Une chanson pour la paix

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2014

 

Un milliard d’enfants vit en zone de conflit. Comment les protéger et leur fournir d’autres références que la violence ?

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http://www.youtube.com/watch?v=Gl9n8A02fXY

 


Le rythme est doux, apaisant. La chanson écrite par l’artiste sénégalais Wasis Diop ressemble à une berceuse. Sur la vidéo mise en ligne le 21 septembre 2014, des enfants dansent, aériens, appliqués sur la chorégraphie de Reya de la Véga. En Colombie, en Irak, au Tchad, au Sud Soudan… L’initiative, pourtant, n’a rien d’une bluette. Elle est née d’un insoutenable bilan : aujourd’hui sur cette planète, 1 milliard d’enfants vit en zone de conflit, 28 millions ne vont pas à l’école. 

« En 2012, l’Union européenne a gagné le prix Nobel de la paix, rappelle le musicien et producteur Olivier Delevingne, partenaire de Wasis Diop sur ce projet, et co auteur de la chanson. La Commission européenne pour l’aide humanitaire et la protection civile a décidé d’affecter ces fonds à des programmes éducatifs, car l’école est l’un des meilleurs vecteurs pour éviter que les enfants ne tombent dans la violence. Il faut agir avant l’adolescence, leur faire comprendre que se taper dessus n’est pas la seule issue. » Certains programmes sont pédagogiques, d’autres récréatifs. Leur mise en place, dans les 12 pays concernés, s’appuie sur des ONG. 

« En 2013, un programme avait été développé autour de la photo », indique Olivier Delevingne. En 2014, le cap est mis sur 

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la musique et la danse. Wasis Diop est sollicité. Les vedettes, ce sont les enfants. Eux qui ont reçu une caméra, une toile de fond, une vidéo de la chorégraphie. Eux qui l’ont apprise, répétée, puis interprétée devant l’objectif. « Le but était avant tout de leur proposer une activité ludique qui leur donne le sourire, les fédère, les porte vers les haut. Tant qu’ils sont dans cette dynamique, ils ne s’enrôlent pas. » 

Car les conflits auxquels ils sont exposés ne prennent pas toujours l’allure d’une guerre armée entre deux pays ou deux ethnies. « Tout naît du déplacement des populations, dit Olivier Delevingne. En Colombie, par exemple, des problèmes peuvent naître suite au déplacement de certaines populations de 300 mètres, parce qu’un gang a pris possession d’une rue… L’impact psychologique est fort. » A l’école, les professionnels de santé peuvent suivre les enfants, leur apporter un soutien, détecter ceux qui présentent un risque. « Il s’agit de briser les schémas, proposer d’autres références. »

  

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