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LE MANTRA YOGA, L’ALLIANCE DU SON, DU SOUFFLE et de la CONSCIENCE

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2013

Article de Jean-Bernard Cabanès paru sur SACREE PLANETE 2007

 

Issu des Tantras traditionnels, le Mantra yoga est une pratique spirituelle utilisant les sons sacrés. Différentes écoles se sont répandues dans toute l’Asie. Elles ont la particularité d’utiliser l’alliance du son, du souffle et de la conscience pour briser les structures mentales des récitants.

La discipline du Mantra Yoga diffusée au XXème siècle par Mishra Ramamurti acquiert une base scientifique et un esprit fonctionnel étrangers aux chants dévotionnels comme les bhajans et les kirtans. Sri Ramamuti était chirurgien du cerveau, formé au rationalisme utilitaire de la médecine occidentale, mais il était aussi un éminent mantra yogi, initié par un maître (Bhagavan Das Bodhisattva) qui, paraît-il, serait mort à l’âge canonique de 230 ans… les mantras, ça conserve… 

Ramamurti effectua alors une synthèse entre l’approche traditionnelle et mystique de la pratique du mantra et les découvertes de la médecin occidentale. Il transmit son art à un disciple occidental ; Muz, Murray, Ramana Baba, qui anima des séminaires de Mantra Yoga dans toute l’Europe. 

La pratique rationnelle du Mantra Yoga consiste en l’utilisation de la vibration sonore comme moyen d’action directe sur les centres énergétiques qui régissent les différents plans de la conscience : les chakras situés le long de la colonne vertébrale régissent la circulation des énergies vitales dans le corps, mais aussi la qualité d’éveil spirituel qui en dépend. L’action du son sur ces centres subtils entraîne des modifications dans leurs fréquences vibratoires et ouvre leurs possibilités énergétiques, souvent entravées par le contenu de notre inconscient. C’est ainsi que le pratiquant verra surgir des méandres de son inconscient, des émotions refoulées depuis l’enfance, ou même issues de vies antérieures. 

Le chant mantrique peut opérer un véritable nettoyage de l’inconscient prélude à une thérapie de nos tréfonds et à une libération intérieure. Les vibrations sonores vont aussi agir sur les cellules même du corps, effectuant un véritable massage énergétique, car la matière peut être considérée comme « combinaisons variées de longueurs d’ondes vibratoires ». Les yogis de l’Inde affirment que l’énergie qui fait mouvoir les atomes et les planètes est le son. La tradition sanskrite dit que la vibration qui soutient l’univers est  le son « AUM » totalité des vibrations sonores du microcosme et du macrocosme.

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LE CHANT DEVOTIONNEL BHAJANS ET KIRTANS 

Une autre approche du chant religieux est enseignée en Inde, elle implique une attitude dévotionnelle (Bhakti) à l’encontre du dieu choisi comme supporte de dévotion. Ces chants sont appelés Bhajans et Kirtans.

 Dans ce cas, il s’agit plus d’une attitude intérieure dans la pratique du chant que d’une utilisation codifiées des sons en eux-mêmes. Les noms de Dieu chantés lors d’un bhajan sont le combustible sacré permettant d’allumer le feu de l’amour divin, dans le cœur du dévot qui s’abandonne, à travers le chant et les harmonies musicales, à la divinité de son choix. Il s’agit alors d’une véritable déclaration d’amour dans un mouvement d’offrande de soi à l’Infini, qu’il soit dieu ou déesse. Il n’est pas rare de voir alors couler des larmes de joie et d’extase amoureuse sur les joues des fidèles de Rama, de Krishna ou de Devi. 

Amma (Amritananda Mayee) transmet une grande partie de son message spirituel à travers ses chants dévotionnels, de magnifique bhajans, qui la conduisent au seuil de l’extase et plongent ses disciples dans une vibration spirituelle supérieure. A Tiruvannamalaï, une sainte femme entre dans une profonde transe extatique dès que l’on chante à ses pieds des bhajans contenant le son sacré AUM. Il arrive parfois que la lettre sanscrite OM apparaisse sur son front… C’est la raison pour laquelle elle porte le nom de Aum Amma. 

De grands mystiques, tant en Orient qu’en Occident, ont pu atteindre l’éveil spirituel, ou la fusion amoureuse avec Dieu, rien qu’en chantant jour et nuit leur mantra favori. Mirabaï, princesse du Rajasthan, passa sa vie à chanter des louanges à Krishna. La légende qui qu’à sa mort, celui-ci lui apparut et la reçut dans ses bras. 

Au Cachemire, Lalla était devenue d’amante mystique de Shiva à travers la récitation de son nom sacré : « Om Nama Shivaya » ce qui peut se traduire par : « OM, je m’abandonne à Shiva »Le chant du nom de Shiva est conseillé par de nombreux maîtres spirituels pour ses effets purificateurs et l’embrasement de la conscience qu’il peut conférer. Il est considéré comme un des plus puissants mantras. 

Swami Ramdas, au siècle dernier, atteint la réalisation spirituelle en chantant avec dévotion le mantra : « Om Sri Ram Jai Ram » dédié à Rama, incarnation de Visnu. La voie de la dévotion, à travers la pratique des bhajans et des kirtans (plus rythmés et pouvant conduire jusqu’à la transe) réside dans le secret de l’offrande de soi à Dieu. Le dépassement, voire la disparition du sens de l’ego qui en résulte dévoile la présence divine qui attend au cœur de l’Etre.

 

LA VOIE TIBETAINE, SCIENCE DES VIBRATIONS SONORES

Le bouddhisme étant issu des traditions de l’Inde, la pratique des mantras fut adoptée dès sa naissance sur les bordes du Gange. Le Tibet adopta l’école Mahayana qui avait choisi d’incorporer au message du Bouddha nombre de traditions religieuses antérieures. C’est ainsi que les enseignements et la symbolique shivaïste vinrent imprégner le bouddhisme du Tibet. Padmasambhava, Guru Rimpoche, était un shivaïste et il en arbore toujours le trident dans l’iconographie traditionnelle. 

Dans le grand monastère de Rumteck, au Sikkim, les moines de l’école Kagyug-pa du Karmapa pratiquent un chant harmonique reposant sur une profonde connaissance des effets du son sur la conscience. Le chant des lamas développe d’étranges harmoniques dans lesquels le mental se perd et s’immobilise. Les sons surgissent du plus profond de l’abdomen dans un mode grave comme pour en remuer les sombres recoins et les porter à la lumière lorsque le chant se développe en vibrations harmoniques en mode aigu. A cela s’ajoute l’atmosphère particulière créée par le jeu des cymbales, des trompes et des cloches, parachevant le travail de basculement de la conscience dans d‘autres modes de fonctionnement, appelant le vide mental et l’entrée dans la Claire lumière. 

La célèbre cérémonie de la Coiffe Noire, arborée par le Karnapa, s’accompagne d’un jeu de trompes tibétaines particulièrement puissant conférant aux participants une curieuse expérience visuelle d’un Karmapa nimbé de Lumière. Au Tibet, le mantra le plus sacré, associé à la compassion de Chenrezi, est « Om Mani Padme Hum » où l’on retrouve le mantra-racine commun aux mantras Hindous : AUM.

 

Le Zikr, approche des mystiques musulmans.

Sans doute sous l’influence de la Bhakti de l’Inde, l’Islam iranien et afghan a exploré le pouvoir du chant dévotionnel. En Agfhanistant, le Zikr était pratiqué par les congrégations soufies autour de leur maître, le Pîr. Les hommes assis en un large cercle commençaient à chanter les sourates sacrées. Chacun entrait peu à peu dans le rythme du Zikr, soutenu par le souffle et le chant, les récitants se laissaient porter par l’énergie du cercle. L’abandon au Nom de Dieu (l’abandon à Allah est le fondement même de l’Islam) emportait le soufi sur le tapis volant de l’extase mystique et de l’oubli de soi : « Là ilâha illâllâh » (il n’y a de dieu si ce n’est Dieu). Le balancement des corps et le rythme de la sourate sainte portaient les âmes vers leur source qui selon le Coran, est plus près d’eux-mêmes que leur propre veine jugulaire : Allah. 

 

Le Zikr est réputé avoir une vertu active purifiante. Dans son ouvrage « En Islam iranien », Henri Corbin définit la nature profonde du Zikr : « Le Zikr est un feu qui pénètre dans la demeure en proclamant : – Moi seul, et rien d’autre que Moi ! – Tout ce qu’il y trouve de matière combustible, il l’incendie. S’il trouve des ténèbre,s il es illumine. S’il y a trouve déjà de la lumière, c’est lumière sur lumière. De toutes les pratiques spirituelles, c’est le Zikr qui est le mieux à même de libérer l’Energie spirituelle… » 

La pratique du Zikr peut durer toute la nuit jusqu’à la transe extatique du groupe de récitants. L’Islam possède aussi ses mantras : la récitation des 99 noms de Dieu. 

Malheureusement, la plupart des grands maîtres soufis disparurent de l’Afghanistan au cours de la période soviétique, et il est difficile de savoir si la pratique traditionnelle du Zikr a perduré au cours es années troubles qui suivirent. Une lignée particulière de soufis musiciens naquit à Ajmer, en Inde, il y a quelques siècles. Son message fut enseigné en Occident dans les années 30 par Hazrat Inayat Khan, qui était joueur de Vina. 

Il fut relayé par son fils : Pîr Vilayat Khan, qui jouait du violoncelle et introduisit la pratique collective du chant dans son enseignement.

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Traditions Spirituelles / Chants des Vibrations

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2013

 

Article de Jean-Bernard Cabanès paru sur SACREE PLANETE 2007

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De nombreuses traditions attribuent l’origine de l’univers et la genèse du monde manifesté au Verbe de Dieu. La Conscience suprême, immobile et figée dans une éternité sans espace, proféra le Verbe créateur issu d’elle-même sous une mystérieuse impulsion surgie d’outre-temps. Ce son primordial, exhalé dans un souffle divin, précipita l’Infini dans le temps et l’espace, donnant naissance à la matière même des trois mondes, de la plus subtile à la plus dense. 

La Bible et les Upanisads hindous se rejoignent à l’instant de la création de l’Univers manifesté en accordant l’acte créateur au Son divin, au Verbe, dont la vibration profonde assure la cohésion des particules élémentaires et transforme l’énergie latente en matière, en mouvement et en vie, « …. Et le Verbe s’est fait chair ». La science le confirme… 

La science contemporaine confirme le rôle de la vibration des ondes sonores dans le maintien de la cohésion des constituants subatomiques de la matière. D’autre part, l’astrophysique amis en relief le bruit de fond de l’univers, vibrant sourdement à travers l’espace cosmique : la Musique des sphères décrite par un des plus grands initiés, Pythagore. Actuellement, les physiciens quantiques tentent d’amener toutes les lois de la physique à la vibration des « supercordes » dans une dimension spatiale supérieure. Selon cette nouvelle approche, chaque particule est une corde qui produit sa propre musique en même temps que les autres particules. A l’échelle du cosmos, selon Ervin Lazlo, des étoiles et des galaxies entières vibrent à l’unisson. Le défit des scientifiques consiste à découvrir l’équation permettant de décoder la musique universelle qui constitue l’harmonie la plus vaste et la plus fondamentale de l’univers. De son côté, la NASA a enregistré les fréquences sonores émises par les planètes, et des musiciens contemporains (Vincent Baetig ou Laurent Danis) utilisent ces sonorités cosmiques dans leurs compositions, parfaite illustration de la « musique des sphères ». Lesquelles compositions sont, par ailleurs utilisées, par certains thérapeutes afin de réharmoniser les réseaux énergétiques du corps et de la psyché.

 

L’ETRE HUMAIN DANS LA « DIVINE PARTITION »

L’Inde antique avait aussi entendu ce son primordial, le Verbe de Dieu à l’œuvre dans la genèse permanente du cosmos ; c’est le célèbre son AUM, chanté par tous les yogis, qui introduit la récitation de presque tous les mantras bouddhistes et hindous. Ainsi, le son primordial serait l’origine et le substrat de l’Univers. Or nous, être humains, sommes composés de matière imprégnée de cette vibration de Vie issue du souffle et du Verbe Divin, nous sommes une note particulière dans la symphonie de l’univers et notre conscience individuelle s’inscrit sur les harmoniques d’un chant cosmique. Mais l’homme a oublié ses origines et n’entend plus la douce vibration de vie qui le prote et le relie au souffle de Dieu. Nous nous sommes aliénés à une fausse idée de nous-mêmes et nous demeurons prisonniers de nos identités virtuelles qui nous coupent de l’Harmonie universelle. Nous nous sentons déracinés, privés de la source de vie et chassés du Paradis. Depuis l’aube des âges de l’humanité, par tous les moyens, nous tentons désespérément de nous raccorder à cette divine partition afin de retrouver notre plénitude d’être et notre place dans l’hymne de la Vie. Nikos Kazantzakis écrivait : « La Liberté est la capacité de s’abandonner à un rythme qui nous est supérieur ». La musique des sphères, le chant du Verbe divin. 

RYTHMES ET SONS CHAMANIQUES 

Dès que l’homme prit conscience de son déracinement, il se sentit exilé de l’harmonie naturelle. Afin de tenter de sortir de cet isolement, il inventa alors le rythme, puis la musique. Son instinct lui soufflait de rechercher la connexion perdue à travers le son rythmé, le chant et la danse, en frappant sur des tronc creux, il redécouvrit la pulsation rythmée qui sous-tend la vie et il prit plaisir à se couler dans le rythme des origines, accompagné de son aigre des flûtes de roseau et des chants incantatoires qui lui montaient spontanément de la gorge. Les pères de nos pères utilisèrent cette découverte essentielle comme une porte vers les autres mondes dont ils se sentaient exclus. Une profonde nostalgie des origines les poussa à réintégrer la grande pulsation de vie, à se couler dans le chant du Monde. L’utilisation des vibrations  rythmées était un réflexe de survie car il était urgent de retrouver la communion sacrée avec le rythme de l’Univers. 

Ces cultures originelles eurent leurs prêtres : les chamans. Ils connaissaient les portes secrètes et en possédaient les clés. Ils ont transmis jusqu’à nos jours, au sein de très nombreuses cultures, l’art d’entrer en communication avec les mondes invisibles et les forces de la Nature. Pour ce faire ils utilisent le son, le rythme et le chant. Ils ont inventé le seul instrument de musique permettant d’émettre le son primordial : le rhombe, toujours utilisé par les Aborigènes d’Australie. Une simple pièce de bois que l’on fait tournoyer au bout d’une ficelle et qui chante le AUM des brahmanes… Le chaman se coule alors dans la danse, porté par une vibration qui le dépasse et entre dans les états de conscience modifiés. Hors de son enveloppe identitaire habituelle, il se laisse porter par l’incantation, voit s’ouvrir des portes improbables et s’envole vers l’extase d’une communion secrète en s’unissant au rythme sacré de l’Univers, aux vibrations de l’arbre, de l’oiseau, de l’ours ou du grand cerf. Le chaman réintègre son unité avec le Monde et il y puise une connaissance nouvelle, des énergies inconnues, des pouvoirs de guérison, des messages et des enseignements issus des plantes ou des hôtes de mondes parallèles.

  

CHANT, RELIGION ET MAGIE

C’est ainsi que le chant et la musique sacrés sont devenus les instruments privilégiés de la pratique de toutes les religions, qu’elles soient animistes ou monothéistes. Aucun rituel ne saurait se priver d’un univers harmonique et d’instruments musicaux ; la musique est l’art sacré par excellence. Le fil d’or permettant à la conscience humaine de réintégrer le plan cosmique demeure, sur l’ensemble de la planète, l’utilisation et l’expression des harmonies musicales sous toutes leurs formes. Bien commun à l’humanité entière, la musique est le tapis volant vers les mondes paradisiaques, la voie royale vers l’immersion dans la Conscience Cosmique.

Lorsque les grandes religions organisées se déployèrent au sein des cultures humaines, les prêtres comprirent le pouvoir de transformation spirituel des chants et des sons. Ils utilisèrent leur puissance pour faire descendre le Pouvoir divin sur Terre. Ils devenaient les intermédiaires entre les dieux et les hommes. Ils asseyaient dans les sanctuaires une position privilégiée qu’ils surent conserver pendant des millénaires. Les hymnes religieux firent résonner les salles des tempes et les voûtes des cathédrales. L’appel des fidèles vers les divinités était chants, tintements de cloches de bronze, grandes orgues ou trompes de cuivre. L’influence du son sur notre coloration psychique est une expérience que nous traversons quotidiennement. Notre perméabilité émotionnelle est extrêmement sensible à toute forme de musque. La musique sacrée porte parfois l’âme à ses sommets et le chant religieux ouvre les chemins secrets de l’extase. Lorsqu’ils s’enrobent de la douceur de la dévotion, les hymnes permettent l’union de l’Etre, l’hôte sacré du cœur, à son essence qui est pur amour. 

Si la magie du son n’échappa point aux prêtres et aux initiés, elle est aussi l’outil, voire l’arme, des sorciers et des magiciens pour lesquels les vibrations sonores associées à la puissance de la pensée ont un réel pouvoir sur la matière, sur le temps et sur autrui. C’est la voie de la main gauche, utilisant une énergie lunaire. C’est aussi une des voies des écoles tantriques d’Asie, qu’elles soient hindoues ou bouddhistes, lorsqu’elles utilisent la puissance du son pour le pouvoir et non pour l’Eveil. Le même son peut conduire au Ciel de la Conscience ou vers des mondes infernaux ; seule l’intention de celui qui les profère fera la différence, il en est de même pour la prière. 

 

LA PUISSANCE ENERGETIQUE DES MANTRAS 

En Inde, la tradition rapporte que le sanskrit, langue sacrée de l’Hindouisme, fut révélé aux antiques rishis, hommes de sagesse et de connaissance. Ce don des dieux offrait aux mortels les sons d’un langage divin et l’alphabet sanskrit serait le reflet des harmonies célestes. Le législateur mythique, Manu fut le premier à parler du pouvoir des mantras, ces noms divins sont toujours récités et chantés par les brahmanes lors des rituels au sein des temples. Ils font aussi partie des pratiques yogiques et dévotionnelles de millions d’Hindous et de Tibétains….

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