Deepak Chopra : gourou de la “santé spirituelle”

Posté par othoharmonie le 8 mai 2014

 

Subjuguée par sa méthode pour vivre jeune et en pleine forme éternellement, l’Amérique se déplace en foule pour l’écouter. Même si sa façon de faire rimer santé, spiritualité et rentabilité ne plaît pas à tout le monde.

Erik Pigani

images (2)Classé parmi les cent personnalités les plus marquantes du siècle par “Time”, soutenu par des dizaines de stars du show-biz, Deepak Chopra est connu dans le monde entier. Beaucoup moins dans notre pays. Pourtant, une vingtaine de ses livres ont déjà été traduits en français.  » Je suis un opportuniste heureux « , dit-il. Il y a de quoi : avec 15 millions de dollars de revenus annuels, cet endocrinologue s’est construit un véritable empire financier. Grâce à sa méthode pour  » vivre jeune et en parfaite santé éternellement « .

Son histoire

Deepak Chopra naît en 1947 à New Delhi, en Inde. Son père, cardiologue, l’envoie se spécialiser en endocrinologie aux Etats-Unis. Diplômes en poche, il devient un chef de service pragmatique et sérieux au New England Memorial Hospital. Trop ? En tout cas, suffisamment stressé pour éprouver le besoin de remonter aux sources et de consulter un médecin bien de chez lui : Brihaspati Dev Triguna. Un nom qui sonne comme une vieille formule magique, mais une sommité mondiale de la médecine ayurvédique. Diagnostic : si Deepak continue de vivre à cent à l’heure, il court droit à la catastrophe cardiaque. En pleine époque d’une médecine scientifique et triomphaliste, le retour aux sources n’est pas franchement de mise.

Mais le jeune homme suit les conseils du vieux sage et découvre, un peu stupéfait, les principes de base d’un art millénaire de la santé et d’une vie plus saine. Faire silence quelques minutes chaque matin, passer plus de temps avec femme et enfants, mâcher lentement sa nourriture, grignoter quelques amandes douces… voilà le programme de Triguna. Simple, mais efficace. Magique ? Assez pour permettre au jeune médecin de se sentir mieux dans sa tête et dans son corps, et pour lui donner définitivement le goût des techniques traditionnelles.

1984

Nouvelle rencontre décisive : Maharishi Mahesh Yogi. Authentique gourou indien, il a fondé la Méditation transcendantale, une technique de méditation traditionnelle adaptée pour les Occidentaux – les Beatles ont effectué une retraite chez lui –, et une école de bien-être et de santé basée sur l’ayurvéda. En France, cette méthode a été classée – à tort ? – parmi les sectes, mais pas aux Etats-Unis. Chopra y étudie la méditation, mais aussi les secrets des préparations de plantes, l’art des régimes alimentaires, les techniques de massage, etc.

Elève doué, il est nommé, un an plus tard, directeur d’un important centre de santé Maharishi et fonde l’Association américaine de médecine ayurvédique. Elle lui permet de rencontrer des scientifiques de haut vol, qui l’initient aux plaisirs métaphysiques de la physique quantique.

« La science nous permettra de mieux comprendre la spiritualité, dit-il. Tout au moins la physique moderne qui a dépassé les limites de la matière et pour qui l’univers est un vaste océan d’énergie, de conscience et de lumière. » Premiers livres, dont le best-seller “Le Corps quantique” dans lequel il propose une synthèse entre les développements les plus pointus de la physique, biologie, médecine, et les grands principes des philosophies spirituelles. Premières télés, premières interviews. La communauté scientifique officielle, qui n’apprécie guère le mélange des genres, réagit violemment :  » Un pur amalgame !  » s’exclament certains.

Pour réponse, le docteur Chopra déclare sur un ton péremptoire que la médecine n’est jamais parvenue à tout guérir et qu’ » en utilisant notre conscience nous pouvons demander à notre corps de ne pas vieillir « .

1993

Les Américains, subjugués, se déplacent en foule pour l’écouter. Il quitte Maharishi pour voler de ses propres ailes. A La Jolla, en Californie, il fonde un établissement de remise en forme, le très luxueux Chopra Center for Well Being (centre Chopra pour le bien-être). Spécialité : comment guérir, rester jeune et en forme grâce à l’ayurvéda, à la méditation et à mille autres trucs éprouvés du développement personnel. Certainement aussi grâce à une bonne dose de foi.  » Quand on assiste à une rémission spontanée d’un cancer, aucun scientifique au monde ne peut en expliquer le mécanisme, commente Chopra. On parle de miracle, mais ce n’est qu’une loi naturelle ! Ces guérisons montrent que l’esprit est assez puissant pour freiner ou stopper l’altération du corps. « 

Guérisons qui passent aussi par un porte-monnaie bien garni : le moindre stage de  » purification  » coûte 15 000 F la semaine. Ces tarifs semblent n’arrêter personne. Surtout quand Madonna, Michael Jackson, Liz Taylor, Bette Midler ou Demi Moore plaident en sa faveur. Mais il n’y a pas qu’eux :  » Aujourd’hui, mes collègues me soutiennent, ajoute Chopra. Depuis trois ans, je donne des conférences à la Harvard Medical School, et suis invité par les écoles américaines de médecine les plus réputées. « 

Spiritualité et.. rentabilité ?

Face à un système médical occidental affichant ses limites et ne tenant pas vraiment compte des dimensions psychologico-spirituelles de l’être humain, le système Chopra répond probablement aux aspirations profondes des âmes égarées dans la modernité. Cette fascination pourrait aussi être le reflet d’une recherche de santé en  » kit « , directement consommable.

Le Chopra Center ne désemplit pas, et son commerce de produits dérivés – livres, cassettes, CD, vidéos, vêtements, compléments alimentaires, tous labélisés  » Corps sans âge, esprit illimité  » – est florissant. Mais faire rimer spiritualité avec rentabilité ne plaît pas à tout le monde. Et pour cause : notre culture judéo-chrétienne nous a baignés dans un monde d’humilité, de pauvreté et d’abnégation où les abbé Pierre et autre mère Teresa ont été érigés en référence absolue. Le gourou de la santé vit-il alors vraiment en accord avec ses principes ?  » Tout ce que je fais, je le fais par plaisir, répond-il. Lorsque je médite, c’est parce que j’aime pratiquer cet exercice, qui me rend créatif. Lorsque je fais une heure d’exercices physiques, c’est parce que je me sens bien. En revanche, si j’ai envie de boire un café dans un aéroport, je le bois sans honte ni culpabilité. Je ne me prends pas au sérieux. « 

Les 5 principes du Dr Chopra

La médecine ayurvédique L’ » ayurvéda  » indien –  » science de la vie  » – est l’un des systèmes médicaux les plus anciens. Cette approche globale de l’être humain, qui tient compte à la fois du corps, du mental, de l’esprit, de l’environnement, s’appuie sur un ensemble de techniques spécifiques : préparations à base de plantes, massages, jeûnes, régimes alimentaires, désintoxication, exercices physiques, etc.

La guérison Pour Chopra, la maladie est le signe de conflits intérieurs : notre esprit, soumis au stress, aux incohérences de la vie moderne, séparé de sa dimension spirituelle, se fatigue et autorise virus et microbes à se développer.

Le corps quantique La matière est composée d’atomes, eux-mêmes constitués de particules subatomiques – des formes d’énergie lumineuses et immatérielles. Selon Chopra, notre esprit serait capable d’entrer en contact avec la  » mémoire  » des atomes et d’influencer leur comportement. Voilà ce qui déclenche les processus de guérison.

La méditation Chopra pratique la méditation transcendantale, fondée sur la répétition d’un  » mantra  » (un mot, une phrase) pour canaliser le flux des pensées. Pour les débutants, il conseille de s’entraîner en se concentrant plutôt sur sa respiration afin de  » vider  » son esprit. A raison d’une fois par jour pendant dix minutes, cet exercice diminue anxiété et stress, développe mémoire et créativité.

La spiritualité Elle est pragmatique. On restaure d’abord l’harmonie avec soi-même : aimer son corps, lui apporter tous les éléments nécessaires pour négocier avec les facteurs de stress, accepter les zones d’ombre de sa psyché… Ensuite, il faut développer l’amour, ses facultés d’empathie avec les autres et son environnement. Enfin, c’est reconnaître que nous sommes sur Terre pour accomplir un travail et entrer en relation directe avec notre Soi supérieur.

 SOURCE : http://www.psychologies.com

Laisser un commentaire

 

katoueluv |
jeanneundertheworld |
darkangelusmag |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | debbyka
| nouvelles du front ... en a...
| Les ateliers d'Anissina Tur...