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L’âme au sommet de la conscience

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

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    C’est à la cime de l’âme, où elle est le plus près du ciel que la grâce nous touche : elle ruisselle ensuite sur les pentes.

À la cime de l’âme tout est suprême activité et suprême repos, suprême exaltation et suprême détente, suprême liberté et suprême nécessité.

Mais l’espace est si petit qu’on est toujours sur le point de tomber : le moindre mouvement suffit à nous entraîner. C’est un équilibre où l’on croit ressentir une parfaite sécurité et dont on sait pourtant qu’il ne peut pas durer, qu’il est toujours menacé de se rompre.

C’est un état de plénitude et de joie mais qui est si intense et si profond que l’on ne sait plus le distinguer d’un état de souffrance et d’angoisse.

C’est une tension extraordinaire de l’émotion où se rencontrent à la fois tous les secrets que l’analyse nous découvrira tour à tour et l’union de tous les contraires que la vie ne cesse d’opposer l’un à l’autre : là il n’y a plus de différence entre le moi et l’autre, entre la joie et la douleur, entre donner et recevoir. Loin de dire que la conscience est abolie, nous en occupons le foyer.

C’est le moment où l’âme vit dans un oubli si profond de tout ce qui lui appartient que l’existence même se retire d’elle. L’âme ne désire alors ni la mort ni la vie. Elle les compose miraculeusement : c’est le point où jaillit cette flamme de lumière dans laquelle la matière se consume.

Alors elle remonte jusqu’à la source même de toute activité créatrice, jusqu’au point où l’être et l’acte ne font qu’un.

   La cime de l’âme, c’est l’éveil de ce suprême désir qui naît au fond de toutes les consciences, mais qui ne peut naître sans être aussitôt comblé, de cette aspiration infinie qui rencontre l’absolu en chaque point, qui nous rend indifférent au lieu, au temps, à l’événement, mais en donnant un sens à toute chose même la plus petite, et sans lequel la conscience n’a plus d’autre expérience que celle du divertissement, du doute, de la fatigue, du vide, de l’ennui et de la mort.

   Dans cette sorte de présence à l’être pur toutes les différences de niveau entre les individus se trouvent abolies. Toutes les œuvres temporelles, l’ordre dans lequel elles ont été produites, l’effort qu’elles ont coûté, le mérite qu’elles nous ont valu s’écroulent tout à coup. Le but fait oublier le chemin : la recherche est réduite à rien ; il n’est plus possible d’en tirer vanité. Et la véritable simplicité de cœur consiste toujours à remercier le Ciel des dons que l’on a reçus et qui sont sans comparaison avec les efforts de la volonté et non pas à admirer qu’ils nous aient porté jusque là. La surabondance du don que nous avons reçu par rapport à tout ce que nous avons pu faire pour l’acquérir et de l’éternité rencontrée par rapport à toutes les étapes de notre pèlerinage temporel justifie le paradoxe de Mathieu qui veut que la récompense soit égale pour les travailleurs de la première heure et pour ceux de la dernière. Mais qui oserait conclure à l’inutilité de toute action ? Car ce qu’elle cherche c’est Dieu à tout instant et non pas seulement au terme.

Inédits de  Louis Lavelle  

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amour personnel et amour impersonnel

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

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   Question: Si nous sommes tous un, pourquoi  nous sentons nous  attirés vers certains individus dans une expression de «l’amour personnel»?

Eckhart Tolle: Le véritable amour est transcendant. Sans la reconnaissance du sans-forme en vous, vous ne pourrez vivre le vrai amour transcendantal. Autrement dit, si vous ne pouvez reconnaître sans-forme en vous, vous ne pourrez pas vous reconnaître dans l’autre. La reconnaissance de l’autre comme soi-même en substance – et non par la forme – est le véritable amour. Tant que le mental conditionne votre fonctionnement et que vous êtes complètement identifié avec lui, Il ne peut y avoir de véritable amour. Il peut y avoir des substituts, des choses que l’on appelle «l’amour», mais il ne s’agit pas du vrai amour. Par exemple,  la plupart d’entre nous sont déjà «tombés amoureux ». Peut-être quelques uns sont tombés dans l’amour, mais ceux qui l’on expérimenté sont aussi tombé hors de l’amour.

     Il est important de comprendre la différence entre le vrai amour et d’autres formes de ce qu’on appelle l’amour. Nous sommes dans la forme relative, et dans l’absolu en tant que conscience sans forme. Les deux dimensions incorporées dans l’être humain sont les « humains » et « l’être ». L’être humain est la forme, l’Être est sans-forme, la Conscience intemporelle elle-même. Il peut arriver pour un certain nombre de raisons que la forme ressente une affinité pour d’autres formes. Une d’entre elles est que l’Être est une forme sortie d’une autre forme – appelée votre mère – et donc il y a une grande affinité entre cette forme et celle d’où elle vient. Vous avez alors un amour envers votre mère que l’on pourrait appeler «personnel».

      Un autre aspect de l’affinité avec une autre forme de sexe masculin / féminin. Vous pouvez être attiré par un  autre corps d’une manière sexuelle, et cette attirance est parfois appelée «amour» ; surtout si l’acte sexuel est retardé un certains temps, car il est plus susceptible de se transformer en un amour obsessionnel… Tant et si bien, que dans les cultures où l’on ne pouvait avoir des rapports sexuels avant le mariage, tomber amoureux pourrait être une chose énorme et même conduire au suicide. Naturellement, il ressort de l’affinité homme/femme le caractère incomplet de chacune de ces formes. Le caractère incomplet de cette forme primaire est que vous êtes soit un homme ou une femme. Or l’unité est devenue la dualité homme/femme.
        L’attraction vers l’autre est donc une tentative pour trouver la plénitude, la complétude  à travers la polarité opposée, dans une tentative de trouver l’Unité. Cela est à la base de l’attraction. Ceci est à voir avec la forme, car sur le plan de la forme, vous n’êtes pas un tout – vous êtes la moitié de l’ensemble. Une moitié de l’humanité est de sexe masculin, l’autre moitié est le sexe féminin.

      Vous avez d’abord une attraction pour une personne, puis vous trouverez des qualités dans cet autre humain qui résonneront avec vos propres qualités. Ou, si elles ne résonnent pas, il se peut que vous vous sentiez attirés par votre opposé. Si vous êtes une personne très calme, peut-être vous vous sentirez vous attiré par une personne dramatique, ou vice-versa. Et encore, vous êtes dans l’espoir d’une certaine complétude.  Vous pouvez avoir une affinité avec une autre forme, ce qui peut être appelé «l’amour personnel. » Si l’amour est tout ce qui est personnel, ce qui manque c’est la dimension transcendantale de l’informe – qui donne place au vrai amour. Est-ce une partie de l’amour personnel, ou y a t-il un niveau personnel qui contiendrait tout ; et qui détermine si ce soi-disant «amour» va se transformer finalement en quelque chose de pénible et frustrant, ou s’il y a un approfondissement.

       Il peut y avoir une attraction entre deux êtres humains qui est initialement sexuelle. S’ils commencent à vivre ensemble, cela ne pourra durer longtemps ou alors l’accomplissement de la relation n’arrivera jamais. À un certain point, l’attraction sexuelle ou émotionnelle doit être approfondie et la dimension transcendantale doit s’installer, dans une certaine mesure, pour qu’elle approfondisse la relation. Ensuite, le véritable amour brille à travers le personnel. Le point important est que le véritable amour émane de l’intemporel, de la dimension non formelle que vous êtes. Est-ce que l’amour personnel peut il se trouver avec une affinité de formes? Si ce n’est pas le cas, il y a une identification complète avec la forme, ce qui est aussi appelé l’ego.

        Beaucoup de fois, il se peut que vous pensiez « C’est ça l’Amour ! » et après avoir vécu ensembles pendant un petit moment vous vous rendez compte que « C’était une erreur », ou que vous vous êtres trompés. Même dans les relations parents-enfants, qui sont des liens très étroit sur le plan de la forme, si la dimension transcendantale ne brille pas, l’amour entre parents et enfants peut se transformer en quelque chose d’autre. C’est pourquoi tant de gens ont des relations très problématiques avec leurs parents.

       Certaines relations peuvent commencer à titre purement formelles, puis l’autre dimension arrive après un certain moment. Peut-être qu’après beaucoup de problèmes, et peut-être même lorsque vous vous  rapprochez de la rupture, il peut y avoir tout à coup un approfondissement et alors vous êtes capable d’apporter de l’espace.

      La clé est de se demander, « Y a t-il de l’espace dans cette relation? » Ou ne s’agit-il que de  pensées ou d’émotions? C’est une affreuse prison que d’habiter avec une personne avec qui vous ne partagez que des pensées et des émotions. Occasionnellement, vous êtes biens, mais il y a toujours un désaccord ou une friction.

     Nous devons reconnaître qu’il y a des affinités personnelles. Mais en elles-mêmes, il n’y aura jamais de complétude définitive. Plus souvent qu’autrement, elles sont une source de souffrance. L’amour devient une source de souffrance quand le transcendantal est manquant. Comment la transcendance peut-elle alors entrer? En laissant de l’espace à l’autre ; ce qui signifie essentiellement que vous accédiez à l’Immobilité en vous-même pendant que vous regardez l’Autre.

       Pas de bruit mental, pas de vagues émotionnelles. Cela ne signifie pas qu’il ne peut y avoir de pensées ou d’émotions, mais il y a autre chose dans la relation ; non seulement qui s’applique aux relations personnelles étroites, mais aussi à des relations plus superficielles au travail.

      Dans chaque relation humaine, la question est: « Y a t-il de l’espace? » Il s’agit d’un pointeur. L’espace c’est quand une chose importante – même une émotion- devient superficielle.

       Lorsque les gens vivent ensembles, un des deux partenaires peut ne plus se reconnaître dans la relation tant il y a à faire dans la vie quotidienne. Quand vous vous réveillez le matin, y a t-il un moment où vous reconnaissez la présence de l’Autre?

     C’est la chose la plus merveilleuse si vous pouvez  être pour l’Autre comme un espace, plutôt que comme une personne. En ce moment même, vous pouvez être ici en tant que personne, ou vous pouvez être ici en tant qu’espace.

Eckhart Tolle  

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