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Présence des Maîtres de Sagesse

Posté par othoharmonie le 19 janvier 2014

par Jean-Claude GENEL

images (4)Je vous présente en exclusivité le message de clôture de la conférence « Présence des Maîtres de Sagesse » qui s’est déroulée à Paris en décembre 2007. Il y est question du concert que nous avons programmé depuis à la demande des guides, de manière à ce que le plus grand nombre puisse vivre ce qui a été annoncé : « Ce concert permettra à ma force de te former intérieurement à une nouvelle vie et à corriger ce que tu n’auras pas su toi-même corriger ». L’intégralité des messages est publiée dans l’ouvrage L’Ascension, notre transfiguration.

Vous avez reçu l’amour de nous tous. Vous avez eu le privilège de vibrer de la force des guides. Même les Eléments ont pris corps et ont utilisé les mots pour que vous appréhendiez ce qui ne peut être vu, touché ou transformé.

Un mécanisme de transformation que vous allez utiliser a été installé, car chacun de vous est intelligent des lois divines. Vous allez savoir œuvrer avec amour et considérez celui-ci comme un outil précieux, déjà pour vous-mêmes. Comme cela vous a été répété à de nombreuses reprises, l’amour n’existe que par la qualité et la force des valeurs. Sinon, il y aurait encore tromperie, mensonge et vous ne pouvez plus être dans cette faiblesse.

Depuis quelques instants, mes Frères ont élevé votre taux vibratoire et vous maintiennent dans cette élévation. N’ayez donc aucune peur si vous éprouvez une gêne ou une sensation de grande légèreté. Au contraire, soyez heureux si vous ressentez quoi que ce soit. Cela veut dire que vous devenez déjà conscients de vous-mêmes.

Il vous a été dit que vous étiez un monde, bien sûr et chacun est un monde merveilleux à lui seul. Je puis vous affirmer que vous avez souhaité être intelligents des lois divines, vous désirez progresser et connaître. Cela vous sera accordé, vous y avez mis une telle ferveur et depuis déjà fort longtemps. Cela signifie aussi que vous avez accepté d’être responsables. Aussi, tout ce qui a été éveillé en vous aujourd’hui, travaillé, ce que vous avez reçu et que vous allez considérer comme précieux, va devenir actif à travers un comportement, une manière d’exprimer les pensées et de veiller à ce que tout soit juste et toujours créateur.

Vous avez le désir d’être des enseignants, alors vous êtes acceptés comme tels. Le premier stade à franchir est d’être déjà enseignant pour vous-mêmes, ce qui vous donnera naturellement une force, dévoilera un acquis pour enseigner aux autres. Cela devrait être relativement facile. Vous y êtes préparés depuis toujours, mais c’est maintenant que vous en éprouvez le désir et qu’il est répondu à vos prières. Cela ne peut que s’accomplir puisque toutes les conditions sont réunies et sur tous les plans. C’est pourquoi l’alignement intérieur se fera et vous connaîtrez des mondes différents, à travers la connaissance intuitive que vous en percevrez. Tout est possible et réalisable, il faut juste accepter de travailler au quotidien.

De plus en plus, vous allez sentir votre âme, totalement désireuse, active. Elle va vous faire connaître l’objectif qu’elle a choisi pour cette incarnation. Il s’agit d’un enseignement, bien évidemment, mais aussi d’un but à atteindre à travers un état, une réalité que vous auriez envie de définir, d’accomplir, peu importe. Cela veut dire que vous allez être à l’écoute de vous-mêmes et faire du désir de votre âme le vôtre. Ainsi, vous définirez et organiserez mieux l’objectif dans la matière. N’oubliez jamais que vos valeurs vous placent dans tous les mondes à la fois, même si vous ne pouvez être conscients que de ce que vous vivez humainement. Si vous œuvrez spirituellement, alors vous définissez intérieurement les différentes lois et les différents mondes. La conscience vient filtrer ou organiser très précisément ce qu’il vous est possible d’accomplir ici et maintenant et par cette incarnation, sachant que votre vie est une pierre à l’édifice divin. Transposez cela sur le plan spirituel.

Etant donné les événements et la société, il y aura grandes transformations dans tous les domaines. Vous allez donc vivre différemment, être appelés à exprimer votre incarnation de manière autre. Cela vous aidera à atteindre l’objectif. C’est bien ce qui a été expliqué. Les années à venir vont vous permettre cette réunification de différents mondes, assurément. Ne pensez pas qu’il s’agisse d’une utopie. Il en est déjà ainsi dans le monde divin. Vous, vous aurez juste à en matérialiser la compréhension, ce qui accordera une évolution considérable à l’humanité. Vous êtes donc incarnés par devoir divin. Cela signifie que vous êtes proches de la vérité et qu’il suffit de peu de chose pour qu’elle s’exprime. Et le « peu de chose » est simplement votre vouloir.

Vous maintenir dans les valeurs vous permettra d’être honnêtement conscients des règles divines que vous saurez transposer sur le plan humain et matériel. Votre œuvre est considérable. Alors, il sera temps pour moi de reprendre place dans un corps et de venir vous exprimer ma reconnaissance. Considérez-vous à la recherche du message que l’Initié Jésus a laissé. Ce message parle des mondes différents, d’évolution, de valeurs, d’amour. Son message est divin parce qu’il a permis à la force christique d’adombrer la vie et d’élever la vibration de la matière et de l’humain. Le message parle donc du monde divin et du monde humain. Et vous, en l’exploitant, vous vous tenez à votre place dans l’harmonie de cette connaissance : la connaissance humaine, la connaissance divine. Pas de séparation, jamais. La matière est utile au monde divin, c’est une vérité que vous abordez avec force, donc vous allez véhiculer la réalité de ce message divin. Cela permettra à un autre initié d’accepter ma force pour vous affirmer à un degré supérieur de votre ascension.

Si vous travaillez tout ce qui vous a été affirmé, vous allez vous apercevoir que beaucoup de lois ont été expliquées et que vous êtes dignes d’œuvrer, capables de les exprimer. Alors, mes enfants, l’objectif est divin, la réalité sera spirituelle et vous êtes porteurs de ce savoir-faire. Travaillez ce qui vous a été dit pour définir ce que vous pouvez faire car vous serez obligés de l’accomplir, la pierre à l’édifice sans doute, surtout par obéissance à votre âme qui est de ce monde futur qui, déjà, en révèle les conditions. Considérez cela comme un bonheur, une chance car je le dis et j’en témoigne, chacun de vous est un Connaissant.

Rappelez-vous encore que le respect est un chemin tranquille. Il peut rencontrer toutes les autres valeurs. Il rend la tolérance à sa dignité, à l’état et ainsi de suite… Il s’agit bien là d’une source énergétique puissante et c’est votre œuvre. Soyez remerciés, bénis.

Mon enfant, je veux te donner un rendez-vous. Au cours de l’année, comme cela a été proposé, seulement là j’affirme, mieux j’exige, il y aura un concert. Je veux que tu viennes parce que ce concert permettra à ma force de te former intérieurement à une nouvelle vie et à corriger ce que tu n’auras pas su toi-même corriger. Je te donne rendez-vous.

Bénédictions ! Merci de votre amour. Osez transformer votre vie en bonheur, mes enfants très chers, puissants de mon amour.

 

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Le Paradis sur terre

Posté par othoharmonie le 19 janvier 2014

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Jusqu’à la Renaissance, nombre de voyageurs, géographes, savants de tous horizons, ont tenté de déterminer l’emplacement du Paradis terrestre, le situant qui sur la Lune, qui en Afrique, qui en Babylonie ou encore dans le nord de la France, et rivalisant d’imagination pour étayer leur raisonnement, invoquant une série d’étymologies pittoresques

En l’année 1503, comme Varthema, l’aventureux Bolonais, se rendait aux grandes Indes en passant par la Palestine et par la Syrie, on lui fit voir la maison maudite qu’avait habitée Caïn ; ce n’était pas bien loin du Paradis terrestre. Maistre Gilius, le docte naturaliste qui voyageait pour le compte de François Ier, eut la même satisfaction.

La foi naïve de nos pères admettait sans la moindre hésitation ce genre d’archéologie. Ainsi, la fontaine divine dont les eaux rafraîchissaient l’Éden depuis l’origine du monde, donnait, d’après la tradition, naissance au Gange, au Tigre, à l’Euphrate et au Nil ; c’était la fontaine scellée, le fons signatus dont parle Salomon, et qui était le plus bel ornement du Paradis terrestre. On la voyait encore, dit-on, au XVIIee, entre Bethléem et Hébron.

Il serait long d’indiquer toutes les situations géographiques qui ont été assignées au Paradis terrestre depuis les temps antiques jusqu’au XVIIe siècle. Un savant prélat, qui a marqué sa place parmi les écrivains élégants du siècle de Louis XIV, Daniel Huet, évêque d’Avranches, essaya, en 1691, d’éclairer cette question difficile, et il convient lui-même qu’avant de se former sur ce point une opinion admissible, il s’est vu plus d’une fois sur le point de mettre de côté ce sujet de dissertation que lui avait donné à traiter l’Académie française.

 

Carte de la Situation du Paradis Terrestre par Pierre Mortier

Carte de la Situation du Paradis Terrestre par Pierre Mortier

 

« Rien, dit-il, ne peut mieux faire connaître combien la situation du Paradis terrestre est peu connue que la diversité des opinions de ceux qui l’ont recherchée. On l’a placé dans le troisième ciel, dans le quatrième, dans le ciel de la lune, dans la lune même, sur une montagne voisine du ciel de la lune, dans la moyenne région de l’air, hors de la terre, sur la terre, sous la terre, dans un lieu caché et éloigné des hommes. On l’a mis sous le pôle arctique, dans la Tartarie, à la place qu’occupe présentement la mer Caspienne. D’autres l’ont reculé à l’extrémité du midi, dans la Terre de Feu. Plusieurs l’ont placé dans le Levant, ou sur les bords du Gange, ou dans l’île de Ceylan, faisant même venir le nom des Indes du mot Eden, nom de la province où le Paradis était situé.

« On l’a mis dans la Chine et même par delà le Levant, dans un lieu inhabité ; d’autres dans l’Amérique ; d’autres en Afrique, sous l’équateur ; d’autres à l’orient équinoxial ; d’autres sur les montagnes de la Lune, d’où l’on a cru que sortait le Nil ; la plupart dans l’Asie ; les uns dans l’Arménie Majeure ; les autres dans la Mésopotamie, ou dans l’Assyrie, ou dans la Perse, ou dans la Babylonie, ou dans l’Arabie, ou dans la Syrie, ou dans la Palestine. Il s’en est même trouvé qui en ont voulu faire honneur à notre Europe, et, ce qui passe toutes les bornes de l’impertinence, qui l’ont établi à Hesdin, ville d’Artois, fondés sur la conformité de ce nom avec celui d’Éden. Je ne désespère pas que quelque aventurier, pour l’approcher plus près de nous, n’entreprenne quelque jour de le mettre à Houdan. »

En poursuivant, du reste, on voit que l’évêque d’Avranches ne tarde pas à faire un choix au milieu de tant d’opinions diverses se contredisant parfois entre elles. Il place la demeure du premier homme « sur le canal que forment le Tigre et l’Euphrate joints ensemble, entre le lieu de leur conjonction et celui de la séparation qu’ils font de leurs eaux, avant que de tomber dans le golfe Persique. » Et en basant cette donnée sur les plus vastes lectures, le savant prélat n’hésite pas à dire que, de tous ses devanciers, c’est Calvin qui s’est le plus approché de l’opinion qu’il propose ; Scaliger n’a fait que le suivre dans cette voie pied à pied, ajoute-t-il. et l’illustre Bochart se soumet en quelque sorte à la science du réformateur.

Les études du savant prélat trouvèrent, du reste, un continuateur zélé plus d’un siècle après lui. Juan Bautista de Erro y Azpiroz reconnaît toute la valeur des recherches de son prédécesseur ; il modifie seulement d’une manière presque insensible le point où les recherches doivent s’arrêter pour avoir définitivement le lieu d’habitat où vécurent nos premiers parents. Le Paradis terrestre (la chose, selon lui, n’était plus douteuse) se rencontrait un peu au-dessous de l’antique cité d’Apamia, au confluent du Tigre et de l’Euphrate ; et, de même qu’il prouvait que les descendants immédiats d’Adam, si ce n’est Adam lui-même, parlaient la langue escualdunac, de même il n’hésitait pas à tracer d’une main ferme, sur une belle carte géographique dont il orna son ouvrage, les contours du Paradis.

Il faut reconnaître que ces dissertations ont moins d’agrément que les traditions du Moyen Age. A partir du IVe siècle jusqu’à l’époque de la Renaissance, rien n’est plus répandu que les légendes qui portent d’heureux voyageurs aux portes du Paradis terrestre. Ces sortes d’itinéraires sont mêlés ordinairement à d’autres récits.

Dans son fameux voyage, saint Brandan aborde bien le rivage désiré ; mais il n’y trouve plus qu’un désert, les délices en ont disparu pour reparaître un jour : un ange du ciel l’a prédit. Dans la légende plus fameuse encore qui porte le nom de saint Patrick, Oweins, le bon chevalier, quitte un moment l’Enfer et arrive, après maint danger, devant une porte qui s’ouvre pour lui laisser voir des jardins magnifiques : ce sont ceux d’Éden.

Godefroi de Viterbe renverse toutes les idées que ses prédécesseurs avaient réunies : le Paradis terrestre est au delà de la Bretagne, aux confins de la terre. De pieux voyageurs l’ont vu sur une montagne d’or, portant une ville toute d’or elle-même. L’Imago mundi — série de 12 traités du XVe paraissant pour la première fois sous forme imprimée en 1583 — le restitue au monde asiatique ; mais il le rend plus inaccessible encore : il le place derrière un mur de feu qui monte jusqu’au ciel. Jacques de Voragine a orné sa légende dorée de ces poétiques pérégrinations, et le monde oriental a célébré, par la voix de Moschus ou de Pallade, la sainte expédition de Macaire, auquel l’ange vengeur refuse l’entrée de l’Éden.

Le Paradis terrestre selon Fra Mauro, cosmographe du XVe siècle

Le Paradis terrestre selon Fra Mauro, cosmographe du XVe siècle

Rien de plus curieux, dans cet examen philosophique, que la série d’étymologies dont Erro consolide son opinion. L’Euphrates, par exemple, ne veut dire autre chose que jardin abondant en délices. Notre auteur le prouve ainsi : La voyelle e signifie suave, amène, mou, délicieux, et toutes les qualités que rappellent ces expressions ; le u exprime l’abondance ; faratzfaratza, jardin ; et la terminaison e ou es équivaut à l’article de. Le mot E-u-faratz-es ou sa contractionEufratus nous donne donc la signification voulue. Nous faisons grâce au lecteur des autres mots ainsi décomposés.

Mais parmi ces légendes nous ne connaissons en réalité qu’un seul voyage bien caractérisé par son titre, c’est le voyage de saint Amaro au Paradis terrestre. Sant Amaro est un saint voyageur essentiellement portugais, et dont les aventures merveilleuses ont été racontées dans la belle langue de Camoëns. Bien des gens seront surpris, nous n’en doutons pas, de l’aridité que présente le Paradis terrestre sous la main du miniaturiste plein de foi qui a essayé d’en offrir à son siècle une représentation. Ce n’est pas certainement par une fantaisie bizarre d’artiste ou de géographe que Fra Mauro, auquel nous empruntons notre gravure, a entouré de murailles crénelées le jardin où s’élève la fontaine qui devait rafraîchir l’Éden de ses eaux vivifiantes.

En agissant ainsi, il s’est conformé à l’opinion qui plaçait le Paradis terrestre en Judée. Le Cantique des cantiques célèbre, comme on sait, l’hortus conclusus (le jardin fermé). Fra Mauro s’est montré fidèle, sur ce point, à l’opinion répandue parmi les théologiens de son temps, et il ne pouvait pas manquer d’entourer d’une fortification élégante le jardin céleste garde par un ange vigilant.

Du reste, dans toutes les représentations de ce genre on rencontre la même monotonie, la même aridité. Que l’on consulte Lambertus, qui appartient au XIIe siècle, Honoré d’Autun, qui est du XIIIe (nous parlons ici des cartographes datant d’une époque où s’éveille le sentiment pittoresque), Henri de Mayenne, Guillaume de Tripoli, le docte Ranulphus, l’imagination des vieux peintres se montre partout aussi triste, aussi désolée. Il est vrai que c’est la main de l’érudition qui guide leur pinceau.

La poésie du Dante avait sans doute donné du Paradis une idée splendide, mais trop confuse pour inspirer les artistes. Milton leur fut plus favorable ; à sa voix, les murailles féodales s’écroulent, les enchantements du lieu de délices se révèlent, et les peintres modernes réalisent le rêve inspiré de l’illustre aveugle. C’était à peu près ce même Paradis terrestre qu’avait imaginé Colomb, grand poète aussi, quand, remontant le cours paisible de l’Orénoque, il s’attendait, en franchissant ces splendides paysages, à voir s’ouvrir la porte étincelante qui lui cachait le Paradis terrestre et que l’ange devait défendre.

Une des rêveries du grand homme, ce fut, en effet, de croire qu’il était parvenu aux régions où l’Éden doit commencer. Il décrit avec l’exactitude minutieuse d’un topographe la forme que doit nécessairement avoir le Paradis terrestre. Situé à l’extrémité du fleuve, le céleste jardin s’élève, dit-il, insensiblement comme un mamelon affectant la forme arrondie mais pyramidale d’une poire. C’est la dernière forme d’Éden du Moyen Age. Un pauvre Indien que rencontra Humboldt dans ces parages lui en exprima aussi toute la splendeur par ces mots : Es como el Paraiso, Señor ! (C’est comme le Paradis, Monsieur !).

(D’après « Le Magasin pittoresque »,paru en 1864)

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