les choses de l’esprit et les choses du corps
Posté par othoharmonie le 1 juillet 2014
Les choses de l’esprit sont les clefs qu’il faut découvrir et qui sont de l’ordre de l’état de conscience. Lorsque l’on vous dit, par exemple, de ne plus médire votre voisin, de vous aimer les uns les autres, d’avoir une position ouverte vis-à-vis de la vie, vis-à-vis du nouveau monde, vis-à-vis des énergies, ces sujets-là, sont de l’ordre de l’esprit profond, c’est votre esprit en tant qu’esprit philosophe, en tant qu’intuition, en tant que mental supérieur, qui est suscité, qui doit travailler le sujet et qui doit répondre.
Maintenant, pour que cet esprit puisse aller plus vite, ou puisse aller vers des zones encore plus élevées, s’il faut que sa matière se divinise, se subtilise, alors oui il faut faire les choses de la matière. C’est-à-dire que vous pouvez ajouter à votre démarche spirituelle le hatha yoga, ou toute autre sorte de yoga, vous pouvez y ajouter l’ascèse, le jeûne, la suppression des drogues, des alcools, des pensées impures, etc., et à ce moment-là, vous divinisez votre matière en même temps que vous divinisez votre esprit, vous subtilisez les deux en même temps et l’alliance a lieu.
Mais celui qui fait l’un sans l’autre, ou qui attend que l’un déclenche l’autre, il n’y arrivera pas. Il ne faut pas croire que les choses de l’esprit passeront par la matière, c’est faux. Naturellement vous pourrez vous sentir mieux, être plus détendu, plus relaxé, donc être plus à même d’avoir une position positive dans le monde, d’avoir une démarche plus ouverte, par exemple, d’être moins agressif au volant de la voiture, ou vis-à-vis de votre voisin, ou lors des problèmes familiaux.
Cela ne veut pas dire que vous aurez décroché un état de conscience, que ce qui vous énervait hier ne vous énerve plus aujourd’hui. L’état de conscience n’a rien à voir entre les deux comportements. Un état de conscience ne se voit pas à la patience que découvre quelqu’un, parce qu’autrefois il était impatient. Un état de conscience n’a rien à faire des expressions caractérielles. Naturellement, le caractère est toujours plus ou moins associé à l’état de conscience, mais ne croyez pas que la relaxation, qui induit chacun à se comporter un peu plus fraternellement, va pouvoir signer chez vous un état spirituel.
Si dès demain lorsque vous ouvrez un livre il y a une phrase d’un mystique que vous ne comprenez pas, cela ne signifie pas que l’état de conscience n’a pas été atteint. Car lorsqu’un état de conscience est atteint, cela ne veut pas dire que tous les secrets se dévoilent, qu’il n’y a plus d’ignorance, qu’il n’y a plus de mystère.
Lorsque le disciple, rencontre une phrase énigmatique, de prime abord, il la médite et il arrive à percer le cœur. Car en fait dans l’enseignement, il n’y a pas de mystère, il n’y a tout simplement que des clefs qui révèlent les états de conscience. Et c’est pour cela que le disciple n’arrive pas à comprendre les textes sacrés, non pas parce que l’on parle de quelque chose qui est incompréhensible, mais parce que l’on parle de quelque chose que l’individu ne peut que sentir.
Lorsqu’un grand Saint parle de ce qu’est la vie, de ce qu’est le monde, de ce qu’est l’amour en réalité, cela ne vous sert à rien de l’écouter ou de lire son texte. Parce qu’il parle d’une réalité qui n’est pas la vôtre, il ne parle pas d’une définition que vous devez apprendre, et qu’en l’apprenant, vous connaîtrez la vérité qui est à l’intérieur. C’est pour cela que chaque fois que vous êtes face à des textes sacrés, il ne faut pas essayer de comprendre, il faut en quelque sorte alchimiser, pour déclencher en vous-même l’état de conscience équivalent que décrivent les mots, autant que cela se peut.
Pour revenir à la question posée, la plupart des disciples de bonne volonté, cela, je dois l’avouer, je dois le leur rendre, confondent trop la définition de la chose et le cœur de la chose, et c’est l’incompréhension qui se passe à l’heure actuelle.
Lorsqu’un disciple œuvre dans le sens de la question posée, c’est-à-dire en n’ayant pas toujours l’approbation du plan divin, ni de la connaissance divine, cela veut dire que lui-même est prisonnier de l’erreur qu’il commet, et qu’il essaye davantage de définir la chose, d’instruire à propos de la définition de la chose, plutôt que d’apporter ou d’éveiller au cœur de la chose. C’est la marque flagrante, la différence flagrante, qu’il y a entre tous ceux qui sont des techniciens de la spiritualité et ceux qui sont réellement des gens spirituels.
Ce qui ne veut pas dire que dès demain, il faut vous détourner de tous les techniciens de la spiritualité, qu’il faut les juger en disant que se sont les moindres, qu’ils sont les plus petits, qu’ils n’ont rien à dire, qu’il faut les éviter, qu’il faut leur faire mauvaise publicité, qu’il ne faut plus qu’ils travaillent. Il ne faut pas avoir des réactions extrêmes, jamais. Si cela ne vous convient pas, détournez-vous, cela conviendra à quelqu’un d’autre, et quand cela ne lui conviendra plus, à son tour il se détournera.
Comme je le dis souvent, il ne faut pas combattre une chose, il ne faut pas aller contre une chose, d’autant plus si elle est inutile. Il faut simplement pratiquer la chose utile, ou se consacrer à la chose utile, et ainsi, celle qui est inutile s’évanouit d’elle-même parce qu’elle n’a plus d’énergie pour la soutenir. Lorsqu’il n’y a plus d’énergie pour nourrir une chose, elle n’a plus de vitalité. Donc votre travail est d’investir l’énergie dans l’autre chose, celle qui est vraie, celle qui est vivante, celle qui est réelle, et ainsi ce qui est faux s’abaissera, s’affaissera tout seul, sans qu’il y ait eu aucun combat.
Il faut apprendre à jouer avec les forces de la manière que la sagesse a elle-même instituées.
En ayant créé le chaud et le froid, les Maîtres de la création, les Dieux de la création, si vous voulez, ou le Dieu suprême n’a pas créé deux forces pour qu’elles se confrontent et qu’elles se tapent dessus, non. Ces deux forces sont au contraire des nécessités pour que l’une révèle l’autre. C’est pour cela que le disciple ne doit jamais aller à l’encontre d’une chose qui est fausse, à l’encontre d’un obstacle. Il doit cultiver ce qui est vrai, ce qui est réel, ce qui est bon, et automatiquement l’énergie, même négative, ira vers lui pour l’enrichir, et c’est ainsi qu’en plus de sa propre énergie, le diable participera au travail.
Car en fait, aucune énergie n’est contradictoire l’une à l’autre, et le diable n’est pas contradictoire au Bon Dieu, au contraire, il faut absolument et ceci en des termes très allégoriques, que le diable existe. Et lorsque je dis le diable, je ne cite pas un être qui essaierait en grattant les êtres humains de les pervertir. Je parle d’une énergie, d’un contre balancement en fait, qui n’est pas un feu contraire, mais qui est un feu complémentaire. Il est important de comprendre cela, le feu complémentaire de la flamme.
La flamme c’est en quelque sorte ce qui serait votre esprit, votre âme ou votre monade et le feu serait en apparence contradictoire, l’énergie qui va permettre à la flamme de se constituer en tant que puissance. Autrement dit, le feu est la racine de l’arbre, le feu est la racine de la flamme.
Pour l’individu qui est encore dans la dualité, forcément ces deux zones-là de la vie vont apparaître dualistes, mais en fait, l’une ne peut pas vivre sans l’autre. La flamme ne peut pas vivre sans le feu et le feu n’a aucune raison d’être, s’il n’est pas en train d’alimenter la flamme qui est au dessus.
Donc ne vous inquiétez pas pour ce qui surgit, ici, maintenant, à l’approche du nouvel âge. Cette explosion de gourous, cette prolifération de guides de toutes sortes, de tout niveau, enseignant toutes sortes de techniques, répandant toutes sortes d’idées, et cela allant depuis les idées de l’Atlantide qui ressurgit, jusqu’à l’idée de l’attente du Christ qui doit venir demain, ou après demain, ou dans trois mois, car on n’en sait rien.
Il ne faut surtout pas vous faire de souci, et surtout ne pas croire que dans cette cacophonie les Maîtres en profitent pour essayer d’écrémer tous ceux qui ne seraient pas au point en quelque sorte, donc tous ceux qui n’auraient pas ce discernement. Ces gens-là ont droit à l’expression exactement comme vous, comme vous avez le droit à l’expression de confusion que sans doute vous ressentez au moment où vous êtes face à tout ce spectacle. Ce qui fait que cette confusion devient une torture, ou une douleur à l’intérieur des individus, c’est parce qu’ils sont en recherche. Étant en recherche et allant vers l’extérieur pour trouver, ils ne savent plus à quel saint se vouer, quel gourou croire, quelle technique exécuter.
Le problème n’est pas de savoir si le gourou un tel a raison de dire telle chose, si celui qui fait le séminaire un tel a raison de pratiquer, de divulguer telle technique. Le problème n’est pas de savoir si ces gens-là ont raison, le problème c’est de savoir pourquoi, vous, vous avez besoin d’un autre pour savoir ce que vous devez faire. Pourquoi cherchez-vous toujours chez quelqu’un d’autre, ailleurs, hors de vous-même, le conseil que seul votre moi intérieur peut vous donner. Le problème n’est pas l’autre, le problème c’est le fond de votre quête, et lorsque vous remettez cela en cause, vous vous apercevez qu’à l’extérieur il pourrait y avoir mille faux Jésus Christ, mille faux prophètes, mille charlatans, dans un grand éclat de rire, vous iriez tous les embrasser en leur disant : mais oui tu as raison, ça te passera. Vous ne seriez pas avec la douleur au ventre, la douleur dans la tête, en train de vous arracher les cheveux pour savoir quel gourou croire, aller vers quel saint, criant après les Maîtres, après Jésus Christ, après le Bon Dieu : « Pourquoi est-ce que tu laisses une telle pagaille régner ? » Il n’y a pas de pagaille, il y a des êtres humains qui s’expriment, et au milieu, il y en a d’autres en appel qui cherchent de façon maladroite.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.