Le mythe fondateur de la création du monde
Posté par othoharmonie le 9 septembre 2014
Le mythe, tel que formalisé de façon imagée et poétique par les anciens Égyptiens au travers de la cosmogonie d’Héliopolis semble, à l’aube des révélations scientifiques récentes, expliquer de façon plausible l’origine de la vie sur Terre : une origine cosmique.
Les découvertes scientifiques de ces dernières années donnent un tout autre éclairage sur l’histoire de la genèse de l’humanité sur la planète Terre, et donnent à interpréter sous un angle nouveau le mythe de la création conceptualisé par les anciens Égyptiens dans la cosmogonie d’Héliopolis. L’origine cosmique de la vie apparaît de plus en plus une hypothèse étudiée avec beaucoup de sérieux par les savants du monde entier.
Or, la cosmogonie d’Héliopolis pourrait bien expliquer l’apparition de la vie sur terre d’une manière que la science commence à peine à envisager ; explications que les anciens Égyptiens avaient pourtant formulées, il y a déjà des milliers d’années.
Selon ce mythe, les premières traces de vie sur terre seraient venues de l’espace. Des eaux profondes de l’océan galactique aurait émergé une pierre sacrée, probablement une météorite ou une comète portant, en son sein, les éléments de la vie. Or, ces deux informations cruciales sont à ce jour confirmées. D’une part, l’eau existe bien aux confi ns de l’espace et des galaxies, et ces nuages d’eau profonde constituent même l’environnement dans lequel naissent les étoiles et probablement les planètes. D’autre part, les briques essentielles à la vie auraient pu être apportées par des comètes et/ou des météorites qui peuvent abriter des acides aminés et certains composants de l’ADN. Depuis les années 2000, les découvertes se sont accélérées en ce sens, du moins certaines d’entre elles ont-elles été rendues publiques sur la scène internationale.
Signes d’eau dans le cosmos
Le télescope spatial Herschel (Ph. 2-3), le plus grand jamais lancé à ce jour a livré, en 2009, sous la direction de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), des images spectaculaires de réservoir interstellaire, montrant des signes d’eau, et son spectromètre a révélé la présence d’eau en abondance dans le milieu de formation des étoiles. Ce résultat a pu être obtenu grâce aux instruments présents à bord du satellite dans le cadre d’un programme d’observation d’Herschel qui porte sur la détection d’eau dans les zones de formation des étoiles : le projet WISH (Water in Star forming regions with Herschel).
Ainsi, ce satellite a montré, comme l’explique l’Agence spatiale européenne , que les étoiles se forment dans d’immenses nuages de gaz composés d’hydrogène, de monoxyde de carbone essentiellement, d’ammoniaque, de vapeur d’eau, d’alcool et de grains de poussière (Ph. 1). Ces nuages sont immenses, d’une taille difficilement concevable par nos sens (diamètre de plusieurs centaines d’années lumière), que les rares molécules qui les composent (hydrogène…) sont présentes en extrêmement faible densité. C’est pourquoi on compare ce matériau à celui que les chercheurs obtiennent dans nos laboratoires quand ils reconstituent le vide. Le vide en laboratoire correspond à 10- 13 kg/m3, soit encore 1milliard de molécules par m3. Dans le milieu interstellaire, la masse volumique avoisinerait 10- 21 kg/m3, soit 100.000 à 1 million d’atomes ou molécules par m3.
Les données les plus surprenantes fournies par Herschel montrent que l’eau fait partie du réservoir de matériau pour la fabrication des étoiles au sein de ce qu’il est parfois appelé «les pouponnières d’étoiles» qui jouent pour elles, en quelque sorte, un rôle de placenta, explique le physicien Nassim Haramein.
En 2010, Herschel détecte même de la vapeur d’eau dans un endroit supposé impossible – dans l’atmosphère d’une étoile géante rouge de carbone vieillissante. En 2011, le même satellite découvre dans le disque entourant une jeune étoile TW Hydrae, (âge compris entre 5 et 10 millions d’années), une quantité d’eau suffisante pour remplir des milliers d’océans (Ph. 5) ! La découverte est absolument révolutionnaire et pour les scientifiques du CNES (Centre National des Etudes Spatiales), ces observations renforcent peu à peu l’hypothèse d’un bombardement de la jeune Terre par un déluge de comètes qui lui auraient fourni son eau.
Or, on apprend dans le même temps que des météorites et même des comètes peuvent être composées d’acides aminés, les briques essentielles à la vie. Plusieurs découvertes de grande ampleur se sont dernièrement succédées.
Similitude avec le mythe d’Héliopolis
«Au commencement, disent les anciens égyptiens, il y a une vaste étendue d’eau, le Noun, l’eau d’abord, de laquelle émerge la première terre». Selon le chercheur et auteur en égyptologie Antoine Gigal 1, les anciens textes égyptiens confirme que «ce vaste océan primordial est fait de ténèbres absolues existant
avant les dieux». «De ce chaos s’est créé seul par lui-même le dieu Atoum, assimilé à Râ, qui créa le monde ; il engendra le premier couple divin Chou et Tefnout (symbole de l’air et de l’humidité). Ces deux divinités mettront ensuite au monde Geb (la terre) et Nout (le ciel) qui auront, à leur tour comme enfants, Isis et Osiris, Seth et Nephtys constituant ainsi les 9 énergies de l’ennéade primitive.»
Fin de l’extrait de l’article « la vie vient-elle du cosmos ? »
par Nathalie Pertit – paru sur Sacrée Planète 2012.
1- «Physique moderne et physique des Anciens Egyptiens», conférence d’Antoine Gigal et de Nassim Haramein, Paris, 3 juin 2011.
Antoine Gigal a une formation universitaire. Elle a étudié les langues orientales, les anciennes civilisations et se consacre depuis 20 ans à l’Égypte. Exploratrice, elle y étudie les sites archéologiques les plus reculés dont beaucoup ne sont pas encore ouverts au public. Fondatrice de : «Giza for Humanit » (GH), ainsi que de l’organisation : «International Women Explorers» (IWE), elle est également l’auteur des «Chroniques des secrets de Giza» et de nombreuses séries d’articles novateurs sur des aspects non encore révélés des civilisations égyptiennes et mégalithiques publiés dans divers magazines (anglais, français, italien et néerlandais). Plus d’information : www.gigalresearch.com et www.gizaforhumanity.org
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