TRADITION : d’ISIS À LA VIERGE MARIE
Posté par othoharmonie le 11 octobre 2014
Il faut savoir que les habitants de l’Inde étaient incarnés en Egypte et sont incarnés aussi aujourd’hui. Nous connaissons tous un tableau plein d’un sens profond, le célèbre tableau de Raphaël qui se trouve actuellement au centre de l’Allemagne : la Madone Sixtine. Dans ce tableau, que d’innombrables reproductions mettent à la portée de tous, comment ne pas admirer la merveilleuse pureté qui nimbe toute la Vierge ? Comment ne pas s’émouvoir en contemplant le visage de la mère ?
Lorsque, quittant le visage de la Madone, nous reportons notre regard en arrière jusqu’à l’époque égyptienne, nous y rencontrons une image toute semblable et aussi noble. Les Egyptiens ont célébré Isis, cette figure à laquelle se rattache la sentence : « Je suis ce qui fut, ce qui est, ce qui sera. Aucun mortel encore n’a soulevé mon voile. »
Un mystère profond recouvert d’un voile épais, voilà ce que nous révèle Isis, cette aimable spiritualité de Dieu. Isis, que les anciens égyptiens ont vue avec l’enfant Horus, comme nous voyons la Madone avec l’enfant Jésus. Cette Isis nous est représentée comme portant en elle l’élément éternel, et ceci nous rappelle le sentiment que nous éprouvons à la vue de la Madone. Il faut que nous sachions voir en Isis la forme de profonds mystères qui reposent sur des réalités spirituelles. La Madone nous rappelle Isis, c’est Isis qui ressurgit en elle. Tel est le lien qui unit ces deux figures. Il faut sentir avec le cœur les grands mystères qui unissent dans le monde spirituel la civilisation égyptienne et la nôtre.
LE MYSTÈRE DES MOMIES
L’Egyptien tenait à ce que la forme physique extérieure soit conservée longtemps et il peuplait ses tombes de momies dont il savait garder la forme extérieure. C’est ainsi que l’Egyptien liait ses morts au plan physique. Cette coutume s’étendit de plus en plus et elle caractérise tout à fait l’ancienne civilisation égyptienne.
Mais une pratique de ce genre n’est pas sans effets sur l’âme. L’homme, lorsqu’il s’est libéré de son corps physique et de son corps éthérique après la mort, entre dans un autre état de conscience. Il peut alors, du haut des mondes spirituels, abaisser son regard vers la terre physique, bien qu’à l’inverse, il ne soit pas possible aujourd’hui, de voir d’ici le monde spirituel. Par conséquent, il ressent la manière dont son corps est conservé, embaumé, brûlé ou décomposé. Le rapport qu’il a avec son corps est différent selon les cas.
Le fait que dans l’ancienne Egypte on embaumait les corps, a eu pour conséquence que les âmes, après la mort, ont fait une expérience toute particulière. Lorsqu’elles regardaient vers la terre, elles savaient : « C’est mon corps. » Elles avaient devant elles leur forme corporelle et ce corps prenait de l’importance pour elles car, après le mort, l’âme est en mesure de recevoir des impressions. Celles que le corps momifié imprimait en elle la marquaient profondément, et la formaient en conséquence.
La vision de ce corps momifié vers lequel l’âme s’est toujours sentie attirée n’a pas été sans effets sur elle. Elle a acquis un attachement pour le corps et, le résultat en est aujourd’hui la tendance à donner du prix à toute la vie physique. Cet amour de l’homme moderne pour ce qui est matériel vient de ce que les âmes ont autrefois contemplé leur momie, la forme qui les avait exprimées. L’homme a ainsi appris à aimer le monde physique. C’est pourquoi il pense si souvent aujourd’hui que lui seul a de l’importance entre la naissance et la mort.
Cette idée n’est pas née sans cause. Sans ce lien qui les rattachaient à leur momie, les êtres humains n’auraient pu poursuivre leur évolution. L’homme se désintéresserait aujourd’hui complètement du monde physique, si les Egyptiens n’avaient pas pratiqué le culte des momies. Il fallait que cela soit ainsi, pour que s’éveille dans les âmes un intérêt justifié pour le monde physique. Car le courant de la civilisation était guidé par des initiés qui savaient voir l’avenir. En ce temps-là, l’humanité était guidée par de hautes individualités qui veillaient à ce que soit fait ce qui devait être fait, par la force de l’autorité. Dans les écoles initiatiques, on savait que notre époque devait correspondre à la troisième civilisation.
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