Dieu n’a-t-il pas une place spéciale dans la démarche vers l’éveil du soleil intérieur
Posté par othoharmonie le 8 mars 2014
Savez-vous seulement ce qu’est la force-énergie absolue, c’est-à-dire ce que vous appelez Dieu, sans même vous rendre compte qu’en utilisant ce terme vous êtes déjà conditionné par une représentation culturelle partiale et spéculative ? Est-il absolument nécessaire de l’adorer, c’est-à-dire de s’y attacher émotionnellement, pour éveiller son soleil intérieur ?
Tout d’abord, quand on a vraiment trouvé la joie authentique en soi, les différentes nuances de celle-ci se déploient naturellement, et ces nuances sont faites de compassion, de bienveillance, de générosité, de respect… d’amour. Celui qui a la joie solaire éprouve d’une manière naturelle beaucoup de tendresse pour le tout, une immense et douce volonté de lumière, une connexion intérieure avec quelque chose d’indicible… Si les émotions et les sentiments ne s’en mêlent pas, c’est-à-dire si l’on demeure fermement ancré dans le cœur véritable, et si l’on ne se laisse pas diriger par les dynamiques propres au non-soi, l’on n’éprouve pas le besoin de s’attacher d’une manière ou d’une autre à ce quelque chose d’indicible. Et si le mental ne prend pas l’ascendant, l’on n’éprouve pas non plus le besoin de se faire une représentation de ce quelque chose d’indicible. Le cœur véritable est sans attachement, et en lui ne se trouve aucune représentation du quelque chose d’indicible.
Mais n’est-il pas possible de trouver des caractéristiques spécifiques à la force-énergie absolue ?
La force-énergie absolue se présente-t-elle d’une manière particulière ? S’agit-il vraiment d’une sorte de force immanente qui se trouve en toute chose, dans le plus humble atome comme dans la plus gigantesque des étoiles ? La présence de cette force immanente est-elle plus « grande » ou plus « forte » dans une statuette de divinité trônant au milieu d’un autel, que dans la motte de terre perdue sur le trottoir ? Cette présence est-elle identique, c’est-à-dire également grande ou forte, dans l’orteil d’un saint et dans celui d’un criminel ?
Y a-t-il un peu plus de présence de la force immanente dans l’astre du jour que dans la bombe dont le kamikaze s’est ceinturé pour se faire sauter au milieu d’une foule ? De la moustache d’Hitler ou de la barbe de Jésus, laquelle contient plus de présence de la force immanente ? La force immanente qui se trouve dans la petite fille en train d’être frappée par la foudre, est-elle contente d’assister à cet événement sans rien faire ? Et la force immanente dans le tueur impitoyable, est-elle heureuse d’imprégner le doigt qui appuie sur la gâchette ?
La force-énergie absolue est-elle simplement la somme de tout ce qui existe, le résultat de la cumulation et de la fusion des énergies collectives des choses et des êtres ? Est-elle le résultat de l’interaction de toutes les énergies ou de toutes les consciences dans l’univers ? La conscience du petit moineau qui chante sous la fenêtre contribue-t-elle moins à la force-énergie absolue que la conscience d’un mystique chrétien qui a souffert tous les stigmates, ou que la conscience d’un président qui a ordonné une énième guerre contre un autre pays ? La force-énergie absolue est-elle seulement un nom pour désigner le champ quantique impersonnel dans lequel naissent et baignent les particules subatomiques, ou plutôt un nom pour désigner le champ de probabilités qui résulte des interactions quantiques entre les particules ? S’agit-il du vide, ou du tissu courbe de l’espace-temps ?
La force-énergie absolue est-elle un esprit infiniment puissant et incréé qui réside quelque part dans le ciel ? Au lieu d’une force immanente, s’agit-il d’un être véritable capable de s’asseoir sur un trône et d’apparaître en personne à des prophètes comme Moïse, Abraham, ou Joseph Smith fondateur de l’église des Mormons, ou capable de s’incarner concrètement comme sous la forme de Krishna, ou de Saï Baba un puissant instructeur spirituel présenté par ses disciples comme un avatar ? Peut-on dire que la force-énergie absolue est l’esprit incréé tout-puissant, qui est une « personne » au sens par exemple où l’entend la théologie chrétienne lorsqu’elle parle d’un Dieu personnel en le différenciant d’un Dieu immanent ?
Quand Abraham dîne avec Jéhovah devant sa tente dans le désert, et quand Moïse converse avec Jéhovah en face à face sur le mont Sinaï, ne s’agit-il pas d’un être spécifique plutôt que d’une immanence cosmique ? Un être comme Saï Baba est-il vraiment Dieu en personne, incarné dans un corps humain, ou simplement une personne ayant atteint un niveau de réalisation particulièrement puissant ? Quand Jésus parle de son Père qui est dans les cieux, parle-t-il d’un être tout-puissant habitant le ciel, ou essaie-t-il de désigner sous une formule maladroite une force immanente qui n’est pas plus au ciel que dans la parcelle de boue qui traîne sous ses semelles ?
Extrait de La clé de l’Ascension Transmis par Kessani et Chris Iwen édité aux éditions Altess
(Ce livre va de paire avec l’ ouvrage « Comment éveiller le soleil intérieur ? »)
Le site internet : http://iwen.free.fr/
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