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ma déclaration d’amour à l’être humain !

Posté par othoharmonie le 10 juin 2014

 

 

Halte au pessimisme. En dépit de tous ses défauts, il est justifié, aux yeux d’Hubert Reeves, de vouloir préserver et privilégier l’espèce humaine.

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Une de mes amies, amatrice de nature sauvage, s’est trouvée récemment en grand danger. Elle randonnait dans une forêt du Grand Nord canadien avec son enfant et un guide forestier. Soudain, elle a vu venir vers eux un ours grizzli. Ces animaux ont la réputation d’être imprévisibles. Celui-là paraissait vouloir s’en prendre à l’enfant. Terrorisée, elle demanda au guide d’abattre l’ours avec sa carabine, ce qui fut fait. Soulagement !

Pourtant, tentons de prendre de la distance vis-à-vis de cet événement. Oublions momentanément nos préjugés quant à la prétendue supériorité des humains sur les animaux. Voici deux êtres vivants, l’ours et l’enfant, issus tous deux de l’évolution biologique. N’ont-ils pas un droit égal à l’existence ? Quel argument pourrait-on invoquer pour choisir, pour décider d’épargner l’un plutôt que l’autre ? Les réponses varient, mais tous, je pense, nous serions d’accord pour approuver la décision de la maman.

Un aveu de partialité

Cette question met bien en évidence l’importance de l’affectif dans la conduite de la vie humaine. Un point de vue tout fait dans l’esprit d’Albert Camus. C’est par une sorte de solidarité familiale que nous choisissons de privilégier nos congénères, surtout quand ils nous sont très proches. Nous nous devons de l’avouer pour garder une certaine cohérence à notre vision du monde.

Dans nos jardins, nous choisissons d’éliminer les plantes et les animaux dont nous ne voulons pas au profit de celles et ceux que nous préférons. Nous avons tendance à qualifier de « mauvaise herbe » ou d’ »animaux nuisibles » des êtres que, pour des raisons purement subjectives, nous choisissons d’écarter.

Cet aveu de partialité est important quand on aborde la question de la vie humaine. Il semble assez crédible que la vie terrestre ne va pas s’éteindre à cause de nous. Les études récentes en biologie montrent que la vie est extrêmement robuste. Elle peut s’adapter à des conditions extrêmes. Notre activité, aussi saccageuse soit-elle, n’arrivera vraisemblablement pas à en éliminer toute trace. Le monde du vivant évoluera comme il l’a toujours fait. Mais qu’en sera-t-il de nous et de nos oeuvres ? 

Notre incontestable supériorité

Je pense qu’il serait dommage de laisser disparaître les humains (même si, alors, il ne restait plus personne pour le déplorer)… Ils n’ont pas fait que des bêtises. Ils ont accompli des oeuvres sublimes qu’aucune autre espèce n’a pu réaliser.

Aucune espèce – sinon la nôtre – n’a écrit des quatuors tels ceux de Brahms, n’a peint des tableaux comme ceux de Vermeer ou de Gauguin… Qui d’autre que notre espèce a pu élucider les mystères de la force de gravité et de l’électromagnétisme ? Qui a reconstitué le scénario de l’histoire de l’Univers et déposé des sondes sur la Lune et sur Mars ? Qui s’est ému de la souffrance de ses congénères et aussi de celle d’autres animaux ? Qui a inventé le bistouri et développé les techniques de la médecine et de la chirurgie pour soigner les malades ? Les lions s’intéressent aux gazelles blessées, mais ce n’est pas pour les soigner…

Pour toutes ces raisons, il me paraît justifié de vouloir préserver et, ultimement, privilégier l’espèce humaine. Et de plus, il y a parmi nous des enfants et des petits-enfants auxquels nous sommes attachés !

ARTICLE DE Hubert Reeves – parution LePoint magazine

Publié dans Créativité, Nouvelle conscience | Pas de Commentaire »

L’artiste émerveillé

Posté par othoharmonie le 10 juin 2014

 

téléchargement (4)Son chef-d’œuvre, Le Prophète, serait aujourd’hui le livre le plus lu après la Bible. Rien qu’en France, pas moins de cinq traductions sont disponibles, et des dizaines de millions d’exemplaires ont été vendus à travers le monde.

La philosophie du chrétien Khalil Gibran (« Gibran » signifiant « Consolateur » en arabe) est simple, intemporelle et universelle : ce que l’homme a de plus divin en lui, c’est « l’émerveillement qu’il a devant la vie ». Gibran brûlait de vivre, privilégiait l’amitié des femmes et ne se privait d’aucune voie de création. Outre ses livres et ses poèmes, écrits tout d’abord en arabe puis directement en anglais, il fut un peintre réputé aux Etats-Unis, sa patrie d’exil, et un éditorialiste reconnu de la presse arabe au Moyen-Orient.

Ses dernières années furent marquées par la maladie et les sollicitations mondaines suscitées par sa gloire, car Gibran le Libanais était devenu un écrivain américain exprimant des intérêts universels. Outre la rencontre de l’Orient et de l’Occident, ce poète incarne surtout l’acharnement d’un homme à être un vivant.

Avoir l’ambition d’être
Pour Khalil Gibran, nous sommes des pèlerins en chemin entre « la nuit de notre moi-pygmée » et « le jour de notre moi-divin ». Tel une flèche continuellement tendue vers une cible, l’homme doit vouloir aller au-delà de sa simple existence et ne jamais se contenter d’une étape acquise. Chaque désir satisfait doit être le point de départ d’un nouveau désir. S’arrêter, se replier sur soi, serait trahir le rythme même de la nature, de sa nature. On l’aura compris, la suffisance est notre pire ennemi.

Rêver sa vie
Il est absolument vital de rêver, de jour, consciemment et de façon constructive : rêver est un véritable arbre de vie. Rêver n’est pas s’évader du réel. Pour Gibran, celui qui ne rêve pas ne sait pas transcender son quotidien, il en devient esclave. Ce que Gibran appelle rêver, c’est aller chercher en soi, un à un, les désirs que l’on porte, et les mettre à jour. Les faire jaillir de notre nature profonde, c’est poser un acte de responsabilité par rapport à son destin. Le rêveur est alors celui qui se donne les moyens de construire son avenir. C’est dans ses rêves qu’il cherche et découvre les buts à atteindre. Khalil Gibran rêvait et travaillait sans cesse, s’autorisant un minimum de pause, dessinant le jour, écrivant la nuit : il en est mort jeune.

Appartenir au futur
Fidèle aux souvenirs et aux légendes transmis par sa mère, Gibran est toujours resté attaché à l’Orient. Néanmoins, l’homme ne peut s’attarder sur le passé, car il doit être en renouvellement perpétuel. Le « moi-divin» doit se débarrasser de ce qui est vieux pour laisser de l’espace à ce qui arrive de nouveau. Vivre dans l’hier, c’est donner une autorité aux morts sur les vivants, c’est se figer et nier sa liberté. Le moi-divin appelle toujours vers l’avenir. C’est en ce sens que Gibran recommande aux parents de ne jamais vouloir faire de leurs enfants des prolongements d’eux-mêmes, des copies qui leur ressemblent : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. »

Être relié à l’univers
La beauté, les couleurs et les austérités de la terre du Liban imprimèrent dans le cœur de Gibran un amour profond pour la nature qui ne se démentit jamais. Pour lui, éternel amoureux des arbres, ces « poèmes que la terre écrit sur le ciel », la destinée humaine est irrévocablement liée à celle du cosmos. « La loi veut que nous vivions l’un par l’autre », écrivait-il. Il considérait le monde naturel comme un être vivant : « Si vous chantez la beauté alors que vous êtes seul dans le désert, vous aurez un auditoire. » Le monde naturel est ce à quoi nous devons toujours nous relier.

S’aimer soi-même
Gibran honore la confiance en soi, une vertu qui permet de ne jamais céder aux illusions du prestige ou des richesses. Pour lui, le bonheur naît aux confins du cœur, il n’est jamais le fruit des événements extérieurs. Tout part de soi. « Il est en moi un ami qui me console à chaque fois que les maux m’accablent et que les malheurs m’affligent. Celui qui n’éprouve pas d’amitié téléchargement (5)envers lui-même est un ennemi public et celui qui ne trouve pas de confident en lui-même mourra de désespoir. » 
 

Donnez donc maintenant, afin que la saison de donner soit vôtre et non celle de vos héritiers.

Khalil Gibran

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