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Nous rajeunissons

Posté par othoharmonie le 11 avril 2014

 

Par Paul Bernard et Dominique Cancellieri-Decroze

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Sommes_nous encore vieux à 60 ans ? Nous paraissons pourtant bien plus jeunes que nos arrières grands parents au même âge. Comment expliquer ce paradoxe ? C’est ce que tentent de nous expliquer Paul Bernard et Dominique Cancellieri-Decroze dans leur ouvrage « La population vieillit mais nous rajeunissons ». Ils nous démontrent que l’image déprimante du vieillissement de la population est un leurre.

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Ouvrez votre album de famille et juxtaposez les photos de Joséphine, 38 ans en 1900 et d’Anne, son arrière-petite-fille, 55 ans en 2008. Les vêtements mis à part, elles ont l’air d’avoir le même âge : même allure, même maturité, mêmes rides. Chacun d’entre nous « fait moins que son âge » par comparaison avec ses aïeuls. Nous sommes plus jeunes, en look et en vitalité. 

Comment concilier ce constat avec le fameux « vieillissement de la population » dont on nous rebat les oreilles ? Quel mauvais génie s’obstine à nous susurrer cette affirmation pernicieuse ? Sommes-nous vraiment une espèce vieillissante ? Nous subissons surtout depuis trop longtemps un véritable lavage de cerveau. 

L’entrée dans la vieillesse est plus tardive 
L’analyse proposée repose sur des constatations simples. Les thèses officielles nous décrivent un déferlement de vieillards : les plus de 60 ans étaient 5 millions en 1900 ; ils sont 13 millions en 2008 et pourraient atteindre 22 millions en 2050. N’y a-t-il pas de quoi s’effrayer ? 
Où est l’erreur ? On était vieux à 60 ans en 1900, c’est bien exact. Mais on ne l’est plus en 2008. Refaites l’expérience des photos. Mettez celle de votre arrière-grand-oncle Hyacinthe, 60 ans en 1900, à côté de celle de votre grand-père Louis, 72 ans, dont vous fêtez l’anniversaire aujourd’hui. Là encore, à part le col amidonné et les moustaches conquérantes, on dirait qu’ils ont le même âge. D’après les tables démographiques(1) Hyacinthe avait à 60 ans une espérance de vie résiduelle (un « reste à vivre ») de 14 ans, et Louis a exactement la même en 2008. Cela veut dire que leur degré d’usure et leur vitalité sont identiques. Pourtant l’un a 12 ans de plus que l’autre. L’âge de l’entrée dans la vieillesse a reculé. 
Ce constat n’a rien d’étrange. Depuis 1900, tant de progrès ont été accomplis pour améliorer l’hygiène, la santé, la protection sociale et faciliter les tâches quotidiennes. Nous en profitons à tous les âges. En 1900, l’usure de notre organisme survenait bien plus tôt ; aujourd’hui nous entrons plus tardivement dans la vieillesse. Quoi de plus normal ? Ce qui est étrange, en réalité, c’est qu’on continue à raisonner comme si rien ne s’était passé depuis 1900. 

Le concept d’âge vital. 
A mesure que la santé des êtres s’accroît, l’espérance de vie distend les échelles, et l’âge d’état-civil se révèle un ratio trompeur, car il reste sous l’emprise d’un inconscient façonné par des millénaires de représentations, dans lesquelles la jeunesse passait bien vite, presque aussitôt rattrapée par une vieillesse galopante. 

Mais tout est si différent aujourd’hui. Ce qui compte, c’est « l’âge de nos artères », mesuré par notre usure et notre capacité de résistance aux agressions du temps, lesquelles sont en corrélation étroite avec notre « reste à vivre » statistique, donné par les tables. 

Quelques exemples. Un homme de 45 ans en 2008 a le même « reste à vivre » qu’un homme de 31 ans en 1900. Son « âge vital » est donc de 31 ans. De même, notre sémillant voisin de 55 ans n’a en fait que 43 ans d’âge vital. Quand à la séduisante femme de 45 ans que nous rencontrons dans l’ascenseur, il est évident que les années n’ont pas eu prise sur elle, car son âge vital n’est que de 25 ans. Proportionnellement, les femmes ont plus rajeuni que les hommes. 

P.Bernard et D.Cancellieri-Decroze proposent un tableau complet de cette correspondance entre âge d’état-civil et âge vital jusqu’à 103 ans. C’est une première tentative pour quantifier ce constat de rajeunissement. Elle a le mérite de mettre en évidence un phénomène trop longtemps occulté. Loin de clore un débat, elle le suscite.

La démographie passée au scanner._ Au paysage sombre d’une population en vieillissement accéléré s’acheminant vers une société d’infirmes en fauteuils roulants, se substitue un panorama beaucoup plus lumineux où triomphent les forces de la vie. La question du nombre des personnes âgées est vite réglée : au-delà du seuil de 72 ans, elles ne sont que 7 millions actuellement, en recul depuis un siècle (13,7% en 1900, 9,7% aujourd’hui). L’envahissement par les vieillards n’était qu’une illusion d’optique ! On se faisait peur avec des épouvantails à moineaux. 

De leur côté, contrairement aux alarmistes, les jeunes ne sont pas une espèce en voie de disparition. Leur proportion s’équilibre au sein d’une population d’espérance de vie croissante. En valeur absolue, ils sont d’ailleurs en augmentation : 16 millions, soit 20% de plus qu’en 1935. Mais les grands gagnants de la longévité, ce sont surtout les adultes. Leur proportion a fait un bond historique. Ils étaient moins de 50% en 1900, et dépassent 63% en 2008. Cette masse foisonnante d’adultes a une avant-garde et une arrière-garde, qui sont en fait de nouvelles catégories de population, nées des conditions nouvelles de la société. 

La première de ces catégories, les primo-adultes, ainsi baptisés par nos deux auteurs, correspond aux jeunes de 20 à 29 ans, dont il faut bien constater à quel point ils peinent pour s’installer dans la « cour des grands ». La deuxième catégorie, celle des alto-adultes, entre 61 ans et 73 ans, comprend ceux qu’on a pris l’habitude d’appeler des seniors et sont actuellement six millions environ Ils représentent un vrai paradoxe. Par leur âge vital, ce sont des adultes en pleine maturité. Pourtant on les « congédie » en les poussant vers la sortie et eux-mêmes continuent à se conformer à la représentation collective de la vieillesse. De prendre conscience qu’ils sont vraiment des adultes, que leur participation active est indispensable à la nation toute entière, pourrait complètement changer la donne. C’est un des points les plus importants de ce dossier si sensible. 

téléchargement (3)Retailler la société aux bonnes mesures. En conclusion, P.Bernard et D.Cancellieri-Decroze invitent à ajuster les mesures de la population à ces évolutions et à imiter les professionnels de l’habillement qui, en février 2006, ont retaillé les vêtements aux nouvelles mensurations des femmes et des hommes d’aujourd’hui, dont la taille et la morphologie ne sont plus les mêmes qu’il y a cinquante ans.

(1) Tables démographiques de France Meslé et Jacques Vallin 
  A lire : La population viellit mais nous rajeunissons. Paul Bernard et Dominique Cancellieri-Decroze. Editions Alphée 17.90 €

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La pensée pour agir

Posté par othoharmonie le 11 avril 2014

 

images (1)RO. Y a-t-il d’autres façons d’altérer la vie sur la planète ? Nos pensées, nos actions peuvent-elles modifier le climat ?

BC. Oui. Certainement. Nous influons sur le temps de manière considérable. Nos pensées destructrices perturbent les forces élémentales qui gouvernent les différents types de climats. Si nos pensées sont instables, comme c’est très fréquemment le cas actuellement, ces forces élémentales perdent leur équilibre, provoquant ainsi des séismes, des orages, des tornades, des inondations, etc, qui dévastent continuellement de vastes zones de la planète. Nous en sommes responsables. Nous disons que c’est la main de Dieu, mais Dieu n’y est pour rien. C’est l’humanité qui, par ses pensées et ses actions négatives, déséquilibre les forces élémentales. Lorsque nous retrouverons finalement l’équilibre, ces forces retrouveront le leur et le climat redeviendra normal.

RO. Il existe donc de bonnes raisons d’agir de manière juste ?

BC. La bonne volonté est  » rentable « . C’est notre nature essentielle que d’exprimer la bonne volonté. Si nous faisons preuve de mauvaise volonté, nous récoltons le karma de la mauvaise volonté. La bonne volonté est l’aspect inférieur de l’énergie d’amour que l’humanité dans son ensemble est capable de manifester. Il est essentiel de saisir cette idée, de la répandre et de la mettre en pratique autant que nous le pouvons. Pas seulement dans notre propre intérêt, bien sûr, même si, comme je l’ai dit, la bonne volonté est vraiment  » rentable « .

RO. Il semble qu’elle soit rentable également pour la société et le monde dans son entier.

BC. Bien sûr, tout à fait. La bonne volonté génère la bonne volonté ; et graduellement elle se transforme en amour. Elle est le premier pas vers la manifestation de l’amour.

Lire la suite… http://www.partageinternational.org/

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l’Inde contemporaine

Posté par othoharmonie le 11 avril 2014

 

imagesLa caste constitue sans doute l’un des exemples les plus surprenants de l’institutionalisation des inégalités et des hiérarchies sociales et, à ce titre, elle fascine les sociologues, les anthropologues, les historiens et les politologues. Loin de disparaître avec l’avènement de la démocratie, la caste est parvenue à s’adapter aux mutations de la société indienne. Dans ce dossier, La Vie des Idées offre un aperçu des travaux sur cette institution sociale complexe.

L’institution de la caste continue de structurer en profondeur la société indienne contemporaine. Ce dossier propose un aperçu des différentes formes que prend la caste aujourd’hui.

L’entretien avec Christophe Jaffrelot offre une excellente synthèse des métamorphoses de la caste et des problèmes qu’elle soulève : l’ethnicisation de la caste, les enjeux contre-culturels de la mobilisation des Dalits, l’évolution du système de caste, la mobilisation politique des groupes de basse caste, le système de réservations (quotas pour les groupes de basse caste), les enjeux du recensement de la caste, les liens entre classe et caste, etc. Cet entretien fait écho à l’ensemble des autres contributions de ce dossier.

L’idéologie sur laquelle est construite le système des castes, en ce qu’elle cherche à légitimer les inégalités sociales, est susceptible de conduire à une grande violence, comme nous le rappelle l’ouvrage d’Anand Teltumbde qui aborde la question des « atrocités de caste ».

C’est notamment en réaction à cette violence qu’Ambedkar a dédié sa vie à l’émancipation politique et sociale de ceux que l’hindouisme considère comme « intouchables ». L’article « Ambedkar ou la critique de la société de castes » offre un retour sur le parcours de ce leader dont l’œuvre et l’action continuent de structurer le mouvement Dalit.

Les personnes considérées comme « intouchables » ayant connu une très forte mobilité sociale se réfèrent aussi constamment à la figure d’Ambedkar. L’article « Caste, intouchabilité et réussite sociale en Inde » propose une analyse des récits de vie de ces personnes aux trajectoires exceptionnelles ainsi qu’une réflexion sur la pertinence du concept de « mobilité sociale » dans le contexte indien.

Mayawati, chief minister de l’État d’Uttar Pradesh et leader du Bahujan Samaj Party, un parti qui se réclame explicitement de l’héritage ambedkariste, illustre également l’importance que continue à avoir Ambedkar. La biographie de cette femme politique permet en outre de saisir à quel point, en Inde, les identités politiques se construisent autour de la caste.

Si les Dalits construisent le récit de leur identité sociale autour de la figure d’Ambedkar et d’une forte valorisation de l’éducation, ce n’est pas le cas de l’ensemble des groupes de caste. C’est autour de la figure de Krishna que les Yadavs ont, eux, cherché à construire leur identité politique et à se mobiliser politiquement. L’ethnographie des Yadavs de la ville de Mathura qu’a réalisée Lucia Michelutti permet ainsi de comprendre comment une communauté parvient à se mobiliser politiquement autour de son identité de caste.

Les identités de caste sont en effet au centre du fonctionnement de la démocratie indienne et c’est pourquoi la question de l’introduction de la caste dans les prochains recensements a récemment animé le débat public. La position de Deshpande et John a été particulièrement remarquée et La Vie des Idées propose ici une traduction de l’article dans lequel ils avancent que le refus de prendre en compte la caste contribue au maintien de cette institution. Au travers d’une argumentation originale, ils prennent ainsi clairement position en faveur de l’intégration de la caste dans le recensement.

téléchargement (2)Enfin, en conclusion de ce dossier, l’article de l’anthropologue Zoe Headley revient sur les usages du terme de caste dont l’utilisation abusive pour désigner plusieurs unités morphosociologiques conduit à produire une grande confusion terminologique. Son article opère ainsi un retour sur les principales grilles de lecture de la caste utilisées par les historiens, les politologues et les anthropologues, et permet de mesurer leur influence sur notre compréhension de la caste. 

Lire aussi : Castes et musulmans, par Rémy Delage 

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet

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