Le quotient intellectuel : une notion dépassée
Posté par othoharmonie le 30 juillet 2014
Et si la notion de QI n’était pas assez riche pour évaluer l’intelligence d’un individu ? D’autres formes d’intelligence font l’objet d’études comme l’intelligence sociale, émotionnelle, pratique, mais aussi créative. Explications.
Le fameux test du Quotient Intellectuel cerne une forme d’intelligence que l’on pourrait qualifier d’ « académique » car c’est la plus sollicitée dans les apprentissages scolaires. Elle fait notamment appel à la compréhension verbale, au raisonnement logique, à la visualisation spatiale, et à la mémoire. Mais faut-il pour autant réduire l’intelligence à ces seules notions, laissant si peu de place à d’autres qualités ?
De plus en plus de recherches étudient désormais d’autres formes d’intelligence. L’intelligence sociale, par exemple, est celle qui nous permet de comprendre les pensées et les sentiments d’autrui, et ainsi de pouvoir mieux interagir avec la personne. L’intelligence émotionnelle se caractérise par la capacité à connaître et à réguler ses propres émotions ainsi que celles des autres. Elle représente un atout pour guider la réflexion et l’action. L’intelligence pratique est la faculté d’adaptation de ses ressources cognitives aux situations, et la capacité à résoudre les problèmes rencontrés dans la vie quotidienne. Enfin, la créativité est l’aptitude à réaliser des productions qui soient à la fois nouvelles, originales, et adaptées au contexte.
Même si ces différentes formes d’intelligence ne jouissent pas encore de la même considération que le quotient intellectuel, elles nous aident à évoluer dans les différents domaines de notre vie, à évaluer les situations, et à prendre les décisions en conséquence. Pour Jacques Lautrey, ancien professeur à l’Université Paris Descartes, « il est beaucoup plus intéressant et informatif de caractériser une personne par son profil sur les différentes composantes de l’intelligence, que par un chiffre global comme le QI. »
MON MINUSCULE Q.I. DE 65
Moi, j’ai un Q.I. de 65.
Largement au-dessous de la moyenne qui se situe aux alentours de 90.
Pourtant avec mon petit 65, je vis heureux.
Il y en a qui se pavanent et se sentent au-dessus de la mêlée parce qu’ils ont un énorme Q.I. Moi aussi je fais le coq et me sens à part, riche de mon modeste 65. Je suis, en effet, dans la catégorie extra minoritaire des gens possédant un Q.I. d’huître.
Avec cet humble bagage cérébral, je fais des miracles. Comme ce présent texte par exemple, où j’explique mon bonheur, ma fierté d’être un sous-doué épanoui. Pour ne pas dire un gros “gogole” auto-satisfait.
Econome de lumière, j’avance dans la vie avec sobriété, lenteur et grande simplicité, sans vain artifice.
Pourquoi s’ingénier à aller loin coûte que coûte, surtout quand on n’a, comme moi, qu’un tout petit vélo ? Au nom de quelle cause suprême devrais-je singer ceux qui foncent, brillent, bouent ? Ma voie est celle qui est à ma portée, non celle qui est trop large pour mes pauvres semelles. Ma place n’est pas dans les sommets mais dans les racines. Non dans les efflorescences mais dans la sève qui sourde. Guère plus dans les nuages mais dans l’humus.
Ai-je besoin de me rendre jusque sur la Lune pour trouver un sens à ma présence sur Terre ? Je peux me passer de fusée, mes deux pieds et mon Q.I. de 65 suffisent : il me faut juste cheminer entre le seuil de mon foyer et la porte d’en face, à la rencontre de mon voisin de pallier. Pour faire ces quelques mètres, est-il nécessaire d’avoir un QI de génie ?
Moi le grand IZARRA j’ai un tout petit Q.I. de 65, qui aurait pu le croire ? Le verdict est tombé : mon quotient intellectuel ne dépasse pas 65. Ma capacité à recevoir la clarté du jour en plein coeur, à sourire au monde, à m’émerveiller de toutes choses n’a heureusement rien à voir avec la grandeur des chiffres du Q.I… La qualité relationnelle vis-à-vis de mes semblables non plus : je crache au visage des uns et destine mes mots pleins de miel aux autres, indépendamment de mon Q.I. riquiqui.
Depuis mon Q.I. horizontal demeuré bien au ras du sol je vois avec acuité ce que les têtes trop haut-perchées ne voient plus, c’est à dire l’essentiel : l’homme est une fourmi unie aux autres fourmis.
Avoir un Q.I. élevé, de même qu’un Q.I. très faible, n’est pas une fin en soi. Certains à force de se noyer dans les fumées du siècle perdent facilement de vue leurs pieds posés sur le sol.
L’homme s’enrichit de l’homme, quel qu’il soit. Voilà ce que me permet de percevoir mon bref Q.I. de 65 et que devraient également percevoir ces oiseaux de vol supérieur censés y voir beaucoup plus clair que moi depuis leurs positions zénithales.
Avec mon léger quotient intellectuel de seulement 65, au moins je vois encore où je marche, où je vais, ce que je fais.
Raphaël Zacharie de IZARRA
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=ne6bCCZ6mc0&feature=youtu.be