir pris conscience de cet orgueil qui me poussait à vouloir gagner à tout prix et rétabli le contact avec mon propre ego et ma propre essence divine – et surtout avec l’essence divine de mes enfants qui méritaient tout le bonheur et la sécurité que je pouvais leur offrir – je compris qu’il y avait un moyen de gagner une fois pour toutes : j’abandonnai la partie. Je me tournai vers mon agresseur et lui dis : »Félicitation, tu as gagné. Je te laisse tout – la Promenade, Avenue du Par cet tout mon argent de Monopoly. Je ne joue plus »… […]
Dieu ne nous a pas créés pour souffrir. Les malheurs que nous inscrivons dans notre plan de vie sont là pour être surmontés, et non pour être endurés ou même encouragés. On ne décerne pas de médaille aux martyrs dans l’au-delà, car nous sommes responsables de notre propre plan de vie, comme nous sommes responsables d’offrir à nos enfants un environnement sécuritaire où ils pourront suivre le leur. Et n’oubliez pas, les abuseurs sont également responsables de ce qu’ils ont planifié. En essayant de les changer ou de les « sauver », vous vous chargez de leur plan et de leurs thèmes de vie au point de négliger les vôtres. Sans compter qu’en acceptant d’être abusé, vous retardez leur progression. S’ils ont choisi de s’incarner dans la peau d’un abuseur, c’est à eux de surmonter cet obstacle. Alors si vous voulez vraiment les aider, faites en sorte qu’ils entreprennent ce travail sur eux-mêmes. En d’autres mots, par égard pour vous et pour eux, dites « non » et partez au plus vite ! Que vous demandiez de l’aide à un ami, à un membre de votre famille, à votre église, à votre synagogue ou au poste de police, sachez qu’il y a quelqu’un quelque part prêt à vous aider. Il existe de merveilleuses maisons d’hébergement ou les hommes et les femmes victimes d’abus peuvent se réfugier avec leurs enfants. Et je vous en prie, peu importe ce que vous déciderez de faire, si vous ou vos enfants êtes en danger, téléphonez à une ligne d’entraide. En demeurant dans une relation abusive, c’est à vous-même que vous renoncez, et à Dieu – même si Dieu n’ a pas renoncé et ne renoncera jamais à vous.
Extrait du livre : Aller-retour dans l’Au-delà de Sylvia Browne aux éditions Ada
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