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Le désir de reconnaissance

Posté par othoharmonie le 1 mars 2014

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§ 32. Pour se faire valoir et être reconnue comme libre, il faut que la conscience de soi se représente pour une autre comme libérée de la réalité naturelle présente. Ce moment n’est pas moins nécessaire que celui qui correspond à la liberté de la conscience de soi en elle-même. L’égalité absolue du Je par rapport à lui-même n’est pas une égalité essentiellement immédiate, mais une égalité qui se constitue en supprimant l’immédiateté sensible et qui, de la sorte, s’impose aussi à un autre Je comme libre et indépendante du sensible. Ainsi la conscience de soi se révèle conforme à son concept et, puisqu’elle donne réalité au Je, il est impossible qu’elle ne soit pas reconnue.

§ 33. Mais l’autonomie est moins la liberté qui sort de la présence sensible immédiate et qui se détache d’elle que, bien plutôt, la liberté au sein de cette présence. Ce moment est aussi nécessaire que l’autre, mais ils ne sont pas d’égale valeur. Par suite de l’inégalité qui tient à ce que, pour l’une des deux consciences de soi, la liberté a plus de valeur que la réalité sensible présente, tandis que, pour l’autre, cette présence assume, au regard de la liberté, valeur de réalité essentielle, c’est alors que s’établit entre elles, avec l’obligation réciproque d’être reconnues dans la réalité effective et déterminée, la relation maîtrise-servitude, ou, absolument parlant, service-obéissance, dans la mesure où cette différence d’autonomie est donnée par le rapport naturel immédiat.

§ 34. Puisqu’il est nécessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’opposent l’une à l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre, comme un être-pour-soi absolu, par la même celle qui a préféré la vie à la liberté, et qui se révèle impuissante à faire, par elle-même et pour assurer son indépendance, abstraction de sa réalité sensible présente, entre ainsi dans le rapport de servitude.

§ 35. Cependant, cette liberté purement négative, qui consiste à faire abstraction de la réalité naturelle présente, ne correspond pas au concept de la liberté, car cette dernière est l’égalité à soi-même dans l’altérité, celle, d’une part, de l’intuition de son soi en un autre soi, celle, d’autre part, de la liberté, non par rapport à la réalité présente mais dans cette réalité même, absolument parlant, — une liberté qui ait elle-même une réalité présente. Le serviteur est dépourvu de soi; son soi est un autre soi, en sorte que, dans le maître, il s’aliène et se supprime comme Je singulier et qu’il a en lui l’intuition de son soi essentiel comme d’un autre soi. Au contraire, dans le serviteur, le maître a l’intuition de l’autre Je comme d’un Je supprime, et celle de son propre vouloir singulier comme d’un vouloir conservé. (Histoire de Robinson et de Vendredi.)   

par Hegel 

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La guerre est un état d’esprit

Posté par othoharmonie le 1 mars 2014

Une conscience nouvelle : 

L’avènement d’une conscience humaine nouvelle est, comme le proclamait un slogan politique célèbre, «une idée qui fait son images (7)chemin» Issue des milieux philosophiques et spiritualistes, elle gagne le grand public, tant les nécessités de transformation se font pressantes.

Eckhart Tolle nous éclaire, dans cet ouvrage qu’est « Nouvelle Terre », sur ce que sous entend cette notion. De quoi est-elle faite ? Comment faut-il s’y prendre pour mettre les meilleures chances de son côté dans cette transformation ? Pourquoi est-ce si difficile ?

Cette aventure ne date pas d’aujourd’hui. Elle est aussi vieille que l’humanité. Mais aujourd’hui, il y a urgence, diront certains, ou merveilleuse opportunité, diront d’autres pour opérer ce changement radical, qui peut modifier le cours de nos vies, individuellement tout d’abord, puis collectivement. Un des grands désastres de notre monde, étant la persistance de conflits armés entraînant souffrances, destructions, et famines, nous avons sélectionné un extrait traitant des racines de la guerre et de la paix.

L’ego n’est pas personnel

Sur un plan collectif, l’état d’esprit «Nous avons raison et ils ont tort» est profondément et particulièrement ancré, en particulier dans les endroits du monde où les conflits entre nations, races, tribus ou idéologies durent depuis longtemps ou quand ils sont extrêmes et endémiques. Les opposants sont chacun totalement «identifiés» à leur point de vue, leur propre «histoire», c’est-à-dire leurs pensées. Les deux sont totalement incapables de voir qu’un autre point de vue peut exister et être tout aussi valide. L’écrivain israélien Yossie Halevi dit qu’on pourrait «faire de la place à une histoire autre», mais, dans bien des endroits du monde les gens ne sont pas encore prêts ou pas disposés à le faire. Les parties opposées croient qu’elles sont en possession de la vérité. Toutes deux se considèrent respectivement comme des victimes, et voient l’autre comme le méchant. Et parce que chacune a conceptualisé, et, par là même déshumanisé l’autre en en faisant l’ennemi, elles peuvent tuer et infliger toutes sortes de violences à l’autre, même aux enfants, sans sentir leur part d’humanité ni souffrir.

Chacun se retrouve pris au piège d’une spirale démente de perpétration et de rétribution, d’action et de réaction. Il devient évident ici que l’égo humain dans son aspect collectif de «nous» contre «eux» est encore plus dément, que le fondamentalement le même. Ce sont de loin de respectables citoyens bien normaux qui ont infligé la plus grande violence à d’autres humains, pas des criminels ni des détraqués mentaux. On peut donc aller jusqu’à dire que sur cette planète, «normal» équivaut à fou.

Et qu’est-ce qui se trouve à l’origine de cette folie ? L’identification complète aux pensées et aux émotions, autrement dit l’identification à l’ego. La cupidité, l’égoïsme, l’exploitation, la cruauté et la violence sont encore présents partout sur la planète. Lorsque vous ne les reconnaissez pas en tant que manifestations individuelles et collectives d’un dysfonctionnement sous-jacent, ou d’une maladie mentale sous-jacente, vous faites l’erreur d’identifier les personnes à leur comportement.

Vous élaborez une identité conceptuelle pour une personne ou un groupe en disant : «C’est ce qu’il est. C’est ce qu’ils sont.» Lorsque vous prenez l’ego des autres pour leur identité, c’est votre propre ego qui se sert de cette fausse perception pour se renforcer.

Vous réagissez donc en condamnant, en vous indignant, et souvent en vous mettant en colère contre celui que vous percevez comme l’ennemi. Tout ceci est extrêmement satisfaisant pour l’ego et renforce le sentiment de division entre vous et l’autre, dont la «différence» est grossie au point que vous ne réussissez plus à sentir votre part d’humanité commune, pas plus que la source de vie, l’essence divine, que vous avez en commun.

Vous avez beaucoup à apprendre de vos ennemis

Les schèmes de l’ego d’autrui auxquels vous réagissez particulièrement fort, et que vous prenez pour leur identité, ont souvent tendance à être les mêmes schèmes qui se trouvent aussi en vous, mais que ne pouvez ou ne voulez voir.

Vous avez donc dans ce sens-là beaucoup à apprendre de vos ennemis ! Qu’est-ce qui vous dérange le plus chez eux ? Leur égoïsme ? Leur cupidité ? Leur soif de pouvoir et de contrôle ?

Leur manque de sincérité ? Leur malhonnêteté, leur propension à la violence, etc ? Tout ce que vous détestez et à quoi vous réagissez fortement chez l’autre est aussi en vous. Mais ce n’est rien de plus qu’une forme d’ego.

Ce trait n’a rien à voir avec ce que la personne est, ni avec ce que vous êtes. Ce n’est que lorsque vous prenez ce trait pour ce que vous êtes, et que vous le remarquez chez vous qu’il devient une menace pour votre sentiment d’identité.

 

La guerre est un état d’esprit

Dans certains cas, il se peut que vous ayez besoin de vous protéger ou de protéger quelqu’un d’une autre personne. Faites attention de ne pas en faire une mission visant à «éradiquer le démon», car vous vous transformerez probablement en la chose même contre laquelle vous vous battez.. En vous battant contre l’inconscience, vous tomberez dans l’inconscience. On ne peut jamais combattre l’inconscience en s’attaquant à elle. 

Même si vous battez votre opposant, l’inconscience sera encore là : elle aura simplement changé de camp ou bien elle prendra une nouvelle forme chez votre opposant. Vous renforcez tout ce contre quoi vous vous battez. Et ce à quoi vous résistez se perpétue.

La guerre « contre » est vouée à l’échec

Actuellement, on entend fréquemment l’expression «la guerre contre» ceci ou cela. Chaque fois que je l’entends, je sais que cette guerre est vouée à l’échec. Il y a la guerre contre la drogue, la guerre contre la criminalité, la guerre contre le terrorisme, la guerre contre le cancer, la guerre contre la pauvreté, etc.

Malgré la guerre contre la criminalité et la drogue, il y a eu une augmentation spectaculaire de la criminalité et des délits reliés aux drogues aux cours des 25 dernières années. 1e nombre de prisonniers aux Etats-Unis est passé d’un peu moins de 300 000 en 1980 à 2,1 millions en 2004». La guerre contre les maladies nous a entre autres donné les antibiotiques. Ils ont tout d’abord fonctionné de façon spectaculaire, semblant nous rendre vainqueurs de la guerre contre les maladies  infectieuses.

Actuellement, bien des experts tombent d’accord pour affirmer que l’usage sans discernement et trop répandu des antibiotiques a créé une bombe à retardement parce que des souches de bactéries résistantes aux antibiotiques, que l’on qualifie de super bactéries, déclencheront une recrudescence de ces maladies et peut-être même des épidémies. Selon le Journal of the American Association, les traitements médicaux aux Etats-Unis constituent la troisième cause de mortalité après les maladies cardiaques et le cancer. L’homéopathie et la médecine traditionnelle chinoise représentent une alternative intéressante pour soigner les maladies puisqu’elles ne considèrent pas ces dernières comme l’ennemi et, par conséquent, ne créent pas de nouvelles maladies. La guerre est un état d’esprit et tout acte en émanant renforcera le méchant ennemi ou, si la guerre est gagnée, créera un nouvel ennemi, un nouveau méchant égal à celui qui a été battu ou pire que lui. I1 existe une profonde corrélation entre votre état de conscience et la réalité externe. 

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Quand vous êtes sous l’emprise d’un état d’esprit comme la «guerre», vos perceptions deviennent extrêmement sélectives et déformées. Autrement dit, vous ne verrez que ce que vous voulez voir, et vous l’interpréterez mal. Il vous est facile d’imaginer quels actes peuvent naître d’un tel système désaxé. Ou bien, au lieu de l’imaginer, vous pouvez aussi regarder les nouvelles à la télévision ce soir !

Eckart Tollé 

Publié dans Nouvelle conscience | Pas de Commentaire »

Le pouvoir du silence, la pensée naturelle et la parole juste

Posté par othoharmonie le 1 mars 2014

 

davidciussiPar David Ciussi

Il est nécessaire de s’apprendre à redécouvrir le pouvoir du silence qui matérialise les pensées et paroles. Pour le comprendre, prenons l’analogie du rapport silencieux que la sève entretient avec un arbre. Son pouvoir est de manifester la totalité de l’arbre : racines, tronc, branches, feuilles, fleurs, etc. Pourtant la sève est discrète et silencieuse, mais cela ne l’empêche pas d’être puissante puisqu’elle est présente partout et crée toutes les expressions de l’arbre. 

De la même façon, le silence permet aux mots de se manifester, mais en avons- nous conscience ? Le silence n’est pas un endroit où il n’y a pas de bruit. Non, celui dont je vous parle, accepte et vivifie tous les bruits, c’est parce qu’il existe que les bruits peuvent naître et apparaître dans notre conscience. Il est la matrice de toute pensée et de toute parole, existence pure, lieu de rencontre préverbale où les langues humaines ne sont pas encore nées, où le monde mental n’a pas encore été mis en place. Si je pense et je parle à partir de ce niveau, alors la créativité et l’intelligence universelle vont irriguer mes émotions ; mes sentiments seront porteurs de tolérance et de paix car ils émergeront du mystère du langage et de la communication consciente. Cette pensée naturelle est d’origine sacrée, source joyeuse du silence, elle vise sa propre source et reconnaît l’étonnement d’être, elle crée le lien avec la beauté du « tout en soi » sans concepts, sans jugements ; elle ne blesse pas, ne manipule pas, ne trahit pas, elle fait rire … car elle est libre comme le vent. 

Si nous ne sommes plus à l’écoute de cette qualité dynamique et créatrice qu’est le silence, alors nous nous pensons comme des individus séparés de l’essentiel : nos paroles vont traduire notre souffrance d’être ; nos pensées vont devenir bruyantes du passé et du futur et les mots qui en découleront seront des objets-mémoire, fruits du « déjà entendu ». Notre conscience s’endormant, elle deviendra une pensée-objet, « un moi objectivé » qui juge et s’identifie à toute forme d’insatisfaction, prisonnier du temps et des choses qui passent. Alors pouvons-nous favoriser le jaillissement de la parole juste plutôt que de parler avec des mots saturés de mémoire ? 

Je suis comme posé sur les ailes d’un papillon… voletant d’un endroit à un autre… Mon existence est légère, aucun mot n’est capable d’accueillir ce qui me déborde et se répand à l’infini Ici, je vogue sur les ondes de ma respiration océan… Je suis en cela… dans cela… l’air …la mer… la terre… les roses… les iris… l’herbe… amis… ou ennemis. Je suis l’océan qui pénètre dans la pluie. J’inspire le nouveau monde et je meurs à l’ancien. Comme le sphinx, je renais infiniment, à mon appartenance, à cette géniale beauté… Ici, je suis tombé en moi et j’éprouve le miracle d’exister… Je suis le monde nouveau-né. Je suis tout cela et mes prénoms de famille sont: “l’arbre, la liberté, l’amour, les joies, les peines, les autres, les quartz, l’éveil, le torrent de montagne et la joie sans fin… car j’aime ce que je ne connais pas encore dans cet humble et modeste présent terrestre. »  

 David Ciussi - Site Internet : davidciussi.net Prochains rencontres : Hyères 22,23 et 24 mars- Paris 05 et 06 avril - 

A LIRE : « Pratiquer d’instant présent » de David CIUSSI. A commander à Soleil-levant BP 90283 – Avignon cedex 84011 – TARIF 15 euros.

Publié dans Noble Silence-Vipassana | 2 Commentaires »

 

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