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La méditation vers la lucidité silencieuse

Posté par othoharmonie le 11 septembre 2014

La méditation est une pratique spirituelle menant à la paix intérieure,à la vacuité de l’esprit et à l’unification à notre nature véritable…

images (5)Tour d’horizon

Le terme méditation, du latin meditatio, désigne une forme de pratique spirituelle.

Même si ce terme est souvent utilisé pour décrire l’attention portée sur un objet de pensée [par exemple : méditer un principe philosophique dans le but d’en approfondir le sens], son objectif premier est avant tout une attention tournée vers l’intérieur afin de s’affranchir de la pensée et réaliser son «identité spirituelle». 

Les différentes pratiques méditatives impliquent généralement que l’adepte amène son attention sur un seul point de référence qui sera, tôt ou tard, abandonné pour seulement «laisser la conscience observer la conscience». 

Les pratiques méditatives se retrouvent au coeur de nombreuses philosophies et religions : dans l’hindouisme, le bouddhisme, le taoïsme, le yoga, l’islam, la chrétienté, ainsi que d’autres formes plus récentes de spiritualité. 

Les techniques de méditation sont multiples. Elles peuvent cependant être classées selon leur foyer d’attention : une zone corporelle spécifique ou le déplacement d’une zone à une autre, une perception précise, un objet spécifique présélectionné profane ou religieux, le nom d’une déité ou d’un concept inspirant la paix, le souffle, un son, une incantation ou un mantra, une visualisation, le vide de tout concept ou vacuité,… 

Dans l’hindouisme Il y a plusieurs types de méditation décrites dans l’hindouisme, citons les deux principaux courants :

- le Védanta, dans lequel le Jñâna-Yoga a pour méthode principale l’investigation du Soi [le célèbre « Qui suis-je ? »] afin de retourner à la source des pensées jusqu’à notre Réalité transcendante ; – le Yoga, dans lequel la méditation [dhyâna] est recommandée pour calmer les fluctuations du mental. Elle est l’avant dernière des 8 phases développée dans les Yoga-Sûtra de Patañjali : elle se place après la concentration [dhâranâ, fixation de l’esprit sur un seul point] et avant la contemplation [samâdhi, état d’union avec l’Être ou d’absorption dans l’Absolu]. 

Dans les pratiques hindouistes, il existe de nombreuses propositions de méditation avec support : observer la lumière qui pénètre par le sommet de la tête [chakra coronal] et s’identifier à cette lumière, écouter l’infrason dans l’oreille interne  [nâda], parcourir l’intérieur du corps par la sensation, rester dans une posture spécifique avec une position de main codifiée [mudrâ], etc… 

Pour que le mental parvienne au calme, au détachement des désirs du monde et cesse de vagabonder, le pratiquant évoluera vers la méditation sans support. Bien que certains adeptes s’y adonnent dès le  commencement de leur quête, la méditation sans support est une voie évidemment plus abrupte que celle avec support. Il s’agit ici de développer l’état de présence afin de rester totalement conscient dans l’ici et maintenant et disponible à l’épanouissement spontané du silence intérieur. 

Dans le bouddhisme La méditation a toujours été centrale au bouddhisme. Le Bouddha historique a d’ailleurs obtenu son éveil spirituel par la méditation. La plupart des formes de bouddhisme distinguent deux classes de pratiques pour atteindre l’illumination : – Samatha, ou tranquillité, qui développe la capacité de focaliser l’attention en un seul point ;

- Vipassana, ou vision supérieure, vue pénétrante, qui développe la perspicacité et la sagesse en dévoilant la vraie nature de la réalité. 

Le but ultime de la méditation bouddhique est l’atteinte du nirvâna. Ce terme est au-delà de toute description et ne peut être défini que comme la fin de toutes formes d’ignorance. Dans le zen Le zen est une forme de bouddhisme mahâyâna qui insiste davantage sur la méditation et particulièrement sur la posture/pratique dite de zazen. Pour ses adeptes, la pratique elle-même est déjà réalisation, pratique et éveil sont comme la paume et le dos de la main. Pour le zen, il suffit de s’asseoir, immobile et silencieux, pour s’harmoniser avec l’illumination du Bouddha… 

Dans la Chrétienté

Chez les moines orthodoxes l’hésychasme ou «prière du coeur» est une prière silencieuse invoquant le nom de Jésus au rythme de la respiration. Par son rapport au corps, il est l’équivalent chrétien de certaines techniques de méditations orientales. 

Dans l’Islam

Il existe deux concepts de méditation dans l’Islam :

- le premier, issu du Coran, est appelé taffakur, c’est-à-dire la réflexion sur les sourates ou la contemplation de la Création ;

- l’autre, développé par les Soufis, est une pratique mystique appelée Mouraqaba ou «exercice de vigilance» : l’adepte, en assise et les yeux fermés, concentre son attention sur un point unique. Ce point est généralement la visualisation du Cheikh, le maître soufi, qui est considéré comme un pont entre le monde de l’illusion et celui de la réalité. 

La méditation transcendantale  La méditation transcendantale est une technique de relaxation et un mouvement spirituel fondé à la fin des années ‘50 par Maharishi Mahesh Yogi. Elle est présentée comme une «technique de relaxation profonde et de développement de la conscience». Elle se pratique quotidiennement, lors de séances de 15 à 20 minutes durant lesquelles le pratiquant répète mentalement un mantra, c’est-à-dire un mot qui est théoriquement intime et adapté à sa personnalité. Au fur et à mesure de la séance, le mantra doit s’estomper pour laisser l’esprit aller naturellement à la source de sa conscience propre. Cette expérience est unique et personnelle. Le mantra est révélé par l’instructeur après une brève cérémonie. 

Lucidité silencieuse sans support Dans la spiritualité contemporaine, comme par exemple dans les enseignements de Krishnamurti, Jean Klein ou, plus récemment, Eckhart Tolle, le terme de méditation désigne un état de lucidité silencieuse sans support, une vigilance où les constructions mentales sont absentes. Ces enseignants donnent ainsi quelques directions de méditation : 

- l’attention vide de toute attente, de toute anticipation ; en quelque sorte, une attention innocente, notre tranquillité naturelle ;

- l’observation ouverte, sans jugement, sans comparaison ni interprétation ; nous ne pouvons l’objectiver ; - la liberté : la compréhension se situe habituellement dans notre tête, mais «être» la pure compréhension n’a plus rien à voir avec la tête, c’est une perception globale transcendante.

 

Recherches scientifiques

Certains psychothérapeutes ou scientifiques tel que Jon Kabat-Zinn s’intéressent à la méditation dans ces applications psychothérapeutiques, comme par exemple : la MBSR [réduction du stress par la pleine conscience] ou la MBCT [thérapie cognitive par la pleine conscience]. 

images (6)La psychothérapie cognitivo-comportementale propose ainsi aux personnes souffrant de ruminations mentales, de stress ou d’anxiété, une forme de méditation qui se rapproche du zazen, mais dont les éléments «spirituels» ont été supprimés. Cette technique augmenterait le bien-être, la bonne humeur, la capacité à «faire face» et améliorerait le sommeil. La MBCT réduirait en outre le risque de rechute dépressive. Certaines études* prouveraient également l’efficacité de la méditation en complément d’un traitement médical classique dans

la guérison de maladies : diminution des douleurs chroniques, amélioration des défenses immunitaires et des effets du traitement thérapeutique classique dans les cas de cancer, de troubles gastriques et intestinaux ou même de fibromyalgie et de sida. 

Dans le cadre des recherches scientifiques ou philosophiques sur la nature de la conscience, certains auteurs défendent l’importance de la méditation comme pratique introspective, à travers laquelle le chercheur peut observer son propre flux de pensées et acquérir un savoir autrement inaccessible. Le Dr. Susan Blackmore défend par exemple la thèse, sur base de sa propre pratique du zazen et de ses recherches scientifiques, selon laquelle la conscience et les perceptions humaines seraient pure illusion. 

Selon David Orme Johnson, directeur de la faculté de psychologie à l’Université Internationale Maharishi, des études scientifiques ont été publiées sur la Méditation Transcendantale et le programme TM-Sidhi, dans plus de 160 revues scientifiques. 

D’autres études médicales spécifiques ont également été réalisées afin de déterminer si certaines pratiques méditatives pouvaient être associées à la psychothérapie. Dans la majorité des cas, les conclusions étaient positives, sous réserve que les objectifs de la thérapie  soient bien sûr en accord avec les effets de la méditation proposée… 

Olivier Desurmont

* 4 études rigoureuses tirées de «Journal of Behavioral Medicine», «Psychosomatic Medicine», «General Hospital Psychiatry» & «Brain, Behavior, and immunity». Références : «La méditation bouddhique» de Jean- Pierre Schnetzler chez Albin Michel, «La Vision profonde : De la Pleine Conscience à la contemplation intérieure» de Thich Nhat Hanh chez Albin Michel,  «Le livre de la méditation et de la vie» de Krishnamurti, Livre de poche, «Approches de la méditation» d’Arnaud Desjardins, La Table Ronde et Wikipedia. 

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Manifeste pour la Liberté des Semences de Vie

Posté par othoharmonie le 11 septembre 2014

 

 

téléchargement (2)La semence, essence même de la vie, est aujourd’hui menacée. La semence, la voix de nos ancêtres, est le fruit de plus de 12.000 années de co-évolution entre l’Homme, la Terre et la Plante. Ce processus a engendré un patrimoine végétal et culturel très diversifié qui est le bien commun de toute l’humanité. 

Cet héritage court aujourd’hui le risque d’être confisqué par une infime minorité. L’aliénation de la semence par l’agro-industrie constitue un danger sans précédent pour l’indépendance alimentaire et pour la santé des peuples. Les vendeurs de pesticides bricolent dans leurs laboratoires ou dans leurs champs, brûlés par la chimie, des hybrides dégénérescents ou des chimères génétiquement modifiées, qu’ils osent appeler «semences». 

Ces semences industrielles sont malades : elles ne peuvent vivre sans pesticides, sans engrais chimiques ou sans manipulations génétiques. Polluantes pour l’environnement, elles sont le point de départ de déficiences nutritionnelles, d’aliments-poisons, de cancers et autres maladies de dégénérescence chez l’Homme et chez l’animal. 

Afin d’obtenir le monopole de ce qui appartient à tous, les lobbies de la pétro-agrochimie, aidés par l’Etat, veulent supprimer le droit inaliénable de chacun de ressemer sa récolte. L’agriculture toxique est une invention récente des industriels de la guerre et de la chimie, soutenus par une caste de technocrates qui a réduit à néant les paysanneries traditionnelles. L’humanité s’est nourrie pendant plus de 12.000 ans de plantes saines et savoureuses, issues de semences de vie, de semences de terroir issues d’éco-systèmes naturels et vivants. Comme les générations qui nous ont précédés, nous avons le devoir de transmettre à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, la possibilité d’orienter et de choisir leur avenir. 

Dans leur «Manifeste pour la Liberté des Semences de Vie», Raoul Jacquin et Dominique Guillet, de l’association Kokopelli** [cible des attaques du lobby semencier et de l’Etat français depuis des années], exigent pour tous les paysans, maraîchers, jardiniers, semenciers et associations oeuvrant à la protection de la biodiversité alimentaire : 

- la liberté de protéger les semences de vie, de terroir, de population ;

- la liberté de reproduire ces semences ;

- la liberté de refuser, pour ces semences, tout enregistrement, tout catalogue national, tout brevet, tout droit de propriété intellectuelle ;

- la liberté de donner, d’échanger et de commercialiser ces semences ;

- la liberté de créer de nouvelles variétés de semences adaptées à un terroir, adaptées à une vie culturelle, adaptées à des pratiques agro-écologiques ;

- la liberté de refuser les chimères génétiques, source de contamination ;

- la liberté de partager et d’échanger, en toute coopération et réciprocité, les savoirs et les savoir-faire issus de millénaires d’agriculture traditionnelle ;

- la liberté d’utiliser, de commercialiser, de conseiller et d’enseigner toute technique et pratique agro-écologique [purin d’ortie, extraits fermentés, etc...] respectueuse de l’Homme et des ecosystèmes.

 

En fait, dans ce Manifeste, ils exigent, tout simplement, le droit inconditionnel de transmettre la biodiversité et la fertilité aux générations futures. 

Soutenons sans réserve leurs actions ! 

Infos sur www.liberterre.fr

** Kokopelli oeuvre à la protection de la biodiversité alimentaire, à la promotion de pratiques agro-écologiques et au recouvrement par les jardiniers et les paysans du droit à produire leurs propres semences.

Publié dans Nouvelle TERRE, UNE TERRE D'ALLIANCE | Pas de Commentaire »

 

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