Les animaux de pouvoir
Posté par othoharmonie le 19 août 2014
Après avoir travaillé pendant plus de huit ans avec mes animaux de pouvoir intérieur, et mené plusieurs centaines de personnes à travers cette expérience, j’ai assisté à des transformations spectaculaires. Ainsi, un homme d’une quarantaine d’années avait des problèmes de relation avec les femmes : il sentait aussi une grande tension dans son corps entre son côté gauche et son côté droit. Nous avons découvert qu’il avait dans son côté droit (masculin) un léopard féroce et du côté gauche (féminin) une biche toute douce. La biche, bien sûr, était terrorisée par le léopard. Après un travail d’apprivoisement et de dialogue, ses deux animaux ont pu finalement s’approcher et se parler. Il a pu noter une diminution rapide de sa tension physique ; sa nature masculine a commencé à s’exprimer avec davantage de douceur.
Plus la relation est ouverte entre l’individu et l’animal, plus la personne réalise ses dons intérieurs. Ainsi, une jeune femme assez coupée de ses émotions découvrit dans la région de sa poitrine un poisson froid et statique. Après avoir écouté («enfin», dit-il), et accepté ce qu’il avait à dire, elle l’a vu alors se transformer en un lapin chaud, doux, et affectueux, rentrant en contact avec la tendresse intérieure qu’elle avait toujours cherchée jusque-là à l’extérieur d’elle-même.
En fait, tout ce travail intérieur est relié au phénomène de l’état de transe – mot technique très simple du domaine de l’hypnothérapie et qui fait allusion à un état de conscience altéré avec, en général, rétrécissement du champ de conscience. On n’est plus conscient de l’environnement physique autour de soi, mais on se trouve absorbé par une expérience intérieure. On se représente souvent la transe comme un état échevelé : on confond en fait l’état de conscience et la technique d’accès à la transe – comme la danse, la mélopée, le battement du tambour. Ainsi, nous sommes tous, très souvent, dans un état de transe légère. Un exemple : en travaillant à un article sur son ordinateur, un écrivain oubliera l’heure du dîner et le petit bruit agaçant du robinet qui fuit. Son attention sera concentrée sur son écran, le texte qu’il écrit et le train de pensées qu’il suit. Les recherches en psychologie transpersonnelle et psychologie quantique (Cette approche applique au domaine de la psychologie les récentes découvertes en matière de physique quantique, théorie du chaos, etc) ouvrent un champ formidable à l’étude des états de conscience altérés.
Steve Wolinsky (Trance People Live, Quantum Psychology et The Dark Side of the Inner Child) , directeur du Quantum Institute, a une vision très orientale et disons même bouddhiste de la transe : pour lui, nous sommes en quasi permanence dans divers états de transe qui ont été induits dans l’enfance et que certaines situations, ton de voix par exemple, suscitent à notre insu, nous replongeant ainsi dans un état intérieur qui n’a souvent rien à voir avec la situation du moment. Nous réagissons non pas en rapport avec la situation présente, mais avec une situation passée que nous fantasmons : c’est ce qui expliquerait phobies, obsessions, etc. Wolinsky ne cherche pas à induire une transe que l’on utilisera de manière thérapeutique comme dans le modèle ericksonien (Milton Erickson est considéré comme un des maîtres de l’hypnose moderne et a inspiré à Grinder et Bandier le modèle de la PNL – Programmation Neuro-Linguistique) , mais bien à aider le sujet à se sortir de sa transe habituelle, à se réveiller, afin de rentrer dans la réalité de son être. Cela rejoint l’idée de l’éveil spirituel : nous ne sommes pas les multiples personnalités, masques créés depuis l’enfance, mais un être complet bien au-delà de nos identités sociales, familiales ou professionnelles.
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