Croyances en Dieu : pourquoi croire !

Posté par othoharmonie le 12 février 2014

 

1eLe croyant vit dans la certitude que l’idée qu’il a de Dieu est vraie car c’est que l’on lui a dit, il croit ce qu’on lui dit au nom du fait que cela est écrit dans un livre dicté par des autorités rassurantes. C’est tout à fait le cas de l’enfant qui croit que son papa ou sa maman est la meilleure du monde par exemple. Cette perception est partielle et aveugle, car elle ferme à toutes potentialités d’évolution. Sa croyance lui apporte un certain confort intérieur lui évitant les efforts de la remise en question et donc de sa croissance.

Car toutes croissances impliquent une crise, une remise en cause des certitudes acquises pour tendre vers un autre stade. Les adultes disent parfois aux enfants « tu comprendras quand tu seras plus grand. » par analogie on retrouve le même discours chez les autorités religieuses devant certaines questions par « les voies du seigneur sont impénétrables » Dans les deux cas ceci est dit pour ne pas confronté prématurément l’enfant physique ou l’enfant spirituel à une vérité qu’il n’est pas prêt à vivre. Mais si l’on maintient le croyant dans cette perception il développera une personnalité naïve et servile, manquant de discernement et de subtilité. Acquiescent à chaque dogme énoncé par peur de la crise que générerait une remise en question. Alors que c’est justement cette crise qui est recherchée dans les voies adultes de l’initiation afin de libérer l’esprit de l’illusion provisoire des croyances qui lui furent inculquées. Le croyant vit sans se poser vraiment de questions, mais le doute subsiste en lui et tous les jours il lui faut renforcer sa croyance par des rituels ou des prières.

Lorsqu’il rencontre un non-croyant le croyant est dérouté, car l’existence de ce non-croyant lui impose la remise en question et la peur s’élève. Cette peur le pousse à inventer des boucliers psychiques, des phrases protectrices qui disent :« cet incroyant est dans l’erreur, il sera puni pour son impiété. » Inversement quand le non-croyant rencontre un croyant il est gêné et cela le met mal à l’aise. Car d’un côté cela lui renvois à ce qu’il a rejeté et ses peurs du passé vis-à-vis de son éducation. Et de l’autre s’élève en lui l’impression de manquer de passer à côté de quelque chose et ce vide déclenche une angoisse. Cette angoisse peu lui amené aussi à créer des boucliers psychiques tels que « c’est un naïf, ce qu’il croit n’existe pas, car ce n’est pas démontrable rationnellement, etc. » Nous voyons que les deux extrêmes le croyant et le non-croyant se rapproche finalement dans leur peur de l’inconnu. Cela nous démontre qu’en eux subsiste une conscience qui souhaite tendre vers autre chose mais qui ne trouve pas de nourriture appropriée.

S’il est énoncé que la croyance est le stade de l’enfance ce n’est pas pour déprécier le vécu du croyant, bien au contraire. Mais pour lui offrir une possibilité d’évolution intérieure. Comme pour l’enfant physique, le croyant a la possibilité de grandir en conscience, il convient de lui apporter progressivement une nourriture supérieure à son stade initial. Un croyant peut se sentir menacé par l’existence de niveaux supérieurs, mais uniquement s’il reste figé dans sa croyance et se ferme à toute évolution. Un peu comme un enfant qui a peur d’apprendre autre chose que ce qu’il connaît. Pour grandir il faut aller vers l’inconnu, le nouveau et avoir bien intégré le connu pour le transcender. Le problème est la stagnation dans un état d’être, alors que la vie implique le mouvement constant. Ce qui se fige dans la nature se meurt peu à peu, la feuille d’un arbre est souple quand elle est vivante, mais raide et cassante quand elle est séparé de sa source de vie. D’où la responsabilité des autorités religieuses à percevoir les besoins d’évolution de chacun. Mais si ces autorités religieuses elles-mêmes ne sont plus initiées, comme pouvaient l’être dans le christianisme les pères du désert et les premiers prêtres orthodoxes. Où pire encore si sachant la vérité des niveaux d’élévations elles les voilent au peuple pour les maintenir sous sa coupe, l’évangile pourtant parlait déjà des gardiens du temple en ces mots :

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. »
Matthieu : 23 – 13

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